Antoine Barnave
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Antoine-Pierre-Joseph-Marie Barnave (Grenoble, 22 octobre 1761–Paris, 28 novembre 1793), homme politique français.
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[modifier] Le Dauphiné
Issu d'une vieille famille protestante de la haute bourgeoisie de Grenoble, fils d'un avocat au parlement du Dauphiné, il suit des études de droit avant de devenir avocat, à 22 ans (1783). Lors du conflit entre le parlement et le gouvernement en 1788, il publie un pamphlet en faveur des parlementaires. Cet écrit le rend populaire, il est délégué à l’assemblée de Vizille (États du Dauphiné). Il se fait connaître par un écrit, l’Esprit des Édits, qui eut un grand retentissement.
[modifier] L'Assemblée
Il est ensuite élu député du tiers état aux États généraux de 1789, où il se révèle brillant orateur et devient le porte-parole de la bourgeoisie libérale. Il s'acquit par son éloquence et son ardent amour pour la liberté une très haute influence et une grande popularité. À l’Assemblée constituante, il paraît un des chefs de la "gauche" et s'oppose en compagnie de Lameth et de Duport (le « triumvirat »), à La Fayette et Mirabeau. Il prend la présidence de l’assemblée en octobre 1790. Et sa popularité atteint son apogée. Mais les discussions sur le statut des "gens de couleurs" dans les colonies françaises lui font perdre cette popularité. Il se montre hostile à ce qu’on leur accorde le droit de citoyen. Il doit cesser de fréquenter le club des Jacobins. Barnave est un des fondateurs du club des Jacobins et combat le droit de veto accordé au roi.
[modifier] La fuite du roi
Après la tentative de fuite de Louis XVI, arrêtée à Varennes, où il est envoyé par l’Assemblée, en compagnie de Pétion et de Latour-Maubourg, pour ramener la famille royale à Paris, il est touché par les malheurs de Marie-Antoinette ; ce qui le fit regarder comme un déserteur de la cause du peuple. Il entame avec elle une correspondance secrète (par l'intermédiaire du Chevalier de Jarjayes). Il se rallie à Mirabeau. Il rejoint alors les monarchistes constitutionnels du club des Feuillants, ce qui lui vaut la haine du peuple parisien et de la Montagne, lesquels dénoncent « Barnave noir derrière, et blanc devant ». Le 15 juillet 1791 il prononce devant l'assemblée un discours sur « L'inviolabilité royale, la séparation des pouvoirs et la terminaison de la Révolution française ». Il prête la main à la constitution de 1791 et conseille en secret la reine Marie-Antoinette et tente de sauver la monarchie.
[modifier] L'armoire de fer
Il se retire à Grenoble, après la clôture de l’Assemblée constituante, mais à la suite de la journée du 10 août 1792, une correspondance des plus compromettantes pour lui est découverte dans un secrétaire du cabinet du roi au palais des Tuileries, ce qui entraîne son arrestation à Grenoble.
[modifier] La fin
Immédiatement arrêté le 15 août 1792 sous la Terreur. Il est transféré à Paris et ne comparait que quinze mois plus tard devant le Tribunal révolutionnaire où il est condamné à mort et guillotiné le 29 novembre 1793.
[modifier] L'œuvre
En prison, il avait écrit De la Révolution et de la Constitution, œuvre remarquable d’intelligence et de clairvoyance qui ne fut publiée qu'en 1843 sous le titre Introduction à la Révolution française,(ses manuscrits ont été publiés par M. Bérenger sous le titre d' Œuvres de Barnave, et rééditée à plusieurs reprises depuis 1960). Antoine Barnave est inhumé à la Chapelle expiatoire à Paris.
[modifier] Source partielle
« Antoine Barnave », dans Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), Dictionnaire universel d'histoire et de géographie, 1878 [détail des éditions] (Wikisource)
