Aromathérapie
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Vous avez de L’aromathérapie est une forme de médecine naturelle qui repose sur l'utilisation, à des fins thérapeutiques, des extraits aromatiques (essences et huiles essentielles) dont les molécules aromatiques se diffusent dans l'organisme via le sang. Le terme est utilisé pour la première fois par le chercheur René Maurice Gattefossé en 1928.
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[modifier] Généralités
Le principe de l'aromathérapie ne réside pas dans l'influence des senteurs sur notre psychisme (même si cela peut jouer avec certaines huiles essentielles - comme la rose -, mais d'autres huiles ne présentent pas forcément une odeur très agréable - comme la boldo). Il s'agit, comme le définit le Dr Jean Valnet, de l'expression "atomique" de la phytothérapie, science qui étudie les plantes dans leur globalité.
Le terme d'aromathérapie est donc plutôt mal choisi et il nuit désormais sans doute à la diffusion de cette thérapie. En effet, qui pense arôme pense aujourd'hui souvent à arômes artificiels. Parler d'aromathérapie à propos des encens ou de parfums d'ambiance est également un abus de langage puisque les molécules doivent être naturelles et préservées de la chaleur pour avoir une quelconque utilité thérapeutique.
"Les médecins pourraient tirer des odeurs plus d'usage qu'ils ne font, car j'ai souvent aperçu qu'elles me changent et agissent en mes esprits suivant ce qu'elles sont" écrivait Montaigne. L'odorat est en effet notre sens le plus développé et le plus évocateur, puisqu'il est directement relié à la région de notre cerveau responsable de la mémoire. Les 50 millions de cellules qui composent notre système olfactif permettent de distinguer près de 5.000 senteurs différentes qui peuvent s'assembler en des combinaisons infinies. Il est évident que les odeurs influencent notre comportement : si cela sent bon, je me sentirais bien! L'aromathérapie va toutefois bien au delà des simples bonnes odeurs…
"L'aromathérapie n'est pas une médecine douce, ni encore moins une médecine parallèle, mais une méthode de soins naturelle complémentaire à la médecine conventionnelle. S'il s'agit de se soigner avec les plantes, pourquoi ne pas utiliser leurs principes actifs les plus puissants, les plus concentrés, c'est à dire leurs huiles essentielles ? La majorité des médicaments, même ceux prescrits par des médecins, sont issus de végétaux. Il s'agit souvent d'extraits ou de molécules synthétisées sur un modèle végétal… Mais on peut aussi faire confiance directement aux plantes."[1]
[modifier] Histoire
La phyto-aromathérapie est la plus vieille thérapeutique du monde. Les plantes ont toujours été utilisées.
La Chine, l'Inde ou la Perse pratiquaient déjà la distillation de plantes il y a des milliers d'années. Ce fut ensuite au tour des Égyptiens, des Grecs et des Romains d'accéder aux bienfaits des plantes. On raconte que le grand médecin grec Hippocrate, le père de la médecine, faisait brûler des plantes aux forts pouvoirs antiseptiques dans de grands feux à travers Athènes, afin de combattre les épidémies de pestes. Les Arabes découvrirent la distillation au Moyen Âge.
L'essence de romarin fut isolée vers le XIIIe siècle et, au XVIe siècle, l'essence de lavande était produite de manière industrielle en Provence. Peu à peu, la plupart des essences d'Europe et du Proche-Orient furent identifiées. Au XVIIIe siècle, Feminis créa l'eau de Cologne. Les premières analyses commencèrent au XIXe siècle. Elles ne sont toujours pas terminées…
C'est au XXe siècle que des chercheurs tels que Chamberland, Cadéac et Martindale, démontrèrent le pouvoir antiseptique des huiles essentielles. Mais c'est surtout René Maurice Gattefossé puis le docteur Jean Valnet qui sont considérés comme les fondateurs de l'aromathérapie moderne. Gattefossé découvrit l'intérêt des huiles essentielles par accident: alors qu'il faisait des recherches en parfumerie, il y eut une explosion et il se brûla grièvement les mains. Il eut alors le réflexe de plonger ses mains dans un récipient rempli d'huile essentielle de lavande. Il fut immédiatement soulagé et sa plaie se guérit très rapidement. Étonné par ce résultat, il décida de consacrer ses recherches aux pouvoirs des huiles essentielles.
[modifier] Action thérapeutique
L'action bactéricide et antiseptique des essences naturelles est établie depuis des millénaires (toutes les essences le sont!). Nous savons par exemple que quelques gouttes de citron dans les huîtres les débarrassent en 15mn de 92% de leurs microbes. En diffusion atmosphérique, les huiles essentielles ont le pouvoir de détruire en 1/2 heure toutes les moisissures et tous les staphylocoques et de diviser par 50 le nombre de colonies microbiennes.
L'Aromathérapie peut donc avoir un rôle dans la prévention des maladies contagieuses de l'enfance et des maladies chroniques des voies respiratoires de l'adulte.
Les propriétés des huiles essentielles sont multiples [2] :
- antiinfectieuses : antibactériennes (due au carvacrol, au thymol, à l'eugénol, à l'aldéhyde cinnamique, aux monoterpénols, etc.), antimycotiques (due aux alcools et aux lactones sesquiterpéniques), antivirales (due aux monoterpénols, monoterpénals, etc.), antiparasitaires (due aux phénols, à l'ascaridole, etc.), insectifuge et insecticide (citronnelle de Ceylan, camphre du camphrier du Japon, etc.)
- anti-inflammatoire (due aux aldéhydes, au chamazulène, etc.)
- anticatarrhales : expectorante (due au 1,8-cinéole), mucolytique (due aux molécules cétoniques et aux lactones)
- anti-histaminique
- anti-spasmodique (due aux éthers et aux esters)
- antalgique, analgésique et anesthésique
- calmante, hypnotique et anxiolytique
- propriétés endocrinorégulatrices : œstrogène-like, cortisone-like, etc.
- propriété vasculotrope et hémotrope : hyperémiante, phlébotonique, lymphotonique, anticoagulantes (due aux coumarines) et fibrinolytiques, antihématomes (HE d'hélichryse italienne), hémostatiques, hypotensives
- propriétés digestives : eupeptiques, carminatives, cholagogues et cholérétiques (due à la menthone, la carvone et la verbénone)
- antitoxiques
- antivenimeuses
- antirhumatismales
- stimulantes ou apaisantes
- digestives, apéritives
- aphrodisiaques
- effet placebo
- etc.
Il existe autant de vertus et de propriétés qu'il existe de plantes et même davantage. En effet, les propriétés de chaque huile essentielle varient en fonction du pays de récolte, de l'altitude, de l'ensoleillement, des conditions de récoltes, de la qualité de la distillation, du stockage et de l'utilisation qui en est faite.
Par ailleurs, le pouvoir des huiles essentielles ne s'estompe pas avec le temps, au contraire des substances chimiques dont il faut sans arrêt augmenter la dose du fait de l'accoutumance de l'organisme. Les huiles essentielles ne se contentent pas de juguler les phénomènes infectieux mais elles renforcent également les défenses de l'organisme. Elles agissent sur l'organisme dans sa globalité.
Il est très important de rappeler l'aromathérapie est aussi, voir surtout une médecine naturelle de terrain - certes, si on compare peu ou prou les vertus des HE par rapport aux médicaments de synthèse ou autres drogues, on ne fait que comparer les effets curatifs agissant allopathiques d'une chimie de synthèse (1 à 3 molécules au plus) à une chimie naturelle (contenu polymoléculaires de quelques unes à plusieurs centaines...).
Il est à noter qu'il n'est point nécessaire d'être malade pour prendre des HE parce que le bon état de santé s'entretient et seuls les remèdes issues de la chimie naturelle des HE permettent de le faire, ce qui n'est pas le cas de la chimie de synthèse. La notion de terrain est fondamentale; Claude Bernard aurait recueilli auprès de Pasteur, la phrase suivante "le microbe n'est rien, le terrain est tout" - plus tard les travaux de JL Vincent sur la bioélectronique ont permis de mettre en évidence les facteurs de bioélectronique pour mesurer l'état de notre terrain physiologique (pH, oxydo-réduction et pression osmotique) - les HE concourent à l'amélioration de ces trois facteurs - et de se rappeler que la qualité de notre environnement commence à la périphérie de nos propres cellules - certes, les HE ne se suffisent pas à elles-mêmes et sont à associer à une bonne pratique de l'hygiène de vie (activité et alimentation) et à d'autres pratiques de santé, si possible naturelles.
