André Strohl
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André Strohl (1887-1977).
Né à Poitiers, fils de Henry Strohl, inspecteur général des Ponts-&-chaussées et frère de Pierre Strohl. Il est d'origine à la fois Alsacienne du coté paternel et bordelaise par sa mère. Son père l’initie aux mathématiques, mais pensait que sa santé fragile l’empêcherait de préparer les concours des Grandes Ecoles. Il s’inscrit en médecine à l’âge de 17 ans mais abandonne provisoirement cette discipline quelques années plus tard pour se consacrer à l’étude des mathématiques, de la physique et de la chimie à la Sorbonne où il obtient un diplôme de sciences naturelles et de physique. Il reprend ensuite ses études médicales et en 1913, âgé de 26 ans, soutient sa thèse de doctorat en médecine. En 1924 il obtient un second doctorat, cette fois-ci en physique.
Bien que dispensé du service militaire pour raisons de santé, il se porta volontaire et durant la Première Guerre mondiale il servit en qualité de radiologue. Ses connaissances scientifiques furent mises à profit lorqu'il utilisa différentes méthodes de projection pour localiser les balles ou les éclats d’obus selon leurs trajectoires ce qui représentait une aide importante pour les chirurgiens. C’est dans ce contexte qu’il fit la connaissance de Guillain et Barré et c’est lui qui réalisa les études électrophysiologiques des deux soldats qui étaient leurs patients, confirmant l’aréflexie sur le plan électrique et remarquant la conservation de la réponse idio-musculaire.
En 1924, Strohl fut nommé professeur de médecine physiologique à Alger. Deux ans plus tard il se vit décerner le même titre par l’Université de Paris. Il est l’auteur de plusieurs manuels de physique médicale. Il étudia notamment les gradients électriques de la peau et l’excitabilité neuromusculaire. Il prit sa retraite en 1957.
Référence : Roche J. C R Seances Soc Biol Fil. 1977; 171 :1161-2.