Critique du darwinisme

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La critique du darwinisme fait référence à la longue controverse opposant les partisants de la théorie darwinienne de l'évolution (la science) et les tenants d'une vision religieuse ou spiritualiste généralement inspirée d'une exégèse littéraliste de la bible (la religion). En tant que telle cette critique n'est pas scientifique mais s'inscrit plutôt dans le débat sur la relation entre science et foi.

En publiant en 1859 De l'Origine des Espèces au Moyen de la Sélection Naturelle, Darwin allait provoquer une crise encore plus grave que la révolution copernicienne. La nature même de l'homme était remise en question. L'Église l'a très bien perçu dès l'époque de Darwin, notamment en raison du fait que l'évolution ébranlait le dogme du péché originel.

Dans son Encyclique Humani Generis, publiée en 1950 avec le sous-titre très éloquent de "Sur certaines opinions fausses qui menacent de ruiner les fondements de la doctrine catholique", Pie XII écrivait notamment que les savants devaient être "prêts à se soumettre au jugement de l'Église, à qui le Christ a confié le mandat d'interpréter avec autorité les Écritures. L'homme selon Pie XII avait été créé tel quel, "premier père de tous les hommes" et le polygénisme, de "multiples premiers pères", était insoutenable en raison du fait "qu'on ne voit aucune façon d'accorder pareille doctrine avec ce qu'enseignent les sources de la vérité révélée… sur le péché originel, péché qui tire son origine d'un péché vraiment personnel commis par Adam". Dans une allocution du 22 septembre 1956, Pie XII poursuit: "La série des textes de l'Écriture a le pas sur le système scientifique… C'est la science qui doit se conformer à la Révélation, et non l'inverse". Une attitude non dissemblalbe de celle de l'Église au temps de Galilée.^[1]