Chronologie de l'ichtyologie

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L'ichtyologie est la science qui traite des poissons. Vous trouverez ici une liste de scientifiques spécialistes des poissons.

Sommaire 1 Antiquité 2 XVe siècle 3 XVIe siècle 4 XVIIe siècle 5 XVIIIe siècle 5.1 Les principaux auteurs pré-linnéens 6 L'apport linnéen 6.1 Les voyageurs 6.2 Les faunes locales 6.3 Marcus Elieser Bloch 7 XIXe siècle 7.1 Georges Cuvier 7.2 L'augmentation des connaissances 8 XXe siècle 9 XXIe siècle 10 Frise chronologique 11 Note

[modifier] Antiquité

• IV^e siècle : Ausone écrit Moselle un poème où il décrit de nombreuses espèces de poissons.

[modifier] XV^e siècle

• Vers 1480 — Juliana Berners, probablement prieure du couvent de Sopwell près de St Albans, fait paraître un ouvrage de fauconnerie et un autre sur la pêche.

[modifier] XVI^e siècle

Le début du XVI^e siècle est dominé par trois noms : les Français Belon et Rondelet et l'Italien Salviani.

• Pierre Belon (vers 1517-1564) fait paraître L'histoire naturelle des estranges poissons marins, avec la vraie peincture et description du daulphin, et de plusieurs autres de son espèce en 1551 et La Nature et diversité des poissons, avec leurs pourtraicts représentez au plus près du naturel en 1555. Le terme de poisson regroupe encore tous les animaux marins : de la baleine à l'otarie, du crustacé à l'anémone en passant par l'hippopotame ou la loutre et, bien sûr, les poissons.
• 1554 : Ippolito Salviani (1514-1572) fait paraître son Aquatilium Animalium Historia, illustré par des gravures sur cuivre, l'un des premiers livres faisant appel à ce genre de procédé.
• Guillaume Rondelet (1507-1566) qui fait paraître en 1554-1555 plusieurs livres sur la faune aquatique d'une très grande qualité scientifique. Il est notamment très critique sur les connaissances des auteurs anciens.

La description d'Ulisse Aldrovandi (1522-1605) des poissons de son cabinet de curiosités montre l'intérêt des premiers naturalistes pour la faune aquatique.

[modifier] XVII^e siècle

• 1648 : Georg Markgraf (1611-1648), dans Historia naturalis Brasiliae, fait paraître la première étude scientifique de poissons venant d'une autre région que la Méditerannée.
• 1686 : publication par John Ray de De Historia piscium de Francis Willughby décédé quatorze ans plus tôt. Il s'agit d'une œuvre extrêmement importante, clarifiant la classification, jusque là très embrouillé, des poissons. 420 espèces y sont décrites dont près de 180 encore acceptées de nos jours.

[modifier] XVIII^e siècle

On connaît, au début de ce siècle, un peu plus de 1 200 espèces de poissons.

[modifier] Les principaux auteurs pré-linnéens

• Jakob Theodor Klein (1685-1759) fait paraître Historia Naturalis Piscium (vers 1745) qui n'est guère qu'un catalogue suivant Rondelet.
• Laurentius Theodorus Gronovius (1730-1777) fait paraître en 1754-1756 : Museum ichthyologicum sistens piscium indigenarum et quorundam exoticorum.... Deux ouvrages plus importants continuant l'œuvre classificatoire de Ray et Willughby.

[modifier] L'apport linnéen

• C'est le naturaliste suédois Peter Artedi (1705-1735) qui marque véritablement la naissance de l'ichtyologie moderne. Carl von Linné (1707-1778) fait paraître après sa mort accidentelle, deux ouvrages d'Artedi, Bibliotheca Ichthyologica et Philosophia Ichthyologica (1738). Les connaissances de Linné sur les poissons viennent manifestement d'Artedi (voir l'article sur Artedi pour des détails de sa classification).

Il est suivi de deux autres auteurs mais de moindre importance :

[modifier] Les voyageurs

Autour des années 1750, les premières études de faunes extra-européennes paraissent. Elles sont notamment l'œuvre d'étudiants de Carl von Linné (1707-1778) :

• Iter Chinensis de Pehr Osbeck (1723-1805) sur la faune de Chine, Iter Palæstinum de Fredric Hasselquist (1722-1752) sur celle du Proche-Orient.
• Il faut mentionner pour le nouveau continent : Natural History of Carolina, Florida and the Bahama Islands de Mark Catesby (1683-1749), première étude de la faune et de la flore d'Amérique du Nord. L'Amérique fait l'objet de plusieurs études successives dont celles de Sir Hans Sloane (1660-1753) ou de Patrick Browne (v. 1720-1790) sur la Jamaïque, celle de Charles Plumier (1646-1704) sur la Martinique.
• La faune de l'Alaska et de la Sibérie sont pour la première fois décrite par Georg Wilhelm Steller (1709-1746). Ces régions sont alors explorées plus systématiquement, notamment par Johann Georg Gmelin (1709-1755) et Johann Anton Güldenstädt (1745-1781).

Les grands voyages autour de la terre, comme ceux de sont aussi l'occasion de découvrir de nouvelles faunes sont l'origine de nombreuses publications.

