Parti progressiste des travailleurs
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Le Parti progressiste des travailleurs (AKEL) (en grec, Ανορθωτικό Κόμμα Εργαζόμενου Λαού, AKEΛ) est un parti politique chypriote, de type communiste.
L'AKEL est le premier parti politique chypriote depuis 2001. Aux dernières élections législatives en 2006, il a obtenu 18 sièges (deux de mois qu'en 2001). Il dispose également de deux députés européens qui font partie du groupe GUE/NGL.
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[modifier] Positionnement politique
Le Parti progressiste des travailleurs milite pour l'indépendance de Chypre vis à vis de la Grèce et de la Turquie. Il souhaite la réunification de l'île avec une solution fédérale, ainsi que la démilitarisation et le non-alignement du pays. Il était pour l'entrée de Chypre dans l'Union européenne sous conditions.
Aux dernières élections législatives, le 27 mai 2001, le parti a reçu 34.7 % des suffrages et obtenu 20 des 56 sièges.
[modifier] Histoire
Créé en 1926, sous le nom de Parti communiste de Chypre (KKK), il était opposé à l'Enosis (union avec la Grèce) et prônait l'indépendance du pays. Il devint illégal en 1931, par décision du gouvernement colonial britannique suite à des émeutes nationalistes. En 1941, les dirigeants de ce Parti interdit fondèrent l'AKEL avec d'autres hommes politiques de gauche. Aux premières élections municipales en 1943, les candidats de l'AKEL remportèrent les mairies de Limassol (Ploutis Servas) et Famagusta (Adam Adamantos).
Contrairement au KKK, l'AKEL n'était pas opposée à l'Enosis mais réclamait un processus d'indépendance graduel, qui commencerait par une constitution et un gouvernement autonome tout en restant une colonie, et ayant pour but l'auto-détermination et l'Enosis. Après l'échec du processus de rédaction d'une constitution acceptable pour les chypriotes par l'Assemblée consultative, en 1949, l'AKEL changea sa ligne pour réclamer l'Enosis immédiatement, sans processus graduel.
À la fin des années 50, l'AKEL s'opposa aux pratiques violentes employées par le mouvement de résistance anti-britannique EOKA. L'EOKA accusa l'AKEL de collaboration avec les britanniques, bien que l'AKEL ait aussi été déclarée illégale en 1955. L'EOKA fut à l'origine de plusieurs assassinats de membres. L'AKEL accusa l'EOKA d'être anti-communiste, notamment sur la base de la participation de Georges Grivas à la guerre civile grecque du côté opposé aux communistes. Durant ces mêmes années, l'Organisation de résistance turque, organisation nationaliste issue de la partie turque de Chypre, commence à viser les membres turques de l'AKEL, qui sont forcés de quitter l'île, à l'instar de Ahmet Sadi, ou sont assassinés, comme Fazil Onder. Le dernier membre turque chypriote du Comité central de l'AKEL, Derviş Ali Kavazoğlu est tué en 1965 par le TMT.
Aux premières élections présidentielles suite à l'indépendance de Chypre, l'AKEL soutient le candidat Ioannis Kliridis contre Makarios III. En 2001, l'AKEL remporte la victoire aux élections législatives et son secrétaire général, Dimitris Christofias, est élu président du Parlement, pour la première fois dans l'histoire de la Chypre. Il était également soutenu par le Mouvement pour la démocratie sociale (EDEK) et par le Parti démocrate (DIKO).
La coalition de ces trois partis présenta un candidat unique aux élections présidentielles de 2003, le président du DIKO Tassos Papadopoulos, qui remporte les élections. L'AKEL rentre alors au gouvernement chypriote avec quatre portefeuilles ministériels.
Période | Nom |
---|---|
1936-1945 | Ploutis Servas |
1945-1949 | Fifis Ioannou |
1949-1989 | Ezekias Papaioannou |
1989- | Dimitris Christofias |
[modifier] Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d'une traduction de l'article en anglais : « Progressive Party of Working People ».
[modifier] Voir aussi
- (el) (tr) (en) Site officiel de l'AKEL