Babe Ruth
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George Herman Ruth alias « The Bambino », « The Sultan of Swat » ou plus simplement « The Babe », (6 février 1895 à Baltimore (Maryland) - 16 août 1948 à New York) est considéré comme le plus grand joueur de baseball de tous les temps. Ses plus grands records finiront peut-être par tomber, mais il demeure le seul à avoir excellé à la fois sur le monticule et à la batte (première base, champ extérieur), et la première vedette du sport américain, plaquant son nom et son visage poupin jusque sur les emballages de barres chocolatées.
Sa carrière de joueur s'étendra sur plus de 20 ans entre le 11 juillet 1914 et le 30 mai 1935. Il rejoint le Temple de la renommée du baseball dès 1936 avec 95,13 % des votes. Sur les 194 records établis pendant sa carrière, 53 tiennent toujours.
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[modifier] Une carrière hors normes
Si Babe Ruth est associé à l'histoire des Yankees de New York et aux records offensifs, c'est dans sa ville natale et en tant que lanceur qu'il a débuté en professionnel (quelques semaines pour les Orioles de Baltimore), et c'est pour les Red Sox de Boston qu'il a commencé à établir différents records de la Ligue majeure de baseball et gagné ses premières séries mondiales (3 victoires en 1915, 1916 et 1918).
Dès le début, Ruth s'affirme comme un excellent lanceur, et même le meilleur lanceur gaucher des ligues majeures avec 65 victoires en trois ans (1915-1917). C'est à partir de 1918 qu'il mettra l'accent sur l'attaque en affichant 95 matches à la batte contre 20 au monticule (52 contre 41 en 1917). Il rejoindra les Yankees après la saison 1919, et ne lancera plus que 5 matches jusqu'à la fin de sa carrière, qui seront uniquement des victoires.
Ruth aura accumulé quelques victoires avec New York, notamment 4 titres suprêmes (1923, 1927, 1928 et 1932), alors que cette équipe n'avait jamais gagné les séries mondiales auparavant. C'est pourquoi le « Yankee Stadium » est surnommé « la maison que Ruth a construite » ((en) The house that Ruth built). Cependant, ces titres doivent beaucoup à d'autres vedettes exceptionnelles, tel Lou Gehrig. Ainsi, lors du 3e match des séries mondiales de 1932 contre les Cubs de Chicago, Ruth est supposé avoir annoncé où il allait envoyer la balle avant de réussir son coup de circuit, Gehrig enchaînant juste après avec un autre coup de circuit : c'est le mythique « tonnerre après l'éclair ».
En revanche, Ruth ne doit qu'à lui-même ses records de coups de circuit, s'imposant comme le premier véritable « cogneur » de l'histoire de ce sport. À l'époque où il commençait à faire régulièrement parler de lui, les meilleurs marqueurs en produisaient de 10 à 15 par saison. Ruth en marquera 29 pour sa dernière saison avec les Red Sox de Boston (1919) et 54 pour sa première avec les Yankees. Quand il atteint la barre mythique des 60 coups de circuit en 1927, il « pèse » 14 % du total de la Ligue américaine de baseball.
De leur côté, les Red Sox ne se remirent jamais vraiment du départ de leur joueur fétiche, ne triomphant de la « malediction du Bambino » qu'en 2004 : depuis 1918, ils n'étaient pas parvenus à gagner les séries mondiales.
Babe Ruth jouera pourtant une dernière saison à Boston en 1935, mais pour les médiocres Braves de Boston. Sa seule incursion en Ligue nationale de baseball est la saison de trop pour un joueur inconsolable de ne pas pouvoir entraîner ses Yankees.
Il s'éteindra des suites d'un cancer de la gorge.
Le film The Babe (1992) retrace sa carrière.
[modifier] Palmarès
- Coups de circuit: 714 (3e de l'histoire des ligues, et deuxième entre les gauchers)
- Points produits: 2213 (2e)
- Points marqués: 2174 (3e)
- Moyenne au bâton: .342 (9e)
- Pourcentage de buts: .469 (2e)
- Pourcentage de puissance: .690 (1er)
- Bases automatiques: 2032 (3e)
- Coups sûrs: 2873 (38e)
- Le premier membre du club de 500 HR (voire de 600 ou de 700 HR)
- Le seul joueur qui a 90 coups de circuit de 90 victoires au monticule
[modifier] Les honneurs
- 7 victoires en Séries mondiales : 1915, 1916 et 1918 avec Boston, 1923, 1927, 1928 et 1932 avec New York
- 3 défaites en Séries mondiales : 1921, 1922 et 1926
- 10 titres de Ligue américaine : 1915, 1916, 1918, 1921, 1922, 1923, 1926, 1927, 1928 et 1932.
- 1 titre de MVP de la Ligue américaine : 1923
- 2 fois élu à l'équipe d'étoiles pour la Ligue américaine : 1933 et 1934
- Entre au Temple de la renommée en 1936
[modifier] Statistiques
G | AB | H | 2B | 3B | HR | R | RBI | BB | SO | AVG | OBP | SLG | OPS |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2503 | 8399 | 2873 | 506 | 136 | 714 | 2174 | 2213 | 2062 | 1330 | 0,342 | 0,469 | 0,690 | 1,159 |
W | L | % | G | GS | CG | SH | SV | IP | BB | SO | ERA | WHIP |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
94 | 46 | .671 | 163 | 148 | 107 | 17 | 4 | 1221,1 | 441 | 488 | 2,28 | 1,16 |
[modifier] Au bâton
- 12 fois meilleur marqueur de coups de circuit
- 1 fois meilleur à la moyenne de coups sûrs (batting average) : 1924 (.378)
- 13 fois meilleur au pourcentage de puissance
- 8 fois meilleur aux points marqués
- 6 fois meilleur aux points frappés
- Aux séries mondiales : 41 matches joués, 129 présences à la batte, 42 coups sûrs (pourcentage 32,6%) dont 5 doubles, 2 triples et 15 coups de circuit (slugging average : 74,4%), 37 points marqués et 33 points frappés, 4 bases volées et 33 BB.
[modifier] Au monticule
- 1 fois meilleur au pourcentage de victoires (lancer) : 1915 (75,0 %)
- 1 fois meilleur au nombre de matches sans points encaissés : 1916 (9)
- 1 fois meilleur à la moyenne de points dûs (ERA) : 1916 (1,75)
- Aux séries mondiales : 3 matches joués dont deux complets (un sans encaisser de points) pour 3 victoires. 31 manches jouées, 19 coups sûrs, 8 SO et un ERA de 0,87.
[modifier] Voir aussi
- (en) Site officiel
Joueurs qui ont frappé 60 coups de circuit en une saison |
Joueur | Coups de circuits |
---|---|
Barry Bonds | 73 |
Mark McGwire | 70 |
Sammy Sosa | 66 |
Mark McGwire | 65 |
Sammy Sosa | 64 |
Sammy Sosa | 63 |
Roger Maris | 61 |
Babe Ruth | 60 |
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