Pour agir sur son propre terrain physiologique, il suffit de prendre quotidiennement par voie externe 1 à 2 gouttes par jour d'HE dites "équilibrantes" pour s'en donner les moyens. Lavande officinale, Lavande aspic, Basilic tropical, Citron limon (essence de zestes), Romarin officinale à 1,8 cinéole, Melaleuca quinquinerva 1,8 cinèole-Niaouli, Sauge sclarée, Laurier Noble, Genevrier de montagne...etc
Application cutanée sur le poignet : au prélable effectuer un test cutanée comme avec n'importe quelle drogue qu'elle soit chimique synthèse (médicament) ou chimique naturelle, en déposant une goutte sur le pli intérieur du coude - attendre 24 heures - voir suivant réaction - Se rincer les poignets (attention aux savons et bases lavantes pleines de produits chimiques..), ne pas se s'essuyer, déposer les gouttes, et frotter les poignets l'un contre l'autre - (il est possible de déposer sa salive, pas de problème cutanée à craindre, ces HE ne sont pas agressives pour la peau - par ailleurs, la taille moléculaire des HE leurs permettent de passer directement la barrière cutanée et l'activité énergétique pénètre notre organisme en entier. Cette pratique préventive est la base de l'aromathérapie, même si l'on ne parle que de pratiques curatives - la culture de la prévention n'est pas notre tasse de thé...
[modifier] Comment utiliser les huiles essentielles ?
Bénéficiant d'une haute diffusibilité, les huiles essentielles peuvent s'utiliser de cinq manières différentes, en fonction de leur nature, de leur dosage et de la propriété recherchée.
- La diffusion atmosphérique : c'est l'utilisation la plus facile et efficace mais qui est contre-indiquée dans les cas d'allergies respiratoires ou d'asthme.
- L'inhalation : il suffit d'ajouter quelques gouttes d'HE à un bol d'eau chaude et de respirer les vapeurs, une serviette sur la tête. Une inhalation sèche est aussi possible en déposant quelques gouttes sur un mouchoir propre que l'on respirera profondément.
- La voie cutanée (massages ou bains): Peu d'huiles peuvent être appliquées directement sur la peau. Certaines étant particulièrement agressives car très riches en phénols, on mélange l'huile essentielle à une base d'huile végétale.
- La voie orale : si ce mode d'utilisation peut être le plus efficace, il est en revanche potentiellement dangereux car nombre d'huiles essentielles sont toxiques, notamment celles riches en cétones et en lactones.
- La voie rectale : c'est la voie de préférence pour les enfants et les nourrissons ou alors les personnes fragiles des muqueuses digestives.
[modifier] Effets secondaires des huiles essentielles
Etant donné que les huiles essentielles (HE) sont des molécules actives, elles peuvent avoir des effets secondaires. Il est important de respecter la posologie et la durée de la prise.
Citons [3] :
- propriétés vésicantes et nécrosantes
- propriétés allergisantes ou hypersensibilisantes
- propriétés photosensibilisantes (par exemple due aux furocoumarines)
- propriétés neurotoxiques (par exemple due aux cétones)
- propriétés néphrotoxiques (par exemple due à la térébenthine, etc.)
- propriétés hépatotoxiques (par exemple due aux phénols pris pendant des laps de temps trop importants)
- etc.
[modifier] Références
[modifier] Bibliographie
Les ouvrages ci dessous peuvent être lus pour approfondir le sujet. Ils n'ont pas forcément été utilisés pour la rédaction de cet article.
Par ordre alphabétique d'auteurs :
- D. Baudoux, Formulaire d'aromathérapie pratique, éd. à compte d'auteur.
- D. Baudoux, L'aromathérapie, se soigner par les huiles essentielles, éd. Atlantica (2000)
- P. Belaiche, Traité de phytothérapie et d'aromathérapie, éd. Maloine (1979) (3 tomes) (nombreuses références bibliographiques)
- Daniele Festy, Les conseils de mon pharmacien, les huiles essentielles ça marche !, éd. Leduc (2003)
- R.M. Gattefossé, Aromathérapie, Paris (1937)
- R.M. Gattefossé, Nouveaux parfums synthétiques, éd. Desforges, Girardot et Cie (1927)
- Nelly Grosjean, L'aromathérapie, éd. Albin Michel (1993)
- Odette Lacasse, Plantes médicinales et aromatiques de nos jardins, éd. Broquet (1994)
- Roger Jollois et sous la direction scientifique de Pierre Franchomme et la direction médicale de Daniel Pénoël, L'Aromathérapie exactement, éd. Roger Jollois (1990)
- Julia Lawless, L'aromathérapie, éd. Könemann (1999)
- Maria Lis-Balchin, Aromatherapy science - a guide for healthcare professionals, éd. Pharmaceutical Press (2006) (nombreuses références bibliographiques)
- Nerys Purchon, La Bible de l'aromathérapie, éd. Marabout (2001)
- Dr Jean Valnet, L'Aromathérapie, éd. Livre de Poche (1984)
- Monica Werner, Guide de l'aromathérapie, éd. Marabout (2000)
[modifier] Voir aussi
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