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Darfour - Wikipédia

Darfour

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Darfour
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Darfour

Le Darfour (دار فور, en arabe, signifiant « patrie des Four ») est une région de l'ouest du Soudan, dans le désert du Sahara. Elle est majoritairement peuplée par des populations musulmanes comme l'est le Soudan (sauf dans sa partie sud à majorité animiste). Administrativement, le Darfour se compose de plusieurs provinces : Gharb Darfour (capitale Al-Genaïna), Chamal Darfour (capitale Al Fachir) et Djanoub Darfour (capitale Nyala).

Sommaire

[modifier] Géographie

Le Darfour couvre une surface d'environ 510 000 km² et sa population est estimée à 6 millions d'habitants. Composé essentiellement d'un plateau aride, des monts Marrah (Djebel Marra), d'une chaîne volcanique culminant à 3 088 m, formant le centre de la région. Le nord est couvert d'un désert de sable, alors que le sud est couvert d'une savane. Les principales localités de la région sont Al Fachir et Genaïna.

[modifier] Histoire

La région du Darfour peut difficilement supporter une importante densité de population, à l'exception des Monts Marrah, et de leurs alentours. C'est à partir de là que différents groupes de populations se répandirent pour contrôler la région.

[modifier] Les royaumes du Darfour

Les Dajous, habitants du Djebel Marra, semblent avoir été le groupe dominant au Darfour dans les plus anciens récits nous étant parvenus. La durée de leur période de domination est incertaine, le peu connu d'eux étant la liste de leurs souverains. Selon la tradition, la dynastie Dajou fut déposée, et l'Islam introduit, aux environs du XIVe siècle, par les Toundjour (sans certitudes, sans doute d'origine arabe[1]), qui pénétrèrent au Darfour par le Bornou et le Ouaddaï. Le premier roi Toundjour serait Ahmed el-Makour, qui épousa la fille du dernier monarque Dajou. Ahmed soumit de nombreux chefs de tribus, et le pays se développa sous son règne.

Son arrière petit-fils, le sultan Dali, toujours célébré dans les légendes locales, était d'origine Four de par sa mère. Il ramena la dynastie plus proche des peuples qu'elle dirigeait. Dali divisa le pays en provinces, et établit un code pénal, qui est toujours appliqué, sous le nom de livre de Kitab Dali ou livre de Dali. Il diffère en divers points de la loi coranique traditionnelle. Son petit-fils Soleiman (généralement distingué par le qualificatif Four Solon, arabe ou rouge) régna de 1596 à 1637, et fut un grand guerrier et musulman convaincu. Il est considéré comme le fondateur de la dynastie Keira.

Le petit-fils de Soleiman, Ahmed Bakr (env. 1682-env. 1722), fit de l'islam la religion d'État, et en accrut la prospérité en encourageant l'immigration du Bornou et du Bagirmi. Son pouvoir s'étendait du Nil jusqu'aux rives de l'Atbara. La mort de Bakr déclencha une longue guerre de succession. Sur son lit de mort, Bakr décida que chacun de ses nombreux fils dirigerait à son tour. Une fois sur le trône, chacun de ses fils espéra faire de son propre fils l'héritier, cela conduisant à une guerre civile intermittente qui dura jusque 1785-6. Suite à ces divisions internes, le Darfour perdit de l'importance, en conflit avec les royaumes de Sennar et Ouaddaï.

Un des monarques les plus marquants de cette période fut le Sultan Mohammed Terab, un des fils d'Ahmed Bakr. Il dirigea de nombreuses expéditions militaires victorieuses. En 1785/6, il dirigea une campagne contre les Foundj, mais ne dépassa pas Omdurman. Il fut arrêté par le Nil, et ne put faire traverser le fleuve par son armée. Refusant d'abandonner ses projets de conquête, Terab séjourna à Omdurman pendant des mois et son armée commença à désapprouver son action. Selon certains récits, Terab fut empoisonné par sa femme à l'instigation de ses généraux, et l'armée retourna au Darfour. Alors qu'il tenta de faire monter son fils sur le trône, celui-ci échut finalement à son frère Abd al-Rahman.

