Mikhaïl Tomsky
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Mikhaïl Pavlovitch Tomsky (Михайл Павлович Томский), de son vrai nom Efremov (ЕФремов), né le 31 octobre 1880 à Saint-Pétersbourg, mort le 22 août 1936 à Moscou est un révolutionnaire et homme politique soviétique.
Mikhaïl Efremov est issu d'une famille ouvrière. Très jeune il commence à travailler comme ouvrier d'usine. Ayant participé aux luttes pour constituer des syndicats, il est licencié de son emploi. Il adhère aux idées socialistes en 1903 et au Parti Ouvrier Social-Démocrate de Russie dès l'année suivante. Il était fiché à Saint-Pétersbourg du fait de ses activités syndicales et est obligé de déménager vers Reval : il y collabore à la fondation d'un soviet d'ouvriers puis à celle d'un syndicat ce qui lui vaut d'être arrêté et déporté en Sibérie. C'est, à cette époque, courant pour tout futur dirigeant bolchevik. Il s'en échappe, retourne en Russie, travaille comme agitateur pour des journaux prolétariens, est de nouveau arrêté et emprisonné.
Il vient quelque temps en France (1909), puis retourne à Moscou où il est à nouveau arrêté et cette fois il passera tout le temps jusqu'à la Révolution de février 1917 en prison et aux travaux forcés. Libéré, il prend sa part active de la Révolution d'Octobre.
Sa grande expérience du syndicalisme ouvrier lui assure une place éminente au sein du Comité Central et du Bureau Politique du parti communiste. Il est aussi président d'une fédération internationale de syndicats ouvriers.
Dans ces postes, il s'oppose, aux côtés de Staline, Rykov et Boukharine, aux thèses Trotskystes : l'aile « gauche » du parti est éliminée, Trotsky contraint à l'exil. Mais Staline considère dès lors que l'aile « droite » présente elle aussi un danger et c'est un homme qui donne toujours la préférence à la raison personnelle, même contre les plus fidèles amitiés.
De plus, Tomsky, par sa position importante au niveau des syndicats, est un rival potentiel majeur : Staline ne peut accepter cette situation car c'est aussi quelqu'un d'extrêmement soupçonneux : il parvient à le contraindre de quitter ce poste et d'accepter celui de directeur des Éditions de l'État. Cependant, les grandes purges qui établiront le pouvoir despotique de Staline sont en projet : il fut accusé de connivence terroriste à l'occasion du premier procès de Moscou qui allait régler leur sort à Zinoviev et Kamenev. Tomsky ayant eu vent de la menace d'une arrestation par le NKVD, et ne faisant pas confiance à la justice de celui-ci, se suicida. Il fut accusé, à titre posthume, de haute trahison et d'autres crimes bidonnés pendant le troisième procès de Moscou dirigé cette fois contre Boukharine, Rykov et d'autres vieux bolcheviks.
Il fut réhabilité en 1988, par les autorités soviétiques, pendant la période ultime ouverte par la Pérestroika.
