Albert Gleizes
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Albert Gleizes (* 8 décembre 1881 à Paris, † 23 juin 1953 à Saint-Rémy-de-Provence) est un des représentants du cubisme français.
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[modifier] Premiers tableaux
Les premières toiles figuratives de Gleizes sont « impressionnistes ». Mais il va, du fait de son admiration pour Cézanne, s’orienter vers une peinture en rupture avec la peinture descriptive, une peinture qui privélégie : le plan, les volumes, la multiplicité des points de vue. Il s'oriente vers une peinture « cubiste » qui s’exposa au public, en 1911 au Salon des Indépendants.
[modifier] L'exposition de 1911
Cette exposition jugée scandaleuse, saluée en son temps par Guillaume Apollinaire, amorce le mouvement cubiste auquel participèrent Albert Gleizes, Jean Metzinger, Roger de La Fresnaye, Jacques Villon, Le Fauconnier, André Lhote, Fernand Léger.
Cependant, on s'accorde pour dire que le cubisme prend son origine en 1908 avec la toile « choc » de Picasso : Les Demoiselles d’Avignon. Picasso et Braque sont généralement considérés comme les représentants principaux du cubisme. Sans entrer dans la polémique sur la paternité du mouvement, on notera que le groupe d’artistes auquel appartenait Gleizes, Villon possédait une certaine autonomie par rapport à Picasso, Braque, Gris, qui faisaient partie de la galerie Kahnweiler.
[modifier] Gleizes : du cubisme au sacré
Le cubisme initial de Gleizes donne la part belle aux volumes (1910 - La femme aux phlox). Quelques toiles traitent l’objet figuratif de façon déstructurée comme Picasso (1914 - La dame aux bêtes), pourtant le cubisme de Gleizes garde une certaine originalité par l’expression réaliste et schématique de ses personnages au sein d’un paysage aux formes géométriques et déstructurées (1912 – L’homme au balcon) … [1].
La palette de Gleizes sombre du début du cubisme, va s’éclaircir : le talent qu’il faut reconnaître à Gleizes, est bien celui de coloriste (1915 : La Parisienne). À partir de 1917 il revient à des peintures structurées (La femme au gant).
S’amorce alors une peinture plane ; c’est la composition du tableau auquel s’attache le peintre : recherche du rythme et goût pour la géométrie (rotation et translation du plan). La peinture devient abstraite (Peinture à sept éléments cadencés et rythmés), prétexte à des fresques, elle devient sacrée et mystique (illustration des Pensées de Blaise Pascal).
[modifier] Activité théorique et sociale
Gleizes rédigea un certain nombre d’ouvrages théoriques relatifs à la peinture : Homocentrisme, La forme et l’histoire, La peinture et ses lois …
Très jeune, il participe à des groupements d’artistes, et fonde en 1927 une communauté d’artistes-artisans à Moly-Sabata (département de l’Isère). De plus en plus épris de métaphysique, il reconnaît son appartenance au catholicisme en 1941.
