Trophallaxie
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William Morton Wheeler (1865-1937), entomologiste américain, utilisa ce terme pour qualifier la régurgitation de nourriture par un membre d'une société d'insectes sociaux, au bénéfice d'un autre des membres de cette société. La régurgitation de nourriture (sous forme liquide) par un individu est consécutive à la sollicitation de ce dernier par un autre individu. Ces deux membres de la colonie sont ainsi nommés, dans le cadre de cette opération, individu sollicité et individu solliciteur. L'échange trophallactictique entre ces deux individus est déclenché par une série de stimulations des antennes et des parties buccales réciproques. Les produits stockés puis distribués peuvent être du nectar, du miellat etc...Mais la trophallaxie permet aussi la distribution des sécrétions individuelles provenant par exemple des glandes labiales. L'échange peut avoir lieu, par exemple, entre une reine et une ouvrière, ou entre une ouvrière et une larve. La trophallaxie peut aussi se faire entre un individu de la société et un individu d'une autre espèce vivant en symbiose au sein de celle-ci, ou encore entre deux individus ayant la même fonction (deux ouvrières par exemple). Toutefois, il est rare que ces échanges aient lieu avec des individus n'appartenant pas à la société. Si ce mode d'échange est vital pour la survie de la société, en permettant l'alimentation des individus non autonomes tels que la reine et les larves, la trophallaxie permet également d'organiser socialement les sociétés d'insectes. Cette organisation se fait par la mise en circulation des phéromones et par les jeux de postures qui accompagnent les échanges trophallactiques, ces jeux de postures servant à communiquer les statuts sociaux des individus de la société.[1]
Les fourmis ouvrières possèdent deux estomacs. Lorsque l'une d'elles ingurgite de la nourriture, la majeure partie de celle-ci est stockée dans le second estomac, le jabot social, appelé également estomac social.
La trophallaxie consiste en une régurgitation de la nourriture pré-digérée contenue dans ce dernier afin de nourrir d'autres fourmis. Ce transfert ne concerne pas exclusivement les aliments mais permet également de faire circuler des informations dans la colonie via des messages chimiques (phéromones).
La trophallaxie existe aussi chez l'abeille et la plupart des insectes sociaux.
