Waldeck Rochet
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Waldeck Rochet est un homme politique français, né le 5 avril 1905 à Sainte-Croix (Saône-et-Loire), il est décédé à Nanterre (Hauts-de-Seine) le 15 mars 1983.
Il est fils de cordonnier. Son prénom évoque Waldeck-Rousseau. Après son service militaire, il exerce la profession de maraîcher. Il adhère aux jeunesses communistes en 1923 et en 1924 au Parti communiste français. De 1931 à 1934, il fréquente l’école du parti à Moscou. Il est secrétaire du parti à Lyon puis monte à Paris. Il représente Colombes-Nanterre (Seine) à la Chambre des Députés de 1936 à 1940. Il fonde le journal « La Terre ».
Maurice Thorez le charge des questions agricoles au secrétariat du parti. Il favorise le rapprochement entre communistes des régions rurales et urbaines. Il refuse de condamner le pacte germano-soviétique en 1939. Après la dissolution du PCF, il est détenu en Algérie et est libéré par les alliés. Il représente dès 1943 le parti communiste à Londres et est membre de l’Assemblée consultative provisoire à Alger et à Paris.
En 1945, il entre au Bureau politique et se faire élire député de Saône-et-Loire aux deux Assemblées constituantes puis à l’ Assemblée nationale de 1946 à 1958. À l’avènement de la Ve République, il change de circonscription et représente la Seine puis la Seine-Saint-Denis (Aubervilliers) jusqu’en 1973. Il a présidé la commission de l’agriculture et le groupe communiste de l’Assemblée nationale.
Il est le numéro 3 du PCF après Maurice Thorez et Jacques Duclos. Il est secrétaire général adjoint du parti en 1961, puis secrétaire général en 1964. Favorable à l’ union de la gauche, il apporte à François Mitterrand le soutien communiste dans sa candidature présidentielle en 1965. Il s’efforce de rajeunir et de réorganiser le parti tout en observant une stricte orthodoxie. Il est confronté aux événements de mai 1968 et condamne les gauchistes puis il doit faire face à l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie qu’il désapprouve.
Dans les dernières années de sa vie, il se rapproche du christianisme et voue un culte de plus en plus affiché à la Sainte Vierge, ce qui amène ses camarades de parti à le considérer comme malade. Il est "de facto décroché"par Georges Marchais dès 1970 mais reste président d’honneur du parti jusqu’en 1979. Sa "maladie neurovégétative" le tient éloigné de la vie politique. On annonce sa mort à la mi-février 1983 mais la date officielle de son décès est le 15 mars 1983.
En 2005, le centième anniversaire de sa naissance réunit plus de 400 personnes à Branges (Bresse) dont de nombreuses personnalités de la Résistance, plusieurs anciens ministres, ainsi que le directeur du quotidien communiste L'Humanité.
[modifier] Œuvres
Liste non exhaustive
- Oû en est l'agriculture soviétique, impressions et notes de voyage d'une délégation paysanne en U.R.S.S., Paris : Parti communiste français, [s. d.]. 48 p.
- Vers l'émancipation paysanne, Paris : Éditions sociales, 1952. 304 p.
- Qu'est-ce que la philosophie marxiste ?, Paris : Éditions sociales, 1962. 80 p.
- L'Avenir démocratique de la France, incluant des articles d'Étienne Fajon, Paris : Parti communiste français, 1962. 63 p.
- Ceux de la terre, Paris : Éditions sociales, 1963. 371 p.
- Qu'est-ce qu'un révolutionnaire dans la France de notre temps ?, Paris : Éditions sociales, 1967. 63 p.
- Les Enseignements de mai-juin 1968, Paris : Éditions sociales, 1968. 95 p.
- L'Avenir du Parti communiste français, Paris : Bernard Grasset, 1969. 189 p.
- Écrits politiques : 1956-1969, préface de Georges Marchais, Paris : Éditions sociales, 1976. 303 p. ISBN 2-209-05199-1.
[modifier] Bibliographie
- Jean Vigreux, Waldeck Rochet, une biographie politique, Paris : La Dispute, 2000. 376 p. + 4 p. de planches. ISBN 2-84303-041-2.