Thouet

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Thouet

Longueur	142 km
Débit moyen	17 m³.s-1 mesurés à Montreuil-Bellay
Surface du bassin	3 396[1] km²
Régime	pluvial océanique
Se jette dans	la Loire
Bassin collecteur	Loire
Pays	France
Cours d'eau - hydrologie

Le Thouet est une rivière de l'Ouest de la France, un des derniers affluents de la rive gauche de la Loire.

Sommaire 1 Géographie 2 Hydrologie 3 Histoire - Au temps du Thouet navigable 4 Départements et communes traversés 5 Notes 6 Bibliographie

[modifier] Géographie

Le Thouet naît en Gâtine vendéenne, dernier avatar méridional, avec le Bocage vendéen, du Massif Armoricain; sa source, localisée à l'Ouest du département des Deux-Sèvres, près de Secondigny, est voisine de celle de la Sèvre nantaise. La rivière suit d'abord une direction nord-est jusqu'en aval de Parthenay où elle reçoit ses premiers affluents notables : le Palais et la Viette. Le Thouet, dont le cours se situe alors au contact du socle granitique du Massif Armoricain et des couches sédimentaires du Bassin parisien, prend ensuite une direction septentrionale qu'il ne quitte pratiquement plus (courte déviation entre Thouars et Montreuil-Bellay) jusqu'à sa confluence avec la Loire en aval de Saumur, après un parcours de 142 kilomètres.

Quelques kilomètres en amont de Thouars, un méandre, ample et profond de la rivière, forme le cirque de Missé qui offre un décor inhabituel dans la France de l'Ouest. A l'exception de ce lieu, le Thouet coule au fond d'une vallée aux pentes douces, bordée de grandes cultures et de vignobles.

[modifier] Hydrologie

Le régime du Thouet, comme celui des autres cours d'eau de l'Ouest de la France, est de type pluvial océanique caractérisé par de hautes eaux durant la période hivernale et des étiages estivaux assez prononcés. Son débit moyen s'avère modéré : 17 m³/s à Montreuil-Bellay, davantage (22 à 23 m³/s^[2]) à la confluence avec la Loire, en raison de l'apport de la Dive à Saint-Just-sur-Dive. Cette rivière tranquille n'est pourtant pas à l'abri d'excès qui conduisent à des inondations fort importantes comme celles de janvier 1998^[3] ou de décembre 1999.

Les principaux affluents du Thouet (d'amont en aval) sont :

• la Viette (16 km) à Parthenay en rive droite
• le Palais (24 km) à Parthenay en rive gauche
• le Cebron (29 km) à Saint-Loup-Lamairé en rive gauche
• le Thouaret (52 km) à Maulais en rive gauche
• l'Argenton (71 km) à Saint-Martin-de-Sanzay en rive gauche
• la Losse (17 km) à Montreuil-Bellay en rive droite
• la Dive (75 km) à Saint-Just-sur-Dive en rive droite.

[modifier] Histoire - Au temps du Thouet navigable

Qui découvre cette paisible rivière à la traversée d’un pont aurait peine à imaginer qu’elle fut autrefois couverte de lourds bateaux chargés à la descente principalement de vins, d’eaux de vie, de céréales, de tuffeaux, et à la remontée de charbons, d’ardoises, de plâtres et autres marchandises. C’était au temps où le transport par eau était plus aisé et plus économique que par voie terrestre. Ainsi, au XVIIe siècle, Vauban estimait qu’un bateau, conduit par un équipage de 6 hommes et halé par 4 chevaux, était plus rentable que des charrois exigeant 200 hommes et 400 chevaux.

C’est en 1430, lors d’une assemblée tenue par des marchands de Saumur, que l’on a parlé pour la première fois de rendre le Thouet navigable dans sa partie angevine « pour le plus grand bien, profit et utilité de la chose publique ». Il s’agissait de créer trois portes marinières dans les chaussées des moulins existant en aval des ponts de Montreuil-Bellay pour permettre le passage des embarcations. Par lettres patentes, le roi autorisa le projet, et permit aux seigneurs du fief montreuillais, les d’Harcourt, de lever une taxe sur le vin qui allait transiter par la baronnie pour couvrir les frais à engager.

Aux XVe et XVIe siècles, un système d’écluses avec une seule porte marinière permettait aux bateaux de franchir les chaussées, mais ce n’était pas sans danger car ils risquaient de chavirer, entraînés par le puissant courant provoqué lors de l’ouverture ; de plus, cette dernière provoquait une importante perte d’eau conduisant à l'arrêt de l'activité des moulins pour une période plus ou moins longue. Un grand progrès fut réalisé en 1608 lors de la création de trois bassins fermés par deux portes marinières : l’une à la Salle, anciennement Saint-Hilaire-le-Doyen, les deux autres à Rimodan et à Bron, commune du Coudray-Macouard; ce dernier étant aujourd’hui le seul accessible au public.

Lors de la canalisation de la Dive^[4], en 1834, furent construites sur celle-ci et sur le Thouet, en aval de la confluence, des écluses modernes avec bajoyers rectilignes^[5] et portes busquées^[6], à Saumoussay et à Saint-Hilaire-Saint-Florent notamment. Mais il était trop tard car le commerce fluvial fut bientôt condamné face à la concurrence des routes devenues plus carrossables, et du chemin de fer, apparu dans la région en 1874. En 1905, les bateaux ne remontaient plus qu’à Saumoussay pour y charger du tuffeau, puis, l'année 1920 vit la cessation définitive de toute activité de batellerie.

[modifier] Départements et communes traversés

• Deux-Sèvres (79) : Secondigny, Parthenay, Saint-Loup-Lamairé, Airvault, Thouars.
• Maine-et-Loire (49) : Montreuil-Bellay, Saumur.

[modifier] Notes

[modifier] Bibliographie

• La Vallée du Thouet, sous la direction de François Bouchet, éditions Geste.

Affluents de la Loire
Rive gauche : Borne · Ance · Vizezy · Gand · Lignon du Forez · Renaison · Besbre · Allier · Aubois · Loiret · Beuvron · Cosson · Cher · Indre · Vienne · Thouet · Layon · Èvre · Sèvre nantaise · Acheneau
Rive droite : Aigue Nègre · Lignon du Velay · Semène · Ondaine · Furan · Rhins · Arconce · Arroux · Aron · Nièvre · Nohain · Cisse · Authion · Maine · Erdre · Chézine · Brivet