Abd-er-Rahman fut surnommé el-Rachid ou le Juste. Ce fut pendant son règne que Napoléon Bonaparte effectua sa campagne en Égypte. En 1799 Abd-er-Rahman écrivit pour féliciter le général français pour sa victoire sur les Mamelouks. Bonaparte lui répondit en demandant au sultan de lui faire parvenir par la prochaine caravane 2 000 esclaves noirs de plus de seize ans, forts et vigoureux. Abd-er-Rahman établit aussi une nouvelle capitale à Al Fachir,la ville royale, en 1791-2. La capitale précédente était Kobb.

Mohammed-el-Fadhl, son fils, fut un temps sous le contrôle d'un eunuque, Mohammed Kourra, mais s'en rendit finalement indépendant, et son règne dura jusqu'en 1838, lorsqu'il mourut de lèpre. Il se consacra à soumettre les tribus arabes semi-indépendantes qui vivaient dans le pays, dont les plus connus, les Rizeigat. En 1821, il perdit la province de Kordofan, qui fut conquise dans l'année par les Égyptiens, Mehemet Ali ayant ordonné la conquête du Soudan. Les Keira montèrent une armée, mais ils furent vaincus par les Égyptiens près de Bara le 19 août 1821. Les Égyptiens avaient l'intention de conquérir la totalité du Darfour, mais leur difficulté à consolider leurs positions sur la région du Nil les forcent à abandonner leur projet.

El-Fadhl mourut en 1838 et son troisième fils, Mohammed Hassan, fut nommé en tant que successeur. Hassan était connu pour être un homme religieux et avare. En 1856, il devint aveugle et pour le reste de son règne, sa sœur Zamzam, la iiry bassi, fut de facto la dirigeante du royaume.

Au début 1856, un homme d'affaire de Khartoum, az-Zoubayr Rahman, commença à mener des affaires dans le sud du Darfour. Il installa un réseau de comptoirs commerciaux armés et contrôla rapidement un territoire étendu. Cette région, connue sous le nom de Bahr al-Ghazal, était depuis longtemps la source de biens qu'exploitait le Darfour lui-même vers l'Égypte et l'Afrique du Nord, en particulier l'ivoire et les esclaves. Les habitants du Bahr el-Ghazal payaient tribut au Darfour. Ces marchandises étaient les articles principaux vendus par les habitants du Darfour aux marchands égyptiens le long de la route vers Assiout. Az-Zoubayr redirigea ce flux de biens vers Khartoum et le Nil.

Hassan mourut en 1873 et la succession passa à son fils cadet Ibrahim, qui se trouva rapidement engagé dans une guerre avec az-Zoubayr. Az-Zoubayr, après un premier conflit contre les égyptiens, s'allia avec eux et coopéra en vue de la conquête du Darfour. La guerre conduisit à la destruction du royaume. Ibrahim fut tué à la guerre à l'automne 1874, et son oncle Hassan Alla, qui tâchait de maintenir l'indépendance du pays, fut capturé en 1875 par les troupes du khédive, et déporté au Caire avec sa famille.

[modifier] La domination égyptienne

Les habitants du Darfour étaient réticents à l'occupation égyptienne. Plusieurs révoltes furent réprimées, mais en 1879, le Général Gordon (alors Gouverneur-Général du Soudan) suggéra la remise sur le trône de l'ancienne famille royale. Cela ne se fit pas, et en 1881, le Bey Slatin (Sir Rudolf von Slatin) fut désigné gouverneur de la province. Slatin fit la guerre contre les troupes du Mahdi autoproclamé Mohammed Ahmad, qui étaient dirigées par un cheik Rizeigat cheik appelé Madibbo, mais il fut obligé de se rendre (décembre 1883), et le Darfour fut incorporé aux dominions du Mahdi. Les habitants du Darfour trouvèrent sa façon de gouverner aussi déplaisante que ce qu'avait été celle des Égyptiens, et une constante résistance aboutit au retrait progressif des forces du Mahdi de la région. Après l'éviction du successeur du Mahdi à Omdurman en 1898, le nouveau gouvernement anglo-égyptien du Sudan reconnut Ali Dinar en 1899, un petit-fils de Mohammed-el-Fadhl, comme Sultan du Darfour, sous condition de paiement d'un tribut annuel. Sous Ali Dinar, qui avait été emprisonné à Omburman durant l'ère du Mahdi, le Darfour put jouir d'une période de paix et d'un retour à une indépendance effective.

[modifier] La domination britannique et l'indépendance

En 1916, pendant la Première Guerre mondiale, Ali Dinar s'allia avec l'Empire ottoman et déclara la guerre à la Grande-Bretagne. La rébellion fut matée, le sultan fut tué et le pays incorporé au Soudan britannique. Le Darfour fut intégré à la République du Soudan lors de l'indépendance du pays en 1956. Après l'indépendance, le Darfour servit de base au parti Oumma, dirigé par Sadiq al-Mahdi. En 1994, le Darfour fut divisé en trois États fédéraux au sein de la République du Soudan : Nord (Chamal), Sud (Janoub), et Ouest (Gharb) Darfour. La capitale du Nord-Darfour est Al-Fachir, Nyala pour le Sud-Darfour et Al-Djounaïnah pour le Darfour occidental.

[modifier] Catastrophe humanitaire du début du XXIe siècle

[modifier] Les causes

Camp de réfugiés du Darfour
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Camp de réfugiés du Darfour

Le Darfour se trouve au sud-ouest du Soudan : 5 à 6 millions de personnes y vivent ; la région a un très faible niveau de développement : seulement un tiers des filles (pour 44,5 % des garçons) vont à l'école primaire. La découverte du pétrole dans cette région a aussi suscité les convoitises. Trois tribus principales sont installées au Darfour : les Four (qui a donné son nom au Darfour), les Masalit et les Zaghawa. Jusqu'à présent, le passage des chameliers arabes dans le sud était demeuré sans incidents.

Le Soudan sort à peine d'un conflit qui a duré une vingtaine d’années depuis 1983 entre les rebelles du sud et le gouvernement soudanais. Ce conflit a fait près de 2 millions de morts.

Pendant l'hiver 2003, l’opposition au président soudanais Omar el-Béchir fait entendre sa voix. En représailles, Khartoum laisse agir les milices arabes (les djandjaouids) dans tout le Darfour. Les armées soudanaises bombardent les villages du Darfour. Choukratalla, ancien officier de l'armée soudanaise, est le « chef des djandjaouids ». Les populations sont victimes de bandes armées que le gouvernement de Khartoum semble laisser faire. Plus grave, humanitaires et diplomates accusent le gouvernement d'avoir armé et payé les Djandjaouids...

