Diacritique
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Diacritiques |
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Un (signe) diacritique (du grec διακριτικός diacritikós, « qui distingue ») est un signe placé sur (diacritique suscrit), sous (diacritique souscrit), dans ou travers (diacritique inscrit), après (diacritique adscrit), devant (diacritique prescrit) ou tout autour (diacritique circumscrit) d'un graphème pour :
- en modifier la valeur phonétique ;
- permettre une lecture plus précise (les diacritiques ne sont alors pas obligatoires) ;
- ou éviter une ambiguïté entre des homographes.
Il existe aussi des lettres diacritiques, muettes et nécessairement écrites à côté de la lettre qu'elles modifient. Accessoirement, elles ont pu devenir un signe diacritique (cf. Umlaut et Rond en chef).
Au même titre que les ligatures et que les lettres supplémentaires inventées après coup, l'ajout de diacritiques étend le nombre de graphèmes d'une écriture. Dans de nombreux cas, la lettre diacritée n'est pas considérée comme un graphème indépendant mais comme un allographe, c'est-à-dire une autre version écrite de la lettre simple. La lettre diacritée n'intervient alors pas dans le classement alphabétique.
À titre d'exemple, l'accent aigu du français modifie la valeur phonétique d'un e, généralement prononcé [ǝ] (e« muet ») : é vaut alors [e]. L'accent grave sur un a, cependant, ne permet que de distinguer des homographes : la (article) ~ là (adverbe de lieu), valant tous deux [la] en français de France (mais ils se distinguent à l'oral dans d'autres dialectes du français). On ne considère cependant pas é et à comme des lettres indépendantes de e et a. Le français ne connaît pas de diacritique servant à affiner la lecture : ils sont tous obligatoires.
Le roumain utilise les diacritiques optionellement mais de façon intensive pour donner une lecture plus précise. Cette langue ne possède aucun accent sur les lettres et chaque phonème correspond à une seule lettre quel que soit le mot.
Ce type-là existe en arabe, où les voyelles ne sont pas écrites ; dans les ouvrages didactiques ou religieux, on peut les noter sous forme de diacritiques. La fatḥa, un trait légèrement oblique suscrit, sert à indiquer la présence d'une voyelle [a] : le mot عدل se lit ʿadl (‘adl) mais se translittère ʿdl. Pour en préciser la lecture, on peut ajouter une fatḥa : عَدل.
Chaque écriture a pu développer ses propres diacritiques :
- diacritiques de l'alphabet latin (celui-ci servant aussi à la romanisation, c'est l'alphabet qui connaît le plus de signes diacritiques) :
- cf. aussi diacritiques de l'alphabet vietnamien (quôc ngu),
- les diacritiques utilisés en français, leur utilisation et les règles d'emplois, sont traités à part ;
- diacritiques de l'alphabet grec ;
- diacritiques de l'alphabet cyrillique ;
- diacritiques de l'alphabet arabe ;
- diacritiques de l'alphabet hébreu ;
- diacritiques de la devanâgarî ;
- diacritiques des syllabaires japonais ;
- diacritiques de l'alphabet tibétain ;
- diacritiques de l'alphabet turc.
[modifier] Articles connexes
- lettre diacritique ;
- lettres supplémentaires ;
- écriture ;
- ligature ;
- typographie.
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