Office québécois de la langue française
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
L’Office québécois de la langue française (OQLF) est une institution publique du Québec créée le 24 mars 1961, au même moment que le Ministère des affaires culturelles du Québec (aujourd'hui le Ministère de la culture et des communications du Québec).
La Charte de la langue française, adoptée par l’Assemblée nationale du Québec en 1977, augmenta ses responsabilités en y ajoutant l’application de la politique linguistique du Québec. Deux nouveaux organismes furent alors créés, soit le Conseil supérieur de la langue française et la Commission de toponymie.
Sommaire |
[modifier] Historique
L’institution se nommait initialement Office de la langue française (OLF), mais elle fut renommée Office québécois de la langue française (OQLF) lors de l’entrée en vigueur d'une loi modificative (projet de loi 104) le 1er octobre 2002. Cette même loi opéra aussi une réorganisation de l’OQLF qui résultat en la fusion de ce dernier avec la Commission de protection de la langue française et une partie du Conseil supérieur de la langue française.
[modifier] Mission
Ses missions consistent à défendre la place de la langue française au Québec, et particulièrement d’assurer le respect de la Charte de la langue française et d’élaborer les programmes de francisation prévus par la loi.
Depuis la réorganisation institutionnelle de 2002, la loi québécoise attribue à l'OQLF la mission[1] :
- de définir et de conduire la politique québécoise en matière d'officialisation linguistique, de terminologie ainsi que de francisation de l'Administration et des entreprises;
- de veiller à ce que le français soit la langue habituelle et normale du travail, des communications, du commerce et des affaires dans l'Administration et les entreprises;
- d'aider à définir et à élaborer les programmes de francisation prévus par la loi et en suivre l'application;
- de surveiller l'évolution de la situation linguistique au Québec et d'en faire rapport tous les cinq ans au ministre;
- d'assurer le respect de la Charte de la langue française, agissant d'office ou à la suite de la réception de plaintes;
- d'établir les programmes de recherche nécessaires à l'application de la loi et d'effectuer ou de faire effectuer les études prévues par ces programmes.
[modifier] Pouvoirs
Afin de remplir sa mission, ll'OQLF se voit conférer les pouvoirs suivants :
- prendre les mesures appropriées pour assurer la promotion du français;
- assister et informer l'Administration, les entreprises, les individus et les groupes en ce qui concerne la correction et l'enrichissement de la langue française;
- recevoir leurs observations et leurs suggestions sur la qualité de la langue ainsi que sur les difficultés d'application de la présente loi, et en faire rapport au ministre.
Pour l'année 2004-2005, l’OQLF disposait d'un budget de dépenses de l'ordre de 18,6 millions[2] de dollars canadiens.
[modifier] Membres
L'office est composé de huit membres dont un président-directeur général nommé par le gouvernement pour au plus cinq ans. Les membres sont[3] :
- France Boucher - Présidente-directrice générale de l'OQLF
- Monique C. Cormier - Professeure titulaire au Département de linguistique et de traduction de l'Université de Montréal
- Gilles Dulude - Président de Synergroupe Conseils en ressources humaines inc.
- Guy Dumas - Sous-ministre associé responsable de l'application de la politique linguistique
- Marie Gendron - Experte en communications stratégiques
- Simon Langlois - Titulaire de la Chaire pour le développement de la recherche sur la culture d'expression française en Amérique du Nord (CEFAN) à l'Université Laval et Professeur titulaire au Département de sociologie de l'Université Laval
- René Roy - Secrétaire général de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ)
- John E. Trent - Professeur retraité
[modifier] Services
Les pages de l'OQLF présente de nombreuses ressources sur la langue française, sur les aspects réglementaires et légaux et des services destinés à aider les consommateurs, les travailleurs et les citoyens à faire valoir leurs droits dans le domaine linguistique dans un pays où la pression de l'anglais est très forte.
Parmi les ressources, notons le grand dictionnaire terminologique. Il s’agit d’une base de données terminologique comprenant près de trois millions de termes, donnant définitions et équivalences avec l’anglais. Un site précieux pour les rédacteurs soucieux d’écrire avec précision et d’échapper aux anglicismes sournois.
[modifier] Notes
- ↑ Mission et rôle de l'organisme, dans le site Web de l'OQLF, 4 octobre 2002
- ↑ Rapport annuel de gestion 2004-2005 de l'Office québécois de la langue française, OQLF, 2005, p. 8
- ↑ Membres de l'Office québécois de la langue française, dans le site Web de l'OQLF, 20 octobre 2005
[modifier] Voir aussi
[modifier] Articles connexes
- Grand dictionnaire terminologique
- Conseil international de la langue française (CILF)
- Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLF)
- Délégation à la langue française (DLF), Suisse)
- Maison de la Francité (Bruxelles)
- Querelle du français québécois
[modifier] Liens externes
- Office québécois de la langue française, site officiel - Plainte
- Le grand dictionnaire terminologique
|
|