Charpente
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Appelée aussi "Charpenterie", nom féminin pouvant dire:
- Art du charpentier
- Chantier de charpente
Une charpente est un assemblage de pièces de bois ou de métal, servant à soutenir ou élever des constructions.
Exemple : poteau métallique, poutre en bois...
On désigne souvent par charpente, l'ossature qui reprend le poids de la couverture ainsi que les charges verticales (c’est-à-dire les forces verticales s'exercant sur la charpente) telles que les surcharges climatiques, les charges d'exploitation...
C'est le charpentier qui est chargé de la mise en place d'une charpente
Sommaire |
[modifier] Constitution d'une charpente
[modifier] Charpente de toiture
Elle est constituée de chevrons, de pannes et de fermes (toutes ces pièces sont en bois ou en acier).
Un chevron répartit le poids de la toiture sur les pannes. Il est disposé dans le sens de la pente avec un entraxe (distance d'axe en axe) de 50 à 60 cm maximum, suivant le type de couverture. Les sections classiques sont de 11 x 8 cm, 9 x 6 cm et 5 x 4,5 cm(hauteur X largeur).
Les pannes sont les éléments de liaison entre les fermes. Il existe 3 types de pannes : la sablière, posée sur les murs ; les pannes intermédiaires en milieu de pan de toit et la panne faîtière, en haut de toit appelé le faîtage. C'est par elles que transitent les charges des chevrons vers les fermes. Entraxe : 2 à 3 m, section de 6,3 × 17,5 à 10 × 25 cm.
La ferme constitue l'élément essentiel d'un comble. C'est elle qui transmet le poids général de la couverture aux porteurs verticaux (murs, poteaux...). Elle peut reposer sur des poteaux, sur les murs porteurs, parfois sur la panne sablière.
Les combles sont protégés des déformations dues à diverses contraintes, permanentes ou occasionnelles, par diverses pièces de "contreventement". Ainsi, la ferme peut être plus ou moins compliquée par pièces appelées dans les charpentes en bois des "aiguilles" (par exemple des "poinçons"), "contrefiches", "jambes de forces", "blochets", etc. Dans le sens longitudinal, les fermes sont "contreventées" par diverses pièces qui les relient entre elles obliquement ou qui les relient aux pannes, ou relient encore les pannes entre elles. La précision des assemblages joue un rôle déterminant dans la charpente, les pratiques traditionnelle exigeantes sont aujourd'hui remplacées par différentes techniques.
Ceci est le cas en France de la charpente en bois contemporaine à tendance traditionnelle. Historiquement, les charpentes de bois étaient constituées dans certaines régions de "chevrons formant ferme", autrement dit de petites fermes constituées à chaque paire de chevrons, ne demandant pas des pièces de section trop importante. Dans ce cas, les paires de ces "chevrons-arbalétriers" peuvent être plus espacées. Cette disposition, qui a pratiquement cessé en France à la fin du Moyen-Âge, a perduré jusqu'au vingtième siècle en Europe Centrale, et aboutit à la charpente contemporaine de "fermettes", constituée sur le même principe mais avec des pièces de plus faible épaisseur et des assemblages industriels.
Une charpente est la plupart du temps conçue sur CAO et quelques fois sur papier. Le dessin de la charpente généralement réalisé au 1/10ème est appelé épure. Il permet de retrouver les assemblages nécessaires ainsi que les côtes des pièces à réaliser.
[modifier] Autres types de charpente
Il faut citer la charpente de "pans de bois", qui est une structure ponctuelle verticale, la charpente des planchers, ainsi que les murs massifs constitués soit de pièces d'empilage, soit (dans quelques pays nordiques) de pièces verticales juxtaposées. En Europe centrale, il existe des planchers massifs de bois, faits de pièces horizontales juxtaposées.