[modifier] Chronologie des principaux événements

  • En avril 2004 un cessez-le-feu est décrété ; mais les violences se poursuivent.
  • En mai 2004, selon le journal allemand Die Welt, la Syrie aurait testé des armes chimiques dans le Darfour ; des officiers syriens ont rencontré des représentants du gouvernement soudanais dans la banlieue de Khartoum. La délégation syrienne aurait notamment « offert une coopération étroite dans le domaine de la guerre chimique ». De son côté, Khartoum aurait « conseillé de tester des armes chimiques sur la population » du Darfour.
  • Le 3 juillet 2004, lors de la venue à Khartoum du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, les autorités soudanaises se sont engagées à désarmer les milices djandjaouides (milices arabes) qui sont accusées de viols, de meurtres et de pillages dans les villages du Darfour. Les Nations unies estiment depuis que peu de progrès avaient été enregistrés. « Je regrette de devoir dire que des attaques de milices djandjaouids continuent d'avoir lieu », déplorait le 21 juillet 2004, Kofi Annan.
  • Le 23 juillet 2004, l'ONU estime à 30 000 le nombre de personnes tuées en quinze mois et, plus d'un million ont été déplacées par les combats. Près de 200 000 d'entre eux se sont massés dans des camps aux conditions de vie précaires de l’autre côté de la frontière tchadienne.
  • Des discussions avec les milices ont été engagées à partir du 23 août 2004, organisées par l’Union africaine. Elles ont pour but de désarmer les milices et de garantir la sécurité des populations locales.
  • Le 18 septembre 2004, Le Conseil de sécurité de l'ONU adopte une résolution sur le Darfour (résolution 1564). Le texte menace le Soudan de sanctions pétrolières s'il ne remplit pas l'engagement de restaurer la sécurité au Darfour et ne coopère pas dans ce but avec l'Union africaine. Le ministre des Affaires étrangères soudanais, Moustafa Osmane Ismaïl, a fait savoir qu'il rejetait ce nouveau projet de résolution.
  • À la fin du mois de janvier 2005, un bombardement a fait une centaine de morts et de blessés à Changil Tobaya au nord du Darfour. L'ONU a rendu responsable l'armée de l'air soudanaise.
  • Le 31 janvier 2005, la commission d'enquête internationale sur le Soudan de l'ONU publie un rapport qui conclut que les exactions perpétrées au Darfour constituent bien « des crimes contre l'humanité », mais pas un génocide.
  • Le 15 mars 2006, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Soudan, Jan Pronk, déclare que la situation au Darfour « est sombre alors que des combats ont lieu tous les jours ». Selon lui, « des miliciens montés sur des chameaux lancent des attaques contre les villages dans le sud du Darfour, ce qui a provoqué la mort de quelque 400 personnes depuis février ».
  • Le 5 mai 2006, l'Armée de libération du Soudan, principal mouvement de la rébellion annonce accepter l'accord de paix proposé par l'Union africaine
  • Le 31 août 2006 Le conseil de sécurité adopte la résolution 1706 pour prendre la relève de l'Union Africaine. Le gouvernement soudanais rejette la proposition (même si en pratique son application ne nécéssite pas l'accord du gouvernement). À la faveur de cette résolution, le contingent des Casques Bleus au Darfour sera rehaussé pour atteindre un effectif global de quelque 17 300 hommes, décision contestée par le Soudan[2].
  • Le 17 septembre 2006 : La journée Mondiale pour le Darfour a vu s'organiser en divers points du globe des manifestations en faveur des populations de la région ouest soudanaise. Cette mobilisation d'envergure internationale avait pour objectif celui de la sensibilisation de l'opinion publique mondiale.
  • Octobre/novembre 2006 : La crise du Darfour s'étend au Tchad voisin et à la Centrafrique. Des cas d'attaques récurrentes dans les camps de réfugiés au Tchad sont rapportés. Les mêmes modes opératoires que ceux observés au Darfour sont employés par les milices armées. Viols de femmes et exactions commises sans distinction, notamment sur des enfants, sont à déplorer chaque semaine.

[modifier] Les effets

Les destructions, les villages rasés, la politique de terre brûlée (attaque et vol du bétail, champs incendiés) forcent les populations à partir (200 000 réfugiés au Tchad et 1,4 millions de déplacés en septembre 2004 ; 300 000 morts et 2,4 millions de personnes déplacées au début 2006[3])

