Macrobiotique
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La macrobiotique est un art de vivre qui comprend une pratique alimentaire. Elle est fondée sur le principe ésotérique taoïste de la complémentarité entre le yin et le yang. Les divers aliments se répartissent sur cette échelle : les céréales sont considérées comme équilibrées et situées à mi-parcours alors que les fruits aqueux, les sucres et la plupart des laitages sont considérés comme nocifs car trop déséquilibrés vers le yin.
Cette pratique alimentaire a été popularisée en occident durant la deuxième moitié du XXe siècle, par les japonais Georges Ohsawa (de son vrai nom Nyoti Sakurasawa) et Michio Kushi.
Sommaire |
[modifier] Limites
La macrobiotique est un art de vivre individuel comportant des choix personnels qui n'a rien à voir de près ou de loin avec un mouvement sectaire.
La pratique sans la théorie peut être dangereuse, la théorie sans pratique est inutile.
[modifier] Historique
Distinguons d'emblée trois macrobiotiques qui n'ont en commun entre elles, qu'un unique but : la pratique d'un certain art de vivre destiné à protéger et prolonger la vie humaine.
- 1° Une macrobiotique archaïque vouée au culte de la Nature
- 2° Une macrobiotique ésotérique occidentale, issue du néoplatonisme
- 3° La macrobiotique dialectique d'Ohsawa
La macrobiotique en tant que méthode de longévité, voir d'éternité, existe depuis des milliers d’années.
Les peuples de ces temps lointains étaient unifiés dans une même connaissance car les continents étaient encore reliés par de grandes plaines verdoyantes, le niveau d’eau des mers et des océans se trouvant 3 à 400 mètres plus bas que maintenant.
Les Celtes furent le dernier vestige de ces anciennes civilisations qui s’éteignirent il y a plus de 12 500 ans.
Peut-on dire qu’ils étaient macrobiotiques au sens actuel du terme ! Non, car ils ne connaissaient pas le principe philosophique de la macrobiotique grecque, et encore moins la dialectique taoïste. En revanche, le mode de vie et la culture des premières communautés celtes (3000 ans a.n.è.) découlaient de la pratique archaïque d’une certaine forme de macrobiotique originelle.
Probablement que les Celtes tenaient une partie leurs connaissances et de leurs coutumes de cet ancien Âge d’Or dont ils étaient les descendants lointains et qui se caractérise par un respect profond de leur environnement et du culte voué à la Nature Mère.
Des connaissances extraordinaires que les peuples celtes avaient en phytothérapie il ne reste plus rien, les dernières bribes de ce savoir quasi magique disparurent dans les geôles romaines et sur les bûchers de la Renaissance italienne. Quand au culte des ancêtres et à leur croyance absolue qu’ils avaient en une vie éternelle à travers des réincarnations successives, comme nous pouvons encore le constater, la plupart des grandes religions se les sont appropriés.
Ce qui reste malgré tout, de ces mondes disparus, se trouve dans notre mémoire collective et se manifeste par ce sentiment profond que nous avons tous, d’un nouvel âge d’or possible pour l’humanité.
L’étymologie du mot « Macrobiotique » vient du grec macro = grand et biotique = vie.
Quelques définitions du mot “macrobiotique”
600 ans av. JC. chez les Grecs : Les macrobiotiques désignaient les disciples d’Apollon, auxquels était attribuée une longévité exceptionnelle.
Hérodote 450 av. JC. : “macrobiotatos” : les hommes à longue vie d’un peuple d’Ethiopie.
Hippocrate 400 av. JC. : “macrobios” qui vit longtemps.
Rabelais : “macrobien” qui a vécu plus que la vie ordinaire.
Littré : ” la macrobiotique” : hygiène qui traite des moyens de prolonger la vie.
Larousse : “macrobiens” : anciens peuples qui jouissaient d’une jeunesse éternelle.
Il s’avère donc qu’il existait une macrobiotique archaïque en Europe, bien avant la macrobiotique enseignée par Georges Ohsawa. Nous pouvons donc distinguer du point de vue historique deux macrobiotiques; une macrobiotique occidentale développée par les néoplatoniciens de Florence, sous l’égide de Marsile Ficin et de son livre De triplici vita. Cette macrobiotique connut une grande notoriété à l’époque de la Renaissance et se répandit durant le XVe siècle dans toute l’Europe. Elle devient même si populaire qu’elle finit par inquiéter le Vatican qui la fera interdire, brûlant sur les mêmes bûchers ses protagonistes et les milliers de livres qui furent édités durant cette période.
Une nouvelle fois condamnée, les thèses macrobiotique des néoplatoniciens se réfugierons dans l’ésotérisme des Roses Croix et des Francs-Maçons, et dans l’élitisme des cours européennes où elles réussirent à se maintenir jusqu’à la fin du XIXe siècle.
On en trouve encore de nombreuses traces dans l’enseignement promulgué aux médecins de cette époque. (voir le livre de Hufeland). Finalement la macrobiotique disparaîtra sous la pression de la médecine scientifique, de l’efficacité des médicaments chimiques et des vaccinations obligatoires.
C’est un Japonais qui va réhabiliter la macrobiotique et lui donner ses lettres de noblesses en y incluant certaines connaissances métaphysiques d’Extrême-Orient (la dialectique taoïste).
C’est dans les années 1929-1935, que Georges Ohsawa confronté aux limites de la médecine moderne dans son pays, vient en France, à Paris, s’inscrit à la Sorbonne, fréquente l’institut Pasteur et la Bibliothèque Nationale, c’est là qu’il va redécouvrir les vertus de la diète macrobiotique probablement dans d’anciens livres consacrés à cette spécialité.
Après de nombreux voyages et de multiples aventures, il revient en France en 1957 pour présenter une nouvelle macrobiotique totalement dépoussiérée et revivifiée par le Principe Unique d’Extrême-Orient et la dialectique taoïste.
Le succès est immédiat. En quelques années des milliers d’adeptes se convertissent aux secrets de la cuisine macrobiotique. Un livre Le Zen Macrobiotique se vend à plus d’un million d’exemplaires. Désormais chaