Yakuza

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Le mot Yakuza (やくざ ou ヤクザ) est aujourd'hui utilisé pour désigner un membre d'une organisation mafieuse japonaise ou par extension n'importe quel voyou japonais. L'équivalent en Chine est la triade.

Ruelle dans le district Shinjuku de Tokyo, censée être un lieu de fréquentation des yakuza

Ils doivent allégeance à l'Oyabun (l'équivalent du parrain).

Sommaire

1 Histoire des Yakuza
2 Les Yakuzas aujourd'hui
- 2.1 Les principales familles
3 Organisation interne
4 Œuvres sur les Yakuzas
5 Liens internes
6 Liens externes

[modifier] Histoire des Yakuza

[modifier] Origines

Parmi les membres de la pègre médiévale japonaise, se distinguaient deux groupes particulièrement actifs :

les bakuto (joueurs professionnels) qui travaillaient dans les villes,
les tekiya (porteurs et camelots) qui travaillaient sur les routes.

A l'origine, le recrutement des membres de ces deux groupes se faisait dans les mêmes milieux (paysans sans terres, voyous). Chaque groupe une fois constitué, s'attachait un territoire fixe et restreint. Comme la mafia italienne, les yakuza sont organisées en familles selon une hiérarchie très stricte. Toutefois, cette hiérarchie est accentuée par le système de oyabun-kobun (litt. père-enfant), l'oyabun fournissant conseils, protection et secours contre loyauté et services du kobun.

Comme dans la plupart des organisations de la pègre, les yakuza ont mis au point une cérémonie d'admission des nouvelles recrues. Cette cérémonie est basée sur la relation oyabun-kobun et consiste à un échange de coupes de saké remplies selon un code variant en fonction du statut de chacun. Cet échange, symbolisant les liens du sang, était effectué devant des symboles religieux shintô^{réf. nécessaire}.

D'après le chroniqueur du magazine français Historia et enseignant au Japon Christian Kessler, c'est véritablement au début du dix-huitième siècle que voient le jour, dans les grands centres urbains d'Osaka et d'Edo (ancien nom de la ville de Tokyo), les organisations yakuza sous la houlette de chefs de bande.

À ces deux groupes s'ajoutent certains samouraïs qui, à partir de 1603, lorsque prennent fin les guerres féodales et que s'installe pour 250 ans, la « Pax Tokugawa », une période où règne l'ordre, se retrouvent sans maître, en rupture de ban, vivant de brigandages.

Il faut aussi mettre dans cette liste les hinin (non-humains) et les eta (pleins de souillure) qui, dans la hiérarchie sociale, viennent derrière les samouraïs, les artisans et les marchands. Les hinin regroupent les gens du spectacle, les gardiens de prison, les bourreaux, etc. ; quant aux eta, ils sont essentiellement constitués par ceux dont le métier est lié à l'abattage d'animaux. D'ailleurs, l'origine de leur discrimination se trouve sans doute dans la religion shinto et dans le bouddhisme qui considèrent comme une souillure toute occupation liée à la mort et au sang. Bien que « libérés » en 1871 lors de la restauration de Meiji, ces burakumin (littéralement gens du hameau) souffrent toujours de multiples discriminations de caste, principalement à l'emploi et au mariage. Cet état de fait perdure encore de nos jours^{réf. nécessaire} et contribue encore à fournir les rangs des yakusa.

[modifier] Origine du nom

Le mot « yakuza » est tiré d'une combinaison perdante du jeu de cartes japonais appelé hanafuda. Cela signifie 8 9 3 :

"ya" vient de yattsu, qui signifie huit (peut également se dire hachi),

"ku" veut dire neuf (le mot kyu est aussi utilisé),

"za" est sans doute une déformation de « san » qui veut dire trois.

Ce nom signifie donc « perdants ». Les Yakuzas sont donc à l'origine issus des plus pauvres, des exclus de la société. Ils ont parfois coutume de se couper volontairement une phalange en marque de soumission, pour se racheter.

[modifier] Les premiers Yakuzas

Les premiers Yakuzas se sont rassemblés pour se défendre contre les samouraïs et étaient constitués par deux castes distinctes, celles des bakutos et celle des machi-yako.

[modifier] Les Yakuzas aujourd'hui

Comment sont-ils maintenant ?

[modifier] Les principales familles

Yamaguchi-gumi (750 clans et 33 000 membres^{réf. nécessaire})
Sumiyoshi-rengo (177 clans et 7 000 membres^{réf. nécessaire})
Inagawa-kaï (313 clans et 6 700 membres^{réf. nécessaire})
Tao Yuai Jigyo Kummiai (6 clans et 850 membres^{réf. nécessaire})

[modifier] Organisation interne

Les Yakuzas ont une structure semblable à celle de la mafia sicilienne, organisés en familles (ikka), mais sans aucun lien de sang. Le chef de chaque "famille" est appelé Oyobun (père). Il détient l'autorité suprême sur ses subordonnés (kobun ou wakashu, ce dernier signifiant enfants), son plus proche conseiller est le Saïko-komon (poste administratif) qui traite de l'état-major (avocats, comptables, etc.), juste en dessous on trouve le Waka-gashira, c'est le numéro deux de la "famille" il est sous les ordres direct du Oyobun. Puis il y a le Shateï-gashira (petit frère du Waka-gashira) de même rang que le Waka-gashira mais avec une autorité inférieure, il est un relais entre les rangs inférieurs et le numéro deux du clan. Les rangs intermédaires sont composés des Kyodaï (fréres) et le bas de la hiérarchie par les Shateï (petits fréres).