Les manières de construire diffèrent souvent d'un pays à l'autre, parfois d'une région à l'autre. En France, la terminologie peut différer d'une région à l'autre, ce qui compromet la validité de certaines entrées de dictionnaire, lesquels gardent toujours une valeur de référence.
Les Compagnons du Tour de France ont consacré plusieurs volumes de leur "Encyclopédie des Métiers" à la charpenterie, ce qui constitue une source exceptionnelle, mais elle témoigne de la difficulté de désigner un terme "français" de charpente, lorsqu'il en existe tant (comparer le vocabulaire et les articles de cet ouvrage). Plus ancien, le "Dictionnaire pratique de menuiserie, ébénisterie, charpente" de J.-Justin Storck, édité par feuillets jusqu'au début du vingtième siècle et aujourd'hui réédité, donne aussi des indications précieuses sur les méthodes traditionnelles et fournit un point de vue sur la terminologie.
Hors des ouvrages du bâtiment conçus pour être les plus durables, il faut citer ceux qui interviennent de manière provisoire, même s'ils persistent. La charpente de chantier comprend les cintres et coffrages, étaiements et échafaudages.
Pour sortir complètement du bâtiment, des ponts, barrages et autres ouvrages d'art peuvent être construits en bois. La charpenterie de marine, enfin, constitue une discipline distincte.
La charpente est, par définition, une ossature porteuse ponctuelle, par opposition à la structure linéaire que constitue un mur continu. Elle peut être en bois ou métallique, mais aussi en béton armé. Dans ce dernier cas, et bien que cela corresponde à la définition d'une charpente, il est plus usuel de parler d'une "ossature en béton armé".
La charpente métallique concurrence la charpente en bois dans presque tous les domaines. Les différences de comportement entre les deux matériaux décident en général du choix, ainsi que les prix.
[modifier] Charpente industrielle
Le principe de cette charpente consiste à transmettre les charges aux murs porteurs par l'intermédiaire des fermes (qui sont d'ailleurs dans ce cas très allégées, et appelées fermettes), disposées tous les 60 cm environ. Les fermettes peuvent être considérées comme des chevrons renforcés par triangulation.
Portée: 5 à 8 m
[modifier] Charpentes en lamellé-collé
Cette technique consiste à reconstituer des équarrissages à partir de lamelle de bois de faible section, collées entre elles.
Le domaine d'application comprend les :
- bâtiments à usage public,
- bâtiments de grande portée,
- milieux agressifs (chimique, teinturier, stockage céréalier, piscines...)
Du fait d'une combustion assez faible, et constante (~2cm/½heure), les structures en bois lamellé-collé ont une grande résistance au feu. Enfin, il est à savoir que les arcs de ces charpentes sont élaborés par collage à contrefil et contre-cœur de pièces de bois, de façon à répartir le travail du lamellé-collé sur toute la pièce.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Termes utilisés en charpente
-
- Aisselier
- Arbalétrier ou poutre
- Arêtier
- Blochet
- Chevêtre
- Chevron
- Chevron ou faux comble
- Comble
- Comble à surcroît
- Comble brisé dit à la Mansart
- Contrefiche
- Coyer
- Coyau
- Dé
- Échantignole
- Enrayure
- Entrait moisé
- Entrait ou Tirant
- Entrait retroussé ou faux entrait
- Faîtage
- Faîte
- Faux-entrait
- Ferme
- Ferme à une pente ou appentis
- Gousset
- Hourdis
- Jambe de force
- Jambe de force moisée
- Jambette
- Lien de faîtage
- Lierne ou sous faîte
- Linçoir
- Moise
- Noue
- Panne
- Panne faîtière
- Pignon
- Poinçon
- Portée
- Poutre
- Sablière
- Solive
- Solive boiteuse
- Solive d'enchevêtrure
- Sous faîte
- Trémie
[modifier] Bibliographie
- Eugène Viollet-le-Duc, Dictionnaire raisonné de l'architecture française du XIe au XVIe siècle - Tome 3, Charpente