Rébellion
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Rébellion est une publication bimestrielle dirigée par une équipe de jeunes toulousains, rassemblés dans l'Association pour la renaissance du socialisme européen.
Au plan des idées, le journal, quoique très hostile à l'Union européenne, se réclame du « socialisme révolutionnaire européen » et prône un socialisme à l'échelle continentale, l'Europe étant vue comme « une communauté d'origine et de destin » à même de résister à la mondialisation capitaliste. Rébellion s'inspire aussi du « socialisme français dans sa diversité » (tout particulièrement de l'expérience de la Commune) et ouvre ses colonnes à des souverainistes républicains intransigeants, comme Alain Soral. Dans le même ordre d'idées, l'équipe de Rébellion a entrepris une campagne contre la précarité en partenariat avec le mouvement républicain et marxiste Valeurs et actions républicaines (V.A.R.).
Une particularité du bimestriel est son intérêt pour le national-bolchévisme (idéologie théorisée, entre autres, par Ernst Niekisch) : Rébellion entretient ainsi d'excellents rapports avec le Parti national-bolchévique d'Edouard Limonov et relaie ses actions et déboires. Cette proximité idéologique lui attire l'accusation d'être une feuille d'extrême droite, ce à quoi les rédacteurs répondent que le national-bolchévisme n'est qu'une de leurs inspirations parmi d'autres, mal interprétée et parfois récupérée de surcroît :
- « l’expression "national-bolchévique" est porteuse de nombreuses ambiguïtés, découlant de la mise côte à côte de deux notions totalement opposées en apparence, car servant à définir des expériences politiques souvent très différentes. Les différentes interprétations du phénomène, loin d’apporter une définition claire, ont entraîné au contraire de nombreuses confusions. Dans le cas d’Heinrich Laufenberg et de Fritz Wolffheim, l’appellation de "national-bolchévisme" leur fut accolée par leurs adversaires pour les décrédibiliser.[1] »
Rébellion aborde divers domaines : actualité, théorie, histoire, culture, etc. Le graphisme en est assez soigné et la couverture, destinée à « attirer l'œil », est travaillée.
Le lectorat est composé d'individus de plusieurs tendances (à l'image des sources d'inspiration du journal) pouvant d'ailleurs se recouper : ultra gauche, gauche républicaine, national-bolchévisme, « néo-droitisme » (c'est-à-dire idéologie du Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne, dont le principal penseur, Alain de Benoist, fut interrogé dans un des premiers numéros de Rébellion), etc. L'ambition des initiateurs du journal est de bâtir un résau militant et, à terme, une force politique : « Actuellement notre équipe tente de mettre en place des cercles locaux de diffusion de Rébellion. Espace de formation et cadre de l'action militante (tractage, collage, diffusion militante du journal sur les marchés), ils doivent permettre la mise en place d'une véritable organisation et l'émergence d'une communauté militante…»