Le bilan humain s'alourdit depuis février 2003 : meurtres, viols, y compris de fillettes sont rapportés par les témoins dans les camps de réfugiés. Les premières victimes de la crise sont les enfants. Les causes de mortalité infantile sont multiples : sous-nutrition (un bol par jour d'assida, c'est-à-dire d'un mélange de farine et d'eau), maladies diarrhéiques provoquées par la pollution de l'eau, blessures, pneumonies, fièvres. Au mois de juillet 2004, le congrès des États-Unis vote à l’unanimité une résolution pour donner un nom aux exactions des djandjaouids au Soudan : génocide. Se référant à une enquête faite pendant l’été 2004 dans dix-neuf camps de réfugiés soudanais au Tchad, le secrétaire d’État américain Colin Powell qualifie les événements du Darfour de génocide en septembre 2004. Il souhaite ainsi dénoncer les violences des milices arabes sur les populations du Darfour. Les rebelles sont satisfaits de cette reconnaissance et réclament une intervention directe de la communauté internationale. Fin 2005, le bilan des morts est estimé à au moins 180 000.

D'autres comme Marc Lavergne, spécialiste du Soudan au CNRS, considèrent que le conflit du Darfour n’est pas racial mais que le problème majeur de ce pays vient des gouvernements médiocres qui se sont succédé depuis l’indépendance. Ceux-là même qui ont ignoré les provinces périphériques de la capitale, dont le Darfour, et qui instrumentalisent aujourd’hui des miliciens à des fins économiques. (lien article plus bas)

Les camps de réfugiés : Ardamata, Zalingeï, Mourneï, Niertiti et El-Geneïna. À Riyad, les réfugiés sont essentiellement des femmes et des enfants. Les ONG, le Programme alimentaire mondial et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés se plaignent. Le manque de sécurité gêne le travail des ONG ; plusieurs travailleurs humanitaires soudanais ont été enlevés. Le président soudanais est accusé.

Les conséquences locales : beaucoup d'hommes s'engagent dans l’armée rebelle pour combattre des milices. Les principaux mouvements rebelles sont :

Plusieurs miliciens djandjaouids ont été condamnés par la justice locale à la peine de mort. Des amputations de mains et de pieds ont été également prononcées contre les voleurs.

[modifier] L'attitude internationale

Aéroport de Kigali au Rwanda : des policiers ougandais ayant participé pendant un an à la mission de l'Union africaine au Darfour montent à bord d'un C-130 du Botswana.
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Aéroport de Kigali au Rwanda : des policiers ougandais ayant participé pendant un an à la mission de l'Union africaine au Darfour montent à bord d'un C-130 du Botswana.

L'ancien chef de la guérilla du Sud de Soudan John Garang trouvait que l’attitude de la communauté internationale manquait de volonté et était parfois ambiguë.

La France est soupçonnée de complaisance à l'égard du gouvernement du Soudan ; même si elle reconnait le caractère peu démocratique du régime elle considère son coté stabilisateur. Les États-Unis et le Royaume-Uni restent très attirés par les intérêts pétroliers car entre 2003 et 2004, le Soudan a presque doublé sa production. Par exemple, Tony Blair a déclaré être contre toute intervention militaire au Darfour. Les États-Unis ont décrété un embargo sur la vente d'armes au Soudan[4]. La Chine vend beaucoup d'armes au Soudan depuis quelques années. Un rapport d'Amnesty International accuse Pékin d'avoir envoyé plus de deux cents camions militaires chinois au Soudan en août 2005[5].

Certaines ONG présentes au Darfour critiquent le manque d'intérêt de l’ONU et de l’Union européenne. Les diplomates internationaux se succèdent pour demander à Omar el-Béchir d’aider les réfugiés.

L'Union africaine s'engage activement dans la résolution du conflit du Darfour. Elle bénéficie notamment de l'appui de l'Union européenne, des États-Unis et du Canada. À ce jour près de 7 000 soldats africains ont été déployés sur le terrain. C'est la première mission de maintien de la paix gérée par une institution africaine. Néanmoins malgré tous les efforts, la mission manque de ressources financières, qui si elles ne sont pas comblées, peuvent mettre à mal la réussite de ce véritable exploit africain.

