Marcel Bucard
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Vous avez de Marcel Bucard est un homme politique français né le 7 décembre 1895 à Saint-Clair-sur-Epte et mort le 13 mars 1946 au fort de Châtillon (Hauts-de-Seine).
Engagé volontaire pendant la Première Guerre mondiale, il se distingue par son courage: caporal en 1914, à 19 ans, il finira capitaine en 1918, blessé 3 fois et titulaire de la Légion d'Honneur, de la médaille militaire et de la croix de guerre avec 10 citations. Comme la plupart des combattants de ce conflit, il en restera à jamais marqué; traumatisme aggravé, par ailleurs, par la perte de l'un de ses amis les plus proches, l'abbé Léandre Marcq, tué à 24 ans, le 16 avril 1917, au cours de la désastreuse offensive Nivelle.
Il milite après l'armistice à l'Action française et en 1924, candidat du "Bloc national" aux élections législatives, il est battu et se se borne alors à prendre part à l'agitation menée dans tout le pays par des mouvements d'anciens combattants. En 1926 il adhére, parmi les premiers, au Faisceau de Georges Valois, autre maurrassien ayant choisi de s'aligner intégralement sur le fascisme, et dont il assurera la propagande. Cependant, en 1927, lorsque celui-ci, dans son ouvrage "Le Fascisme" , rejettera toute tentative antisémite et traitera Mussolini de "réactionnaire", Bucard le désapprouvera et se tournera vers Coty et son quotidien "L'Ami du peuple" ainsi que de l'ex-anarchiste pacifiste Gustave Hervé , fondateur de la milice socialiste nationale.
En septembre 1933, Marcel Bucard fonde le Mouvement franciste, ouvertement fasciste et antisémite, sans doute le plus extrémiste de l'époque, et financé par le gouvernement italien. Il participe aux émeutes du 6 février 1934. Le Mouvement est dissous en juin 1936 et Bucard est emprisonné. La tentative de reformation en 1938 est de courte durée, car le parti est rapidement dissous de nouveau.
En 1941, Bucard se range du côté de la collaboration et reforme une nouvelle fois son mouvement, sous le nom de Parti franciste. C'est un des cofondateurs de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme (LVF). Il ne tient cependant qu'un rôle limité sous l'occupation, souffrant de ses anciennes blessures de guerre.
Il est condamné à mort le 21 février 1946 et exécuté le 16 mars suivant.
