Constant Rey-Millet
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Constant Rey-Millet peintre-écrivain savoyard né le 3 juillet 1905 à La Tour-en-Faucigny et mort le le 26 janvier 1959 sur sa terre natale.
Nombreux sont ceux qui l'ont connu, parmi les peintres et les écrivains de son époque, que ce soit en Savoie, à Paris ou dans le midi de la France : on retrouve sa corresponsance Giacometti, Giono, Auberjonois, Cingria, Matisse, Picasso, Braque, Dubuffet, Paulhan, Eluard, Richier, Ramuz... «Constant Rey-Millet était l'un des êtres les plus passionnants et les plus déchirants qui soient», écrivait Balthus en 2000.
Le conservatoire d'art et d'histoire d'Annecy lui a consacré une grande rétrospective en 2000, un hommage pour tirer de l'oubli l'une des personnalités artistiques de Savoie les plus importantes du XXe siècle.
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[modifier] Biographie
Né en 1905 dans un petit village savoyard et dans une famille aisée, Constant Rey-Millet fréquentera l'Institut Florimont, collège français bien-pensant aux portes de Genève. Il est enthousiasmé par les auteurs qu'il y découvre: Baudelaire, Paul Claudel, Rimbaud, Léon Bloy, Ramuz… Il y se lie d'amitié avec d'autres jeunes élèves, Paul Gay, Jean Dunoyer ou encore Charles Bosson. À cette époque, il dessine beaucoup.
Une santé fragile l'oblige à rester chez lui. Cet immobilisme lui permet de dévorer de nombreuses œuvres littéraires. Son père lui installe un petit atelier près du jardin, au milieu des arbres fruitiers. Il prend modèle sur Cézanne, Matisse, Klee, Braque, Picasso, grâce aux livres et aux revues qu'il possède et réalise ainsi ses premières peintures.
L'un des membres du «trio de Genève», Paul Gay, fonde une revue, au titre provocateur, Le Taudis. 23 numéros paraîtrons entre juin 1925 et mars 1928. Le frontispice, une gravure, de sa main l'inaugure, suivi d'une étude sur C. F. Ramuz : C'est le salut d'une barque de Savoie, le salut des voiles bruissantes de vent contre les eaux du lac que j'apporte au grand poète vaudois. Quelques mois plus tard, Ramuz débarque à La Tour. «Nous t'avions annexé à notre bande», dira plus tard Paul Gay.
Gino Severini, futuriste que le temps a assagi et son essai Du cubisme au classicisme l'influence. En 1927, il passe l'année aux Beaux-Arts de Genève où il rencontre de nombreux peintres suisses romands. L'année suivante, il commence à peindre des scènes populaires inspirées de la vie de sa région natale.
En 1932, il devient maire de La Tour. Jusqu'en 1939, il reçoit ses amis dans son village: Giono, Cingria, Ramuz (qui l'appelle alors le syndic), les familles Stravinski et Severini ainsi que des peintres et écrivains de Suisse romande.
En 1939, Constant renvoie à Vichy son écharpe de maire et part vivre à Collioure puis déménage à Aix-en-Provence. Il rencontre Matisse pour la première fois à Nice ainsi que beaucoup de peintres vivant à cette époque dans le Midi, dont Picasso (en 1943).
En mars 1945, il s'installe à Paris, 179, avenue Victor-Hugo, où il fréquente, jusqu'en 1950, Balthus, Giacometti, Dubuffet, Ponge...
Les parents de sa femme achètent une priopriété en Floride. Il y vivra la moitié de l'année jusqu'en 1950. Excédé par les mondanités et les «bouffeurs de chewing-gum» - dont il s'entête à ignorer la langue (il sait hocher la tête en anglais, notait Paul Gay) - il s'intéresse aux Indiens et aux descendants des esclaves noirs: les survivants des «peuples assassinés (dixit Etiemble) en passe d'être acculturés par leurs envahisseurs», écrit Dunoyer. C'est le début de sa période «séminole», inspirée par les tribus indiennes des Everglades. Son ennui et son mal du pays transparaissent dans ses lettres ainsi que les sujets de ses peintures : des ramoneurs savoyards dans un style amérindien.
Il expose chez le docteur Paul Gay, puis en novembre 1947 à la galerie Pierre, à Paris. Son ami, le critique George Besson salue cette exposition de 25 gouaches dans Les Lettres françaises. Début d'une corresponsance avec Jean Paulhan.
Atteint de la maladie de Parkinson, il se retire à La Tour. L'éditeur Pierre Braun lui fournit une presse lui permettant de réaliser des gravures à l'eau-forte pendant environ deux ans.
Pendant deux ans, à partir de 1957, il réalise des dessins aux crayons de couleurs aquarellés qui lui vaudront l'admiration de Giacometti, qui lui en achète. Le frère de Constant, Jean, lui tient les feuilles de papier et lui tend les crayons.
Il meurt le 26 janvier à La Tour.
[modifier] Ressources bibliographiques
- Sarane Alexandrian, Constant Rey-Millet, catalogue de l'exposition «Madeleine Novarina et le surréalisme», Maison des Arts et Loisirs, Thonon-les-Bains, 1993.
- George Besson, Un peintre savoyard annexe la Floride, Les Lettres françaises, 20 novembre 1947.
- Anne Buttin, Les peintres de Savoie 1860-1960, Editions de l'amateur, Paris, 1997.
- Jean Leymarie, Produit insolite du terroir savoyard, le peintre Constant Rey-Millet, Le Journal de Genève, 26-27 mars 1960.
[modifier] Expositions récentes
- Annecy, Conservatoire d'art et d'histoire, Constant Rey-Millet 1905-1959, 06-09.2000
- Paris, Centre Pompidou : Carte blanche à Valère Novarina, 04-06.2003
- Evian-les-bains, Palais des Congrès, 2005
[modifier] Lien externe
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