Dupont Lajoie
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Dupont Lajoie est un film français d'Yves Boisset réalisé en 1975.
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[modifier] Synopsis
Georges Lajoie est un cafetier parisien. Chaque année il va en vacances au « Camping du soleil » où il retrouve les familles Schumacher et Colin. Le séjour de ces gens ordinaires est légèrement troublé par la proximité d'un chantier où travaillent des ouvriers étrangers. Des commentaires xénophobes sont prononcés. Une altercation éclate entre Albert Schumacher et deux ouvriers Nord-africains, un soir au bal. Lors des jeux au camping, Georges Lajoie, peu intéressé, choisit d'aller se balader. Il retrouve la jolie fille des Colin, qui est en train de bronzer à l'écart. Lajoie, légèrement échauffé par l'alcool, tente de l'embrasser, elle refuse et tente de le repousser. Dans la lutte qui s'ensuit, il la tue accidentellement. Il organise une mise en scène, pour que les soupçons se portent sur les travailleurs étrangers. L'enquête policière les met hors de cause, mais une ratonnade est cependant organisée, il y a un mort et un blessé du côté des ouvriers. Pour minimiser la gravité des faits, la thèse de l'accident est retenue.
Plus tard à Paris, Georges Lajoie, dans son bistrot, raconte à ses clients comment il a maté ces étrangers. L'Algérien rescapé entre, pointe un fusil et tue le cafetier.
[modifier] Fiche technique
- Titre : Dupont Lajoie
- Réalisation : Yves Boisset
- Scénario : Jean-Pierre Bastid et Michel Martens
- Dialogues : Jean Curtelin
- Production : Sofracima (Paris) / Arden Distribuzione (Rome)
- Producteur : Gisèle Rebillon et Catherine Winter
- Photographie : Jacques Loiseleux
- Décors : Jacques d'Ovidia
- Montage : Albert Jurgenson
- Musique : Vladimir Cosma
- Son : mono
- Genre : comédie dramatique
- Durée : 103 minutes
- Sortie : 26 février 1975
[modifier] Distribution
- Jean Carmet : Georges Lajoie
- Pierre Tornade : Colin
- Ginette Garcin : Ginette Lajoie
- Pascale Roberts : Madame Colin
- Jean Bouise : l'inspecteur Boular
- Michel Peyrelon : Albert Schumacher
- Jean-Pierre Marielle : Léo Tartaffione
- Robert Castel : Loulou
- Isabelle Huppert : Brigitte Colin
- Abderrahmane Ben Kloua : Said
- Jacques Villeret : Gérald
- Pino Caruso : Vigorelli
- Victor Lanoux : le fort à bras
- Mohamed Zinet : le frère de Said
- Jacques Chailleux : Léon Lajoie
- Henri Garcin : un haut fonctionnaire
[modifier] Récompenses
- Ours d'argent spécial du jury au Festival international du film de Berlin de 1975
- Prix du jury des lecteurs du Morgenpost au Festival international du film de Berlin de 1975
- Recommandation Interfilm au Festival international du film de Berlin de 1975
[modifier] Commentaires
Le film fut mal accueilli par certains qui n'ont retenu que l'aspect caricatural du sujet, mais il fut un grand succès public. Il est vrai qu'Yves Boisset nous propose une peinture sans complaisance de gens ordinaires qui, dans une sorte d'hystérie collective, se laissent gagner par le racisme le plus primaire. La démonstration est imparable. La réalisation ne se fit pas sans difficultés : lieu de tournage, intimidations, violences. La qualité de la distribution n’est pas pour rien dans le succès du film, Carmet en tueur, Lanoux en va-t-en guerre, des acteurs généralement sympathiques interprètent justement des personnages odieux. Marielle et Tornade sont tout aussi représentatifs d'une certaine France des années soixante-dix. À noter l'apparition marquante d'Isabelle Huppert, dans le rôle de la victime du cafetier.
Voir aussi : 1975 au cinéma
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