Forêt en France

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Vous avez de nouveaux messages (diff^?).

Cet article ou section d'article manque de sources. Comment bien sourcer un article ?
Vous pouvez contribuer à l'améliorer en ajoutant des références confirmant les différents points évoqués.

Photo satellite de la France en Août 2002

La forêt en France représente 166 000 km² du territoire, soit un taux de boisement de 30 % (surface des forêts rapportée au territoire national, valeur 2006 ^[1]). Ce taux de boisement a sensiblement augmenté depuis le XIX^e siècle grâce à d'importants efforts de reboisement. Cela a été possible, malgré l'industrialisation et l'urbanisation et le développement des infrastructures, par l'intensification de l'agriculture et l'abandon de la traction hippomobile, qui ont contribué à libérer des surfaces importantes de terres cultivées.

La forêt française a fortement souffert de la tempête des 26 et 27 décembre 1999, qui a abattu l'équivalent de 7 années de récolte.

Au niveau européen, en terme de surface, la France se classe en troisième position, derrière la Suède et la Finlande (respectivement 25 et 20 millions d'hectares environ). La forêt française représente 13% de la surface boisée européenne.

Sommaire

1 Essences principales
2 Structure de la forêt française
- 2.1 Forêt publique
- 2.2 Forêt privée
3 Evolution de la forêt
4 Notes
5 Voir aussi
6 Liens externes

[modifier] Essences principales

Les feuillus représentent environ 60 % du total, dont :

le chêne pédonculé 19 %,
le chêne rouvre, 14 %,
autres espèces de chênes, 6%
le hêtre, 9 %,
le châtaignier, 8 %
et le charme, 7 %.

Parmi les résineux (40 %), les principales essences sont :

pin maritime, 10 %,
pin sylvestre, 10 %,
autres pins, 3%,
épicéa commun et sapin argenté, 10 %.

Voir carte

Les peupleraies qui occupent environ 30 000 km² ne sont pas considérées comme des forêts, et sont incluses dans la surface agricole.

La diversité de la forêt française s'explique par sa postion à l'intersection des trois principaux climats du continent européen (méditerranéen, continental et océanique) et le fait qu'elle occupe toutes les altitudes, depuis le niveau de la mer jusqu'à la limite supérieure de la végétation.

Les chiffres ci-dessus concernent la France métropolitaine, mais n'incluent pas les forêts tropicales des départements et territoires d'outre-mer, notamment la Guyane française (la forêt équatoriale de la Guyane, qui est pour l'essentiel une forêt primaire, couvre 77 000 km² environ).

[modifier] Structure de la forêt française

Les trois quarts de la forêt française relèvent de la propriété privée et 10 % sont des forêts domaniales, propriété privée de l'État. Le reste est la propriété des collectivités locales, principalement les communes mais aussi les départements et les régions.

Ces forêts publiques sont gérées par l'Office national des forêts.

[modifier] Forêt publique

[modifier] Forêts domaniales

Elles couvrent 16 490 km² soit 10,1 % du total de la forêt française (chiffres 2000) et 13,2 % du volume sur pied. Ce sont en général des massifs de taille importante, 12 km² en moyenne, 70 % de la surface totale étant constituée de massifs de 10 à 100 km². La forêt d'Orléans est la plus grande avec 360 km². Le plus vaste ensemble de massifs forestiers publics se trouve dans le Nord des Vosges avec 430 km².

Il s'agit le plus souvent de forêts de plaine, généralement feuillues, souvent héritées de biens saisis à l'époque de la Révolution notamment au clergé, ou d'anciens domaines de chasse royaux ou seigneuriaux.

[modifier] Forêts des collectivités locales

Appartenant essentiellement aux communes, mais aussi aux départements, aux régions et à d'autres établissements publics, elles couvrent 23 530 km², soit 16,2 %¨du total et 19,4 du volume sur pied.

[modifier] Forêts des départements d'outre-mer

Les forêts publiques couvrent des surfaces restreintes dans les départements insulaires (150 km² en Martinique, 380 km² en Guadeloupe, 990 km² à la Réunion), qui doivent faire l'objet de mesures de protection. En Guyane française, la forêt publique couvre 75 000 km² dont environ 4 000 km² seulement font l'objet d'un plan d'aménagement pour la production ou la conservation. Cette dernière abrite 98% de la faune vertébrée et 96% des plantes vasculaires spécifiques à la France.

[modifier] Forêt privée

C'est de loin la plus importante avec 107 230 km², soit 73,7 % du total et 67,3 % du volume sur pied (1,340 millions de m³). Elle est très fractionnée : 3,5 millions de propriétaires possédant en moyenne 2,6 ha, dont 2,6 millions ont moins de 1 ha. Ce morcellement est le résulat du partage des héritages selon le code civil napoléonien.

Elle s'accroît d'environ 400 km² par an, par plantations ou accroissement naturel.

Pour donner une cohérence à cet ensemble, le bois étant une ressource naturelle importante tout comme le fer, le pétrole,… , les Centres Régionaux de la Propriété Forestière (CRPF) furent créés en août 1963. Ces établissements publics à caractère administratif fournissent des conseils techniques et juridiques, tout en veillant à ce que les Plans Simples de Gestion (PSG) des propriétaires respectent les bonnes pratiques sylvicoles. Un PSG est un document à travers lequel le propriétaire forestier détaille l’ensemble des actions qu’il entend mener dans son bois pour une période donnée (au maximum 20 ans). Le PSG doit être agréé par le CRPF pour être valable. Celui-ci n’hésite pas à exiger des modifications le cas échéant. Le propriétaire peut être contrôlé à tout moment par la Direction Départementale de l’Agriculture et des Forêts (DDAF) qui veille au bon respect des PSG. Si ce n’est pas le cas, le propriétaire s’expose à des amendes.

[modifier] Evolution de la forêt

9 millions d'hectares au milieu du XIXème siècle : cela correspond à l'expansion maximale des terres agricoles et de la population rurale, avant le début de l'exode rural.
11 millions d'hectares en 1950 : la forêt a gagné un peu, mais l'absence de mécanisation et le maintien de fortes densités agricoles limite le mouvement de déprise et d'abandon.
16,6 millions d'hectares en 2006 : la mécanisation a entrainé une rétractation de l'agriculture sur les portions potentiellement les plus productives ou facilement mécanisables. Certaines régions anciennement peu boisées ont vu une forte augmentation des superficies : Bretagne. D'autres correspondent à de grands massifs traditionnels qui continuent à croître : Auvergne, Limousin.

A l'exception du massif landais, les forêts ont déserté la façade maritime française. C'est principalement les besoins de la construction navale qui, il y a trois siècles, ont fait disparaître la majorité des forêts de la façade occidentale de l'Hexagone. La construction d'un navire de guerre en bois nécessitait l'utilisation d'un millier d'arbres.

La production de bois est passée de 13 millions de m³ en 1950, 26 en 1960 et 36 depuis 1990, principalement en résineux.