Mouvement anti-blocage lors du débat sur le contrat première embauche
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Le Mouvement antiblocage s'est développé au début de l'année 2006 pour défendre la "liberté d'étudier" en réaction aux blocages qui interdisaient l'accès des universités ou des lycées aux étudiants non grévistes qui voulaient pouvoir aller en cours lors du mouvement anti-CPE. Selon les membres de ce mouvement, la question de l'opposition ou non au CPE était secondaire, le dénominateur commun des manifestants était l'opposition à des blocages illégaux.
Sommaire |
[modifier] Fondements
Pour justifier leur action, les anti-blocage rappelaient principalement l'article N° 811-1 du Code de l'éducation qui stipule que: "Ils [Les étudiants] disposent de la liberté d’information et d’expression à l’égard des problèmes politiques, économiques, sociaux et culturels. Ils exercent cette liberté à titre individuel et collectif, dans des conditions qui ne portent pas atteinte aux activités d’enseignement et de recherche et qui ne troublent pas l’ordre public.". Tout blocage de l'université ou d'un établissement d'enseignement, voté ou non, est donc illégal selon les anti-blocages. A défaut d'obtenir la fin des blocages, ils demandaient que les votes en Assemblée Générale (AG) soient "sérieux", i.e. effectués avec émargement sur la liste des étudiants et non par vote à main levée après des débats de plusieurs heures. Les blocages arbitraires décidés par une minorité de bloqueurs étaient pour eux une "prise d'otages"[1].
Selon les bloqueurs, les modes de votes même si ils sont illégaux ont très souvent été réalisés avec le soucis d'une prise de parole pluraliste, les organisateurs des AG n'ayant pas accès en général aux listes des étudiants (en raison de la loi informatique et liberté), un émargement ne pouvait se faire que si l'établissement décidait de se charger du vote. Le vote a main levée qui peut éventuellement être source de pression a souvent été abandonné au profit de systèmes tel que celui des trois ou quatre portes (une porte pour pour, une porte pour contre, une porte pour abstention et une pour ne prend pas part au vote, les deux dernières portes pouvant n'en former qu'une). A chaque porte se trouve des représentants des divers sensibilités pour eviter les fraudes. Ce système est plus efficace pour des AG comportant un grand nombre de personnes (3000 - 5000 personnes).
Pour les anti-blocage, ce sont enfin les plus faibles qui souffrent le plus de perdre un an à cause des blocages : Les étudiants étrangers qui doivent partir à une date fixe ou les étudiants qui n'ont pas des parents derrière eux pour les soutenir et ne pourront pas faire le travail d'été qui finançait leur scolarité.
Pour en savoir plus, voir Oppositions au mouvement anti-CPE, critiques et controverses.[modifier] Participants
Plusieurs organisations ont participé au développement du mouvement: Les associations Stop la grève ou Liberté chérie, les collectif SOS facs bloquées et Halte au blocage, ou encore l'organisation étudiante UNI déjà implantée dans les facs. On a recensé des collectifs anti-blocage dans la majorité des universités bloquées. Ainsi le site du collectif national SOS Facs bloquées renvoie vers 30 blogs de comités locaux.
Liberté Chérie était opposée au CPE, SOS Facs bloquées et Halte au blocage ont volontairement refusées de prendre parti sur le sujet et se disaient apolitiques. Certains membres de ces collectifs ne se cachaient cependant pas d'une appartenance à l'UMP qui leurs fournissait le materiel.
[modifier] Slogans
Quelques slogans repris lors des manifestations contre les blocages:
- "Rendez nous notre liberté d'étudier"
- "La grève est un droit, pas une obligation"
- "Casseur, bloqueur, touche pas à ma fac"
[modifier] Actions
[modifier] Manifestations
Etant donné le nombre de manifestations qui ont été organisées, seules en figurent ici quelques unes. Manifestation le 17/3, Place du Panthéon à Paris: 250 personnes selon SOS Facs bloquées et le Figaro[2] Manifestation le 21/3, Place du Panthéon à Paris: 2000 personnes selon SOS Facs bloquées Sit in le 22 mars à Montpellier devant le rectorat[3] Manifestation le 26/3, Place de l'Hôtel de Ville à Paris: 4000 personnes selon SOS Facs bloquées Manifestation le 2/4, de la place du Châtelet à la Bastille: 6000 personnes selon SOS Facs bloquées
Ces mobilisations sont sans commune mesure avec celles organisées pour manifester contre ce contrat.
[modifier] Actions en justice
En s'appuyant sur le code de l'éducation, en particulier l'article 811-1 et l'article ?? qui stipule que le recteur est responsable du respect de l'ordre de sa fac, des étudiants ou des associations ont esté en justice pour demander le déblocage des facs. Selon le Figaro du 16 mars 2006[4], "Un recours a été porté devant le tribunal administratif de Grenoble hier [15 mars], après ceux qui ont été déposés à Paris, Rennes, Tours et Lille la semaine [précédente]".
[modifier] Actions symboliques
- Dépôt d'une gerbe à la mémoire de la liberté d'étudier par SOS Facs Bloquées le 1er avril devant les barricades de la Sorbonne.
- Diffusion d'un faire part de décès du droit d'étudier par les étudiants de la faculté de Caen et organisation d'un cortège funéraire.[5].
- Diffusions des cours par des sites internets, cours effectués par des professeurs dans des cafés.
[modifier] Heurts entre bloqueurs et anti-blocage
Des heurts ont opposés à de nombreuses reprises bloqueurs et anti-blocage:
