Marthe Hanau
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Vous avez de Marthe Hanau (1er janvier 1886 à Paris - 14 juillet 1935 à la prison de Fresnes) était une femme d'affaires qui fut impliquée dans un important scandale financier. Elle est surnommée « la banquière des années folles ».
[modifier] L'affaire Hanau
Elle avait fondé en 1925 par une feuille financière, la Gazette du franc, qui s'était rapidement imposée par la qualité de ses collaborateurs et par celle des personnalités du monde économique et politique, dont elle publiait les interviews. Les conseils qu'elle prodiguait aux épargnants en matière de placements boursiers n'en furent que plus écoutés, ce qui explique la facilité avec laquelle elle persuada nombre de ses lecteurs de lui confier leurs économies, qu'elle se chargeait de placer en Bourse ; les taux d'intérêts étaient très alléchants. Cependant, elle les acquittait, non sur le bénéfice d'opérations réels, mais sur le produit de nouvelles souscriptions.
Le système s'écroula à la fin de l'année 1928, éclaboussant les milieux politiques et médiatiques, en particulier cartellistes ; le journal le Quotidien, principal organe du Cartel des gauches, qui avait affermé sa page financière à Marthe Hanau, ne s'en releva pas. Elle escroqua des milliers de petits épargnants pour un montant de plus de 100 millions de francs.
Elle est arrêtée pour la première fois en décembre 1928. Après une grève de la faim et une évasion, elle est libérée sous caution. Elle sera à nouveau arrêtée et libérée sous caution en 1932. En juillet 1934, Marthe Hanau est condamnée à trois ans de prison ferme. Elle se suicide le 14 juillet 1935 à l'aide d'un tube de barbituriques.
Un film de Francis Girod, La Banquière , sorti en 1980, s'inspire de la vie de Marthe Hanau.
Elle résidait dans son hôtel particulier au 10, rue de la Tourelle à Boulogne sur Seine.
[modifier] La position du Canard enchaîné
En novembre 1928, le Canard enchaîné rapporta et commenta longuement cette affaire, alimentant la méfiance instinctive envers les pouvoirs politiques et économique, et leur malsaine complicité. Il fit paraître de fausses interviews des personnalités concernées, des pastiches de la presse (La Gazette du franc devenant la Galette du franc dans ses colonnes), des contes ayant pour thème les liaisons dangereuses, des comptes-rendus de livres sur les affaires (pour l'affaire Oustric également), sans oublier de nombreux dessins, et même un jeu de l'oie du Canard et du Financier.
