Silicon Valley
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Silicon Valley désigne le pôle des industries de pointe (technopole) situé au sud de la baie de San Francisco en Californie aux États-Unis. Cette région est mondialement connue comme le berceau de la révolution électronique et informatique qui révolutionne la planète depuis plusieurs décennies. Elle compte 6 000 entreprises de haute technologie et son PIB équivaut à celui d'un pays comme le Chili[1]. La ville de San José est la plus grande ville de Silicon Valley. Silicon Valley n'a pas d'existence administrative. Robert Noyce (1927-1990) l'inventeur des circuits intégrés en 1958 et confondateur de la société Intel en 1968 avec Gordon Moore et Andrew Grove en surnommé " le maire de la Silicon Valley " (titre honorifique et historique). En anglais, l'expression « Silicon Valley » n'est généralement pas précédée d'un article.
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[modifier] Histoire
[modifier] La phase de percée
Son nom, forgé en 1971 par un journaliste local, fut inspiré par le rassemblement unique au monde d'industries de haute technologie que l'on y trouve (silicon est le mot anglais pour silicium, l'un des matériaux de base des composants électroniques), plus précisément les industries de l'électronique et de l'informatique qui se serrent sur soixante ou quatre-vingts kilomètres au sud de la baie de San Francisco, couvrant le plus gros du comté de Santa Clara et le sud du comté de San Mateo.
C'est là que s'est véritablement forgée l'image d'entreprises parties de rien (startup) souvent dans le garage familial (avec par exemple, le garage où a été lancé Hewlett Packard à Palo Alto) pour devenir des géants technologiques et industriels (comme Apple Computer à Cupertino, ou Sun Microsystems et Intel à Santa Clara).
Robert Noyce (1927-1990) l'inventeur des circuits intégrés en 1958 et confondateur de la société Intel en 1968 avec Gordon Moore et Andrew Grove en surnommé " le maire de la Silicon Valley " (titre honorifique et historique).
Depuis les années 1990, la région de la baie de San Francisco est également devenu un pôle important pour les biotechnologies.
[modifier] La phase de croisière
Le bust du début des années 2000, a vu la chute de la valeur en bourse de nombreuses entreprises de hautes technologies à base informatique, et a contraint nombre de jeunes pousses (startup) à mettre la clé sous la porte.
Après ce passage à vide, la vague du Web 2.0, et surtout une accélération de la diversification vers d'autres domaines que l'informatique (biotechnologie, technologies environnementales...) ont redonné un nouveau souffle à la Silicon Valley. Les nouvelles inquiétudes qui se font jour concerne le développement de nouveaux pôles scientifiques et technologiques dans le monde, à l'exemple de Bangalore devenue sa grande rivale.
La région reste l'épicentre technologique principal de la Californie, offrant les plus hauts salaires et employant le plus de salariés et de "cerveaux " du secteur, selon le rapport California Cybercities 2006 publié par l'AeA, une association professionnelle de l'industrie des hautes technologies.
En conséquence, le niveau de vie dans Silicon Valley et la région de la baie de San Francisco en général est parmi les plus élevés de la planète.
[modifier] Pourquoi à cet endroit ?
Pour obtenir une combinaison aussi fructueuse, il a fallu rassembler des atouts très particuliers. Même s'il est difficile de déterminer quelle a été la formule miracle (nombreux sont ceux qui voudraient la trouver pour la reproduire en d'autres lieux), quelques éléments concordants ont contribué d'une manière claire :
- accès facile à l'eau, nécessaire à la purification des composants à base de silicium;
- environnement universitaire (l'Université de Stanford a développé un parc industriel dédié aux entreprises en incubation) ;
- sources de financement (capital risque) facilement disponibles.
[modifier] Sièges sociaux
Dans la Silicon Valley, on trouve les sièges sociaux de :
- Cupertino : Apple Computer - Symantec
- Mountain View : Google
- Palo Alto : Hewlett Packard près de l'Université de Stanford
- Redwood City : Electronic Arts - Oracle Corporation
- San Jose : Adobe Systems - Atmel - Cisco Systems - eBay
- Santa Clara : Applied Materials - Intel - McAfee - Sun Microsystems
- Scotts Valley : Seagate Technology
- Sunnyvale : Yahoo!
[modifier] Le modèle des « clusters »
La Silicon Valley est un pôle d'activité économique structuré, appelé cluster.
Le principe de cette organisation est d'associer des entreprises, des centres d'études et de recherches, et des universités, sur une même zone géographique.
Voir : ICT Cluster
A la suite des États-Unis, d'autres pays développés se sont lancés dans ce type d'organisation : l'Espagne (en Catalogne), l'Allemagne, le Royaume-Uni, et la France, qui a lancé son propre programme de pôles de compétitivité en 2005.
[modifier] Bibliographie
[modifier] En français
- « La Silicon Valley », dans National Geographic France, n°27, décembre 2001
- Anna Lee Saxenian,« Silicon Valley: les secrets d'une réussite », dans Sciences Humaines du 01/06/2000
[modifier] En anglais
- Dennis Hayes, Behind the Silicon Curtain : The Seductions of Work in a Lonely Era, London, Free Association Books, 1989.
- David Naguib Pellow et Lisa Sun-Hee Park, The Silicon Valley of Dreams: Environmental Injustice, Immigrant Workers, and the High-Tech Global Economy, New York University Press, 2003.
- Martin Cheek, Moon Handbooks: Silicon Valley, Avalon Travel Publishing, 2nd edition, 2002.
- Anna Lee Saxenian, Regional Advantage : Culture and Competition in Silicon Valley and Route 128, Harvard University Press, 1994.
[modifier] Voir aussi
- Le téléfilm Les Pirates de la Silicon Valley de 1999 retrace de façon romancée les parcours de Steve Jobs, Steve Wozniak, Bill Gates et Paul Allen dans les années 1970 et années 1980, fondateurs de Microsoft et Apple Computer.
[modifier] Articles connexes
- Électronique
- Informatique
- Pôle de compétence
- San Francisco, San Jose et Californie
- Université de Stanford et Université de Santa Clara
- Sophia Antipolis (équivalent Francais sur la Côte d'Azur)
[modifier] Lien externe
[modifier] Notes
- ↑ Jean-Christophe Victor, Virginie Raisson, Franck Tétart, Le dessous des cartes, Paris, Arte éditions, Tallandier, 2006, page 201.
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