• C'est le cas du naturatiste Wilhelm Gottlieb von Tilesius von Tilenau (1769-1857) qui prend part à l'expédition de circumnavigation du capitaine Adam Johann von Krusenstern (1770-1846) et qui détaille dans de nombreuses publications les poissons récoltés durant ce voyage.

[modifier] Les faunes locales

Les horizons lointains ne sont pas les seuls à susciter des études rigoureuses :

• Icthyologia Massiliensis (1768) sur des poissons récoltés à Marseille est l'œuvre de Morten Thrane Brünnich (1737-1827).
• Un peu plus tard, Antoine Risso (1777-1845) publie en 1810 une bonne étude de la faune de Nice, Ichthyologie de Nice.
• Constantine Samuel Rafinesque (1783-1840) fait paraître la même année que Risso deux ouvrages d'ichtyologie sur la faune de Sicile : Caratteri di Alcuni Nuovi Generi et Ittiologia Siciliana.
• Outre ces quelques exemples représentatifs, il faudrait citer d'autres naturalistes comme Thomas Pennant (1726-1798) qui écrit sur les poissons de Grande-Bretagne, Johan Ernst Gunnerus (1718-1773) sur ceux de Norvège, Otto Friedrich Müller (1730-1784) sur ceux du Danemark, François Valentijn (1666-1727) et Jan Nieuhof (1618-1672) sur ceux de l'Asie du Sud, Henri Louis Duhamel du Monceau (1700-1782) sur ceux de France, Francesco Cetti (1726-1778) sur ceux de Sardaigne, Juan Ignacio Molina (1740-1829) sur ceux du Chili et Antonio Parra (1739-???) pour ceux de Cuba.

Tous ces ouvrages suivent diversement le système linnéen. C'est le cas de Patrick Russell (1726-1805) dans son livre Two Hundred Fishes Collected at Vizagapatam and on the Coast of Coromandel qui paraît en 1803. Dans ce cas, les noms attribués aux espèces décrites, même pour celles qui le sont pour la première fois, ne sont pas considérés comme valides.

[modifier] Marcus Elieser Bloch

Marcus Elieser Bloch (1723-1799) est l'auteur d'un des plus importants, et sans doute l'un des plus beaux, ouvrages sur les poissons du XVIII^e siècle : Allgemeine Naturgeschichte der Fische, en douze volumes. Les 432 planches sont peintes à la main. Les trois premiers volumes décrivent les poissons d'Allemagne et sont intitulés Die Oekonomische Naturgeschichte der Fische Deutschlands, Besonders des Preussischen Staates et Oekonomische Naturgeschichte der Fische Deutschlands. Les autres volumes traitent des poissons des autres régions du monde et sont intitulés Naturgeschichte Ausländischer Fische.

Après la publication de cette somme, Bloch décide de réaliser le catalogue de toutes les espèces connues. Il sera publiée par son collaborateur Johann Gottlob Schneider (1750-1822) sous le titre de M.E. Blochii System Ichthyologia ; 1 519 espèces y sont décrites.

[modifier] XIX^e siècle

Le début du XIX^e siècle est marquée par l'œuvre de Bernard Germain Étienne de Laville-sur-Illon, comte de Lacépède (1756-1825) Histoire naturelle des poissons, largement insiprée des notes et des collections laissées par Philibert Commerson (1727-1773).

[modifier] Georges Cuvier

Si le XVIII^e siècle est dominée par la figure de Linné, l'ichtyologie du XX^e siècle va l'être par celle de Cuvier. Georges Cuvier (1769-1832) et de son élève et futur successeur Achille Valenciennes (1794-1865), fait paraître de 1828 à 1848 les 22 volumes de l'Histoire naturelle des poissons.

Cette immense ouvrage repose non seulement sur les ressources dont dispose le Muséum national d'histoire naturelle que Cuvier dirige mais aussi d'un immense réseau de correspondants à travers le monde entier qui lui permet d'obtenir spécimens et observations. L'augmentation du nombre de voyageurs et des missions d'explorations scientifiques permet d'enrichir également les collections.

Cuvier décrit 4 514 espèces, la plupart décrites après sa mort par Valenciennes. Les descriptions sont souvent juste et bien menées, de même que les illustrations. Parfois la diagnose de certaines espèces reposent sur des individus mal conservés ou d'un seul sexe. Malgré ces quelques défauts, l'ouvrage va devenir l'ouvrage de référence de nombreuses générations d'ichtyologistes.

Auguste Duméril (1812-1870) va compléter cette œuvre en publiant une Histoire naturelle des poissons en deux volumes paraissant en 1865 et 1870. Duméril y décrit notamment des espèces non traités par Cuvier et Valenciennes comme les requins.

[modifier] L'augmentation des connaissances

Le fameux conservateur du British Museum Albert Charles Lewis Günther (1830-1914) va jouer un rôle considérable dans le développement de l'ichtyologie. Il fait l'inventaire des collections de poissons du muséum qui paraît en huit volumes de 1859 à 1870. Il décrit 6 843 espèces certaines et 1 682 espèces douteuses.

[modifier] XX^e siècle

Au début du XX^e siècle, le nombre d'espèces connues atteint 12 000.

Le tournant du siècle est marqué par l'œuvre du successeur de Günther : George Albert Boulenger (1858-1937).

[modifier] XXI^e siècle

On évalue à 22 000 le nombre des espèces connues^[1].

[modifier] Frise chronologique

[modifier] Note