Felix Mendelssohn Bartholdy
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Jakob Ludwig Felix Mendelssohn Bartholdy est un chef d'orchestre et compositeur allemand, né à Hambourg le 3 février 1809 et décédé à Leipzig le 4 novembre 1847. Il est le petit-fils du philosophe Moses Mendelssohn.
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[modifier] Biographie
Très jeune, il se fait remarquer pour sa précocité, notamment par Goethe chez qui il joue. Son professeur, le compositeur Ignaz Moscheles, avoue ne pas avoir grand chose à lui apprendre tant il est doué. À seize ans, il a déjà composé ses douze symphonies pour orchestre à cordes, sa première symphonie, un octuor à cordes, ainsi que cinq concertos pour violon ou pour piano. Il joue avec sa sœur aînée Fanny Mendelssohn, également virtuose du piano, dont il restera très proche tout au long de sa vie.
Directeur musical du Gewandhaus de Leipzig dès 1835, il est appelé dans les années 1840 à Berlin par le roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV afin de réorganiser la vie musicale de la cité. Il devient alors le compositeur européen le plus célèbre de son époque, notamment en Angleterre. À Leipzig, dans les années 1840, il se lie d'amitié avec le compositeur Robert Schumann qui voit en lui le « Mozart du XIXe siècle. » Il encourage d'autres compositeurs, tels Joseph Joachim Raff ou Niels Wilhelm Gade.
Le style musical de Mendelssohn, à la fois lyrique et très travaillé sur le plan formel (avec l'utilisation fréquente d'ostinato), cédant plus tard la place à l'emploi de dissonances et de contrastes incisifs, fait de lui l'un des compositeurs essentiels du XIXe siècle.
On lui doit la redécouverte de Bach ou de Haendel en Allemagne. Ses détracteurs lui reprochent parfois d'écrire une musique parfaitement correcte et policée, visant avant tout à rester dans le domaine du convenable, en évitant toute prise de risque.
[modifier] Œuvres principales
[modifier] Symphonies
- Douze Symphonies pour orchestre à cordes (1821-1825)
- Symphonie nº 1 en ut mineur, op. 11 (1824)
- Symphonie nº 2 en ré majeur « Chant de louange », op. 52 (1840)
- Symphonie nº 3 en la mineur « Écossaise », op. 56 (1842)
- Symphonie nº 4 en la majeur « Italienne », op. 90 (1833)
- Symphonie nº 5 en ré majeur « Réformation », op. 107 (1832)
[modifier] Concertos
- Concerto pour piano et cordes en la mineur (1822)
- Concerto pour violon et cordes nº 1 en ré mineur (1822)
- Concerto nº 2 pour violon et orchestre en mi mineur, op. 64 (1844)
- Concerto pour deux pianos en mi majeur (1823)
- Concerto pour piano, violon et cordes en ré mineur (1823)
- Concerto pour deux pianos en la bémol majeur (1824)
- Concerto pour piano nº 1, op. 25 (1831)
- Concerto pour piano nº 2, op. 40 (1837)
[modifier] Autres œuvres symphoniques
- Le Songe d’une nuit d’été, ouverture, op. 21 (1826), et musique de scène, op. 61 (1843)
- Ouverture Les Hébrides, op. 26 (1830 - 1832)
- Ouverture Mer calme et heureux voyage, op.27 (1828)
- Ouverture La Belle Mélusine, op. 32 (1834)
- Ouverture Ruy Blas, op. 95 (1839)
[modifier] Oratorios
[modifier] Musique de chambre
- Octuor à cordes en mi bémol majeur, op. 20 (1825)
- Quintette pour cordes n° 1 en la maeur, op. 18
- Quintette pour cordes n° 2 en si b majeur, op. 67
- Quatuors à cordes (1827 - 1847)
- Trio pour piano en sol mineur, op. 14
- Trio pour piano n° 1 en ré mineur, op. 49
- Trio pour piano n° 2 en do mineur, op. 66
- Sonate pour violoncelle et piano n° 1 en si b majeur, op. 45
- Sonate pour violoncelle et piano n° 2 en ré majeur, op. 58
- Sonate pour violon et piano en fa mineur et fa majeur, op. 4
[modifier] Piano
- Sonates (1821, 1826, 1827)
- Romances sans paroles pour piano (1829 - 1845), dont le fameux Chant du printemps
- Variations sérieuses, op. 54 (1841)
[modifier] Orgue
- Prélude et fugue, en do mineur opus 37/ 1
- Prélude et fugue, en ré mineur opus 37/ 3
- Prélude et fugue, en sol majeur opus 37/ 2
- Petites pièces (6) pour orgue opus S52
- Fantaisie, en sol mineur opus S53
- Wie gross ist des Allmacht'gen Gute, chorale-prélude et 3 variations opus S54
- Petites pièces (2) pour orgue opus S55
- Fugue, en mi mineur opus S56
- Fugue, en fa mineur opus S57
- Prélude, en do mineur opus S58
- Petites pièces (4) pour orgue opus S59
- Pièces (2) pour orgue opus S60
- Chorale, en la bémol majeur opus S61
- Allegro, en si majeur opus S62
- Andante alla marcia, en si majeur opus S63
- Andante sostenuto, en ré majeur opus S64
- Sonate n°1, en fa mineur/fa majeur opus 65/ 1
- Sonate n°2, en do mineur/do majeur opus 65/ 2
- Sonate n°3, en la majeur opus 65/ 3
- Sonate n°4, en si bémol majeur opus 65/ 4
- Sonate n°5, en ré majeur opus 65/ 5
- Sonate n°6, en ré mineur/ré majeur opus 65/ 6
- Fugue, en si majeur opus S65
- Chorale, en ré majeur opus S66
[modifier] Discographie sélective
- Intégrale des symphonies pour cordes, par le Concerto Köln, chez Teldec
- Intégrale des grandes symphonies et des ouvertures, par le LSO dirigé par Claudio Abbado, chez DG
- Concertos (nos 1 et 2) pour piano par Rudolf Serkin et Eugene Ormandy, chez Sony
- Concerto pour violon opus 64, par Hilary Hahn, chez Sony
- Le Songe d'une nuit d'été par Rafael Kubelik, chez DG
- Paulus, par Philippe Herreweghe, chez HM
- Elias, par Wolfgang Sawallisch, chez EMI
- Romances sans paroles, par Daniel Barenboïm, chez DG
- Intégrale de l'œuvre pour orgue, par Jean-Baptiste Robin, chez Triton
- Oeuvres pour piano, par Nikita Magaloff, chez Universal Music
[modifier] Emprunts
Remarquons qu'on lui doit la très célèbre marche nuptiale, extraite de la musique de scène du Songe d'une nuit d'été, aujourd'hui jouée à un grand nombre de mariages. Jean-Paul Civeyrac dans son film Toutes ces belles promesses (prix Jean Vigo 2003) a utilisé plusieurs œuvres de Félix Mendelssohn. La musique joue un grand rôle dans ce film qui raconte la vie d'une violoncelliste. Notons aussi l'utilisation du premier mouvement du concerto pour violon dans Les Visiteurs, film de Jean-Marie Poiré.
[modifier] Liens externes
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