Courant 2005, l'acteur américain George Clooney s'est mobilisé pour le Darfour. Sous son impulsion, un épisode spécial de la série Urgences a été diffusé le 4 mai 2006 par NBC pour sensibiliser l'opinion américaine au conflit. La diffusion de cet épisode de quarante minutes a quadruplé en un soir le temps d'antenne consacré en 2006 par les trois grands journaux du soir des chaines nationales américaines NBC, ABC et CBS.

[modifier] Sources

  • Le Nouvel Observateur, n°2068, semaine du 24 juin 2004, article de Robert Marmoz
  • Articles WEB du Monde : septembre 2004
  • Article WEB du Courier International, septembre 2004
  • Article WEB du Figaro, 9 octobre 2004
  • Article WEB de Libération, 6 octobre 2004

À noter que l'ALS est la branche armée du MLS. Ces combattants, généralement très jeunes, forme une troupe réputée pour être extrêmement disciplinée. Cette armée est aujourd'hui estimée à environ 10 000 hommes. Si le président du mouvement, Abdel Wahid A Nour est pour sa part un Four, Minni Arkou Minaoui (ou Minni Arcou Minnaye) est un zaghawa. Cette précision est importante. en effet, la cohésion du MLS, du Nord au Sud du Darfour, n'est pas évidente. En cas de victoire de la rébellion, politique et/ou militaire, des tensions, voire même des cissions ne manqueront pas d'apparaître. Concernant le MJE, il faut souligner que ce mouvement est connu pour être proche d'Hassan al-Tourabi, un fondamentaliste musulman, ex allié du président Béchir, aujourd'hui dans l'opposition, et souvent emprisonné. Une différence essentielle entre le MLS et le MJE réside dans le fait que le MLS revendique un état soudanais purement laïc.

Enfin, pour bien comprendre la position particulière du Tchad, il faut absolument garder à l'esprit que la tribu zaghawa, formant la majorité de la rébellion (et du MJE) au Nord Darfour, est à cheval sur la frontière tchado-soudanaise. De plus, elle a formé l'essentiel des troupes du Président Idriss Déby lors de sa prise du pouvoir par la force en 1990 contre Hissen Habré. Déjà cette offensive avait été lancée du Darfour. Aujourd'hui, les zaghawa tiennent toutes les ficelles du pouvoir au Tchad, et forment le gros du contingent des forces d'élites tchadiennes, dont certains n'ont pas hésité à définitivement (ou momentanément dans certains cas) déserter avec troupes et armement pour combattre auprès de leurs frères rebelles. Le président Déby a toujours pour sa part apporté un soutien au gouvernement soudanais, et s'est souvent posé en médiateur (de nombreux accords de cessez-le-feu ont été signés au Tchad sous son égide). Il craint par dessus tout que la crise du Darfour ne franchisse la frontière pour contaminer l'Est tchadien (essentiellement le Ouaddaï).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Quelques protagonistes

[modifier] Notes

  1. http://www.uni-bayreuth.de/afrikanistik/mega-tchad/Bulletin/bulletin2000/ouvrages/rouaud.html
  2. Christophe Ayad, « Au Soudan, toute vérité n'est pas bonne à dire », dans Libération du 24/10/2006, [lire en ligne]
  3. Marc Nexon, "L'Onu dans la tragédie du Darfour" dans Le Point n°1743, 23/03/2006
  4. « La Chine vend des armes à des pays qui violent les droits humains », dans Le Monde du 12/06/2006, [lire en ligne]
  5. « La Chine vend des armes à des pays qui violent les droits humains », dans Le Monde du 12/06/2006, [lire en ligne]

[modifier] Bibliographie

  • Marc Lavergne, Le Soudan contemporain, Karthala, 1989.
  • « Darfour, l'injustice et la paix », dans Courrier international, n°810, 11 mai 2006 sommaire

[modifier] Liens externes

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