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La bataille de Bannockburn fut une écrasante victoire de l'armée écossaise menée par Robert Bruce sur les troupes anglaises menées par Édouard II d'Angleterre.
En 1314, le château de Stirling contrôlé par les Anglais était sous le siège des Écossais. Une armée de secours conduite par Édouard II approchait par le sud pour lever le siège.
Le 14 juin 1314, les 5000 ou 6000 soldats écossais réussirent, à prendre en tenaille l'immense armée anglaise, forte de près de 20 000 hommes, entre deux fleuves, le Pelstream Burn et le Bannock Burn. Sans espace pour manœuvrer ni pour charger, la cavalerie lourde anglaise, fleuron de l'armée d'Édouard, fut paralysée et se fit massacrer sur place. Le restant de la cavalerie prit la fuite, fût-ce au prix de la mort de leurs compagnons d'armes.
Il se produisit alors une véritable réaction en chaîne : les cavaliers ayant pris la fuite, Édouard II, lâche par nature, décida (pour les convaincre de revenir, disait-il), de les suivre. Les réserves anglaises, n'ayant pas pu combattre, faute de place, et voyant leur roi déguerpir, se permirent une retraite. Enfin, les malheureux Anglais du front, se trouvant tout d'un coup tout seuls, prirent leurs jambes à leur cou. Les Écossais poursuivirent tous ces fuyards, prenant les nobles prisonniers contre rançon, et massacrant tous les autres. Une exception : les Écossais de l'armée d'Édouard, qui haïssaient Robert Bruce, étaient fait prisonniers. Plus tard, on les exécuta publiquement, montrant ainsi ce qui arrivait aux traîtres du pays.
Cette victoire, due à la stratégie de génie de Robert Bruce, paracheva l'indépendance du pays. Il restera indépendant jusqu'en 1603, quand Jacques VI d'Écosse, descendant de Bruce, devint à la fois roi d'Angleterre et d'Écosse.