Sârangî
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le sârangî est l'instrument à cordes frottées le plus important de la tradition classique hindoustanie de la musique de l'Inde. De tous les instruments indiens, c'est celui qui est censé être le plus proche des inflexions et du timbre de la voix humaine, à l'image du violoncelle dans la musique occidentale. C'était l'instrument le plus populaire en Inde du nord au XIXe siècle, lorsque le sitar et le sarod étaient encore rares et n'avaient pas profité des améliorations techniques du XXe siècle.
Taillé dans un simple bloc de bois, généralement du mûrier (arkhor), le sârangî a une forme de boîte, généralement de 64 à 67 centimètres de long et moitié moins large. Il comporte un large manche sans cases et habituellement trois cordes en boyaux plus une en métal jouées avec un archet, fait d'ébène ou de bois de rose, garni de crins de cheval et « arrêtés » principalement avec les ongles et non pas avec les bouts du doigt comme cela se fait avec la guitare. L'instrument comporte également un grand nombre de cordes sympathiques en métal, couramment onze, parfois plus de trente.
Instrument difficile à maîtriser, le sârangî est employé traditionnellement surtout comme accompagnement du chant, mais il est reconnu, de nos jours, comme un instrument solo.
Parmi les interprètes célèbres du sârangî, on trouve Sultan Khan et Sabri Khan.
Le sârangî se décline aussi en deux formes populaires, la Chotî Sârangî du Panjâb et la Kâshmirî Sârangî, plus petite et comportant moins de cordes. C'est également un instrument musical traditionnel du Népal, généralement joué par l'ethnie Gaine.
Ram Narayan est un virtuose du sârangî qui a transformé cet instrument d'accompagnement en instrument soliste.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
|
|