Pierre Chany

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Pierre Chany,( né le 16 décembre 1922 à Langeac, Haute-Loire, décédé le 18 juin 1996 à Paris), était un journaliste sportif français spécialisé dans le cyclisme. Il a couvert une cinquantaine de Tour de France et fut longtemps l'une des meilleures plumes du quotidien sportif L’Équipe.

[modifier] Biographie

Jeune, Pierre Chany est tenté par la course cycliste. Il commence à faire quelques compétitions, participant au Premier pas Dunlop. Mais il a 20 ans en 1942, et l'époque est celle des réquisitions pour le STO en Allemagne. Il prend alors un autre chemin, celui des Maquis. Arrêté, il s'évade et rejoint les FTP (Francs-Tireurs et Partisans. Il s'engage ensuite jusqu'à la fin de la guerre. Abandonnant tout espoir de carière dans la compétition, il se tourne vers le journalisme sportif. En 1946, il effectue ses débuts à Front National, journal issu de la résistance, dirigé par Jacques Debu-Bridel. Il travaille ensuite à Sport et à Ce soir, deux journaux situés dans la mouvance du PCF, mais auxquels collaborent des journalistes d'opinions plus diverses. Lorsque Ce soir cesse sa parution en 1953, il est recruté par l'Equipe. Chef de la rubrique cyclisme de L’Équipe de 1953 à 1987, il est considéré comme le meilleur spécialiste du cyclisme.

Une participation journalistique, ignorée du grand public des lecteurs, vaut d'être signalée. Sous le pseudonyme de Jacques Périllat, déjà utilisé pour ses papiers à Miroir Sprint il fait partie dès le premier numéro du mensuel, du comité de rédaction de Miroir du Cyclisme. Selon le témoignage (voir sources) de Pierre Chany, Jacques Goddet connaissait la vraie identité de ce pseudonyme, et ne lui fit jamais remarque défavorable.

[modifier] L'écrivain du vélo

L'activité d'écriture de Pierre Chany ne se limite pas à sa production de journaliste. Il écrit de nombreux ouvrages, qu'il actualise au grè des réeditions. En particulier il se fait historien du Tour de France, puis prolonge son enquête aux grandes classiques, aux championnats du Monde. A partir de 1974, il dirige un ouvrage édité annuellement, l'Année du cyclisme. Il écrit par ailleurs des ouvrages consacrés aux champions mythiques, Fausto Coppi et Jacques Anquetil. Il signa même un roman, Une longue échappée.

Il reçut le Prix Martini en 1967 du meilleur article sportif de l'année et le grand prix de la littérature sportive 1972 pour son ouvrage sur le Tour de France.

A propos de ses articles, Jacques Anquetil eut ce mot à l'arrivée d'un Tour de France : « Ne me demandez pas de vous raconter ma course, il y a plus compétent que moi pour le faire. Le public ne retiendra pas ce qui s’est réellement passé, mais ce que l’on va en écrire ou en dire. Et moi-même j’attends de lire demain l’article de Pierre Chany dans L’Équipe pour savoir ce que j’ai fait, pourquoi et comment je l’ai fait. Comme il fait autorité, qu’il est compétent, qu’il me connaît et me comprend, sa version sera meilleure que la mienne et deviendra la mienne. »

Un prix récompensant le meilleur article de presse en langue française lié au cyclisme, le Prix Pierre Chany, est mis en place depuis 1989. Une course cycliste porte son nom en Haute-Loire, La Pierre Chany.

[modifier] Bibliographie de Pierre Chany

Les rendez-vous du cyclisme, ou Arriva Coppi. Editions La Table Ronde, 1960.
Anquetil. Editions Hatier, 1971.
La Fabuleuse histoire du Tour de France. ODIL, 1985.
La fabuleuse histoire du cyclisme. ODIL, Paris, 1988.
L'Année du cyclisme. Editions Calmann-Lévy, à partir de 1974.

[modifier] Sources

PENOT, Christophe. Pierre Chany, l'homme aux 50 Tours de France. Saint-Malo : éditions Cristel, 1996.
Notices parues dans la presse le 19 juin 1996: L'Equipe, l'Humanité (signée Emile Besson), Le Monde.