Philippe Rondot
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Philippe Rondot est un général de division français. A la retraite depuis décembre 2005, il est un « vétéran» du renseignement français. Il a travaillé à la fois pour la DST et à la DGSE, deux services traditionnellement rivaux, et fut le conseiller pour le renseignement et les opérations spéciales (CROS) de différents ministres de la Défense de droite ou de gauche (Alain Richard, Pierre Joxe et Michèle Alliot-Marie). Spécialiste du monde arabe, il est également l'auteur de plusieurs ouvrages sur le Moyen-Orient , il fut aussi membre de l'IFRI et l'auteur de plusieurs articles dans le journal Le Monde.
[modifier] Biographie
- Philippe Rondot, né en 1936 à Nancy, est le fils du général Pierre Rondot. Saint-Cyrien et ancien commando parachutiste, il est docteur en sociologie politique.
- Philippe Rondot entre en 1965 dans les services spéciaux, où il est officier au service action du SDECE (l'ancêtre de la direction générale de la sécurité extérieure, la DGSE).
- En 1981, il rejoint la DST, le contre-espionnage français.
- En 1990, il exfiltre personnellement Michel Aoun de Beyrouth.
- Entre 1991 et 1993, il participa à la création de la Direction du renseignement militaire (DRM) au cabinet du ministre de la Défense Pierre Joxe.
- En 1994, il est le principal acteur de la capture du terroriste Ilich Ramírez Sánchez (dit Carlos) au Soudan, Carlos a porté plainte contre lui le 28/06/2006 pour "enlèvement et séquestration". Il participe à la libération de plusieurs otages en Libye et, plus récemment, en Irak.
- En 1996, il tente sans succès de faire libérer les 7 Moines du Monastère de Tibhirine en Algérie qui seront finalement assassinés et participe activement à renforcer les relations entre les services Algériens et Français.
- En 2001-2002, il est chargé d'identifier les auteurs d'une enquête de la DGSE et/ou de la DST sur des comptes bancaires supposés de Jacques Chirac au Liban et au Japon. En juillet 2002, les résultats de cette enquête conduisent au remplacement de Jean-Claude Cousseran par Pierre Brochand à la tête de la DGSE et de Jean-Jacques Pascal par Pierre de Bousquet de Florian à la tête de la DST.
- Philippe Rondot fut chargé de la coordination du renseignement au cabinet du ministère de la défense de 1997 au 31 décembre 2005, date de sa retraite. Il était à ce titre le « conseiller pour le renseignement et les opérations spéciales » (CROS) du ministre de la Défense, Alain Richard puis Michèle Alliot-Marie.
[modifier] Affaire Clearstream
Philippe Rondot fut un des témoins-clés de l'affaire Clearstream 2, qui portait sur la falsification de listings de la compagnie de clearing bancaire Clearstream. Il fut l'un des témoins entendus par les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons dans l'affaire Clearstream 2. Ses carnets furent saisis lors d'une perquisition à son domicile. Leur contenu divulgué par la presse mis en position difficile le Premier ministre Dominique de Villepin et relança l'affaire des comptes japonais de Jacques Chirac à la Tokyo Sowa Bank.
[modifier] Œuvres
- La Syrie, Presses universitaires de France, Paris, 1978, ISBN 2-13-045509-3.
- L'Irak, Presses universitaires de France, Paris, 1979, ISBN 2-13-046840-3.
- La Jordanie, Presses universitaires de France, Paris, 1980, ISBN 2-13-036345-8.
- Les projets de paix arabo-israéliens, École des hautes études en sciences sociales, Paris, 1980 (Thèse Universitaire).
- Le Proche-Orient à la recherche de la paix, 1973-1982, Presses universitaires de France, Paris, 1982, ISBN 2-13-037518-9.
- L'Irak révolutionnaire (1958-1978), in Bichara Khader et Philippe Rondot, Le Parti Ba'th, École des hautes études en sciences sociales, Louvain-la-Neuve, Centre de Recherches sur le monde arabe contemporain, 1984.