Otis Rush

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Rush Otis est un guitariste chanteur de blues américain, né à Philadelphia, Mississippi, le 29 avril 1934.

Sommaire

1 Biographie
2 Discographie
- 2.1 Albums
- 2.2 Chansons
3 Filmographie

[modifier] Biographie

La carrière de Otis Rush se décompose en trois phases successives. Des débuts extraordinaires en 1956 où il apparaît comme un créateur brillant et original du West Side Sound de Chicago. Une longue éclipse durant laquelle il enregistre très peu mais, sur la foi de ses premières faces, s'impose comme un génie maudit et légendaire. Après 1974, un retour actif sur la scène du blues se révèle largement décevant.

Né dans le Mississippi mais très tôt venu à Chicago, Otis Rush écoute disques et musiciens. Il commence à jouer de la guitare sous l'influence de B.B. King et adapte ce style à l'atmosphère tendue et dramatique du Chicago Blues. Avec son chant, déclamatoire et théâtrale, une utilisation fréquente du mode mineur, des solos incroyablement expressifs, Otis Rush crée un style personnel à son image : taciturne, introverti, pessimiste et désespéré. Il obtient son seul succès en 1956, I can't quit you baby pour le label « Cobra » dirigé par Eli Toscano et Willie Dixon qui signale l'émergence du West Side Sound. en quelques années, Rush enregistre pour « Cobra » une œuvre magnifique avec des sommets comme All your love, My love will never die, Groaning the blues, Double Trouble... Mais les ventes ne suivent pas. Après l'assassinat de Toscano, Otis Rush suit Dixon chez « Chess », enregistre quelques très beaux titres pour le grand label ( Albert King & Otis Rush : Door to door « Chess » ), quelques autres pour « Duke » en 1962 (le magnifique Homework). Il figure en bonne forme sur l'anthologie Chicago / The blues today vol. 2 ( Vanguard), concoctée par Sam Charters.

À partir de 1966 et de sa participation remarquée à l'Américan Folk Blues Festival, Otis Rush traverse une période sombre : peu d'engagements, un contrat stérile avec la compagnie « Capitol », un album aux arrangements trop lourds pour « Atlantic » - Mourning in the morning ( Atlantic ). Cependant, il continue de perfectionner son jeu de guitare, étudiant Kenny Burrell et Jimmy Smith, absorbant le style d'Albert King. Il enthousiasme les quelques amateurs qui réussissent à l'entendre dans les clubs les plus miteux de Chicago. Rush, très apprécié par la critique comme par les musiciens de rock tels Duane Allman, Eric Clapton ou Mick Taylor, annonce un come back perpétuel qui n'arrive jamais.

Ce retour a enfin lieu après 1974. Otis effectue plusieurs tournées en Europe et au Japon, enregistre plusieurs albums. Malgré des moments de génie, ses apparitions en public ne sont généralement pas au niveau de sa légende. Instable et impulsif, il lui arrive souvent de bâcler son concert, voire de quitter brusquement une tournée. Les albums qu'il grave à cette époque ne sont guère enthousiasmants et il apparaît alors qu'Otis Rush ne va nulle part et que son avenir est derrière lui. Deux albums surnagent de ce marasme : Right place, wrong time (Edsel), produit à l'origine pour ( Capitol ) et So many roads (Delmark) qui capte un concert réussi au Japon en 1975. Malgré tout, il ne s'agit que de brides par rapport au festin « Cobra ». Puis suivent des années de silence entrecoupé de passages sporadiques dans des concerts et des festivals, un coup de guitare tranchante derrière Eddy Clearwater sur un disque, quelques tournées imprévisibles, des albums « live » sommnolents ou délirants. Certains producteurs (comme Jim O'Neal) tentent de le remettre sur le chemin des studios dans de bonnes conditions. En vain. Alors que son vieux rival et ami Buddy Guy réussit à faire une carrière de star, Rush végète malgré un disque honorable en 1994, Ain't enough comin' in (This Way up). La magie des séances Cobra, due aux qualités d'Otis Rush mais aussi à celles du producteur Willie Dixon et de ses accompagnateurs, notamment Ike Turner et Little Brother Montgomery, ne se renouvellera certainement plus. Il faut donc savourer Otis Rush : His Cobra recording (Flyright) ou Double Trouble (Charly), rééditions de ces premières œuvres sublimes.

[modifier] Discographie

[modifier] Albums

Cobra recordings / 1956-1958 (Records)
Homework' ( single )/ 1962 (Duke)
Door to Door' ( with Albert King )/ 1969 (Chess)
Mourning in the Morning' /1969 (Atlantic)
Right Place, Wrong time' / 1976 (Hightone)
Cold Day In Hell' / 1976 (Delmark)
So Many Roads' « Live in Japan » / 1978 (Delmark)
Troubles, Troubles' / 1978 (Alligator Records) / 1991
Screaming and Crying' « European Session » 1974 (Evidence)
Live in Europe' « Live in France at the 1977 Nancy Jazz Pulsations » ( Evidence)
Live at the Chicago Blues Festival' / « 1965 Live Recordind with Little Walter » (Intermedia)
Tops' « Live at the 1985 San Francisco Blues Festival » (Blind Pig)
Any Place I'm Going' / 1998 (House of Blues)