Manuel Fraga Iribarne
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Manuel Fraga Iribarne (né le 23 novembre 1922 à Vilalba, Galice) homme politique espagnol, ministre du Tourisme et de l'information de 1962 à 1969 sous le régime du Général Franco, ministre de l'Intérieur dans le premier gouvernement du roi Juan Carlos Ier 1975-76, fondateur de l'Alliance populaire en 1976 et président de la communauté autonome de Galice de 1989 au 27 juillet 2005. Manuel Fraga est aussi l'un des sept pères (initiateurs) de la Constitution espagnole de 1978.
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[modifier] Période franquiste
Dans sa jeunesse, Fraga est un militant actif au sein de la Phalange espagnole dont il sera un conseiller national et pour lequel il déclarera que ce fut l’un des "plus sympathiques mouvements politico-sociaux que le monde a en mémoire".
Juriste, professeur de droit, Fraga entre en politique à 27 ans comme fonctionnaire de l'Institut hispanique, dont il sera directeur (1961-62).
Sous la dictature, il est ensuite nommé ambassadeur d'Espagne en Angleterre avant d'entrer en 1962 dans le gouvernement du Général Franco en tant que ministre de l'information et du tourisme. A ce poste, Fraga est le précurseur du marketing politique espagnol. Avec la slogan « L'Espagne est différente », il relance et modernise l'industrie du tourisme dans le pays faisant de l'Espagne la première destination touristique au monde. Il fait ainsi inaugurer de nouveaux « paradores », monuments historiques transformés en hôtels de luxe.
En 1964, il n'hésite pas à se baigner à Palomares sur la côte d'Almería à l'endroit où un avion militaire états-unien a largué par inadvertance une ogive nucléaire, pour y démontrer que les eaux n'y sont pas polluées par la radioactivité.
Il introduit également une nouvelle législation sur la presse et supprime la censure. En 1966-1967, il entreprend une série d'initiatives aboutissant au rétablissement des relations diplomatiques entre l'Espagne et Israel.
[modifier] Transition démocratique
Pendant la Transition démocratique espagnole, il est ministre de l'interieur dans le premier gouvernement de la monarchie sous présidence de Carlos Arias Navarro (décembre 1975, juillet 1976). Il est l'un des sept pères de Constitution espagnole de 1978 et fonde l' Alianza popular qu'il préside jusqu'en 1986 avant de le confier à José María Aznar qui le rebaptise Parti populaire (PP) en 1989.
[modifier] Présidence de Galice (Xunta de Galicia)
De 1989 à 2005, il est élu puis réélu à trois reprises en tant que président de la communauté autonome de Galice (Xunta de Galicia), une des régions les plus pauvres d'Espagne.
Fraga a souvent annoncé son retrait de la vie politique, sans jamais passer à l'acte.
À la présidence de la communauté autonome de Galice, il améliore les infrastructures, avec de nouvelles routes et d'autres travaux publics, essentiellement financés par des fonds européens. Bien que le gouvernement régional ne soit pas compétent en matière d'affaires maritimes qui relèvent de l'Etat central, on lui reprochera sa mauvaise gestion du naufrage du pétrolier « Prestige » en 2002, dont les nappes de pétrole souillent la côte galicienne.
Agé de 82 ans, il se représente pour un cinquième mandat aux élections du 20 juin 2005.
Au soir des élections, Fraga manque d'un siège sa cinquième majorité absolue consécutive en récoltant 44,9% des suffrages et 37 des 75 députés du Parlement régional (Parlamento de Galicia) (4 élus de moins qu'en 2001) contre une coalition alliant la branche régionale des socialistes du PSOE (32,5 % des voix et 8 sièges de plus) et le Bloc galicien (19,6 % des votes et 4 sièges de moins), un parti régionaliste de gauche.
Il récolte encore 50 % des votes des électeurs galiciens de l'étranger mais ceux-ci seront insuffisants pour lui faire gagner le siège manquant pour avoir la majorité absolue.
Dans l'impossibiité de réunir une majorité, il doit abandonner le pouvoir à la nouvelle coalition de gauche à la présidence de la région, après une domination de près de 20 ans sur la Galice.
En janvier 2006, agé de 83 ans, il renonce à diriger le PP Galicien et retourne à Madrid pour siéger au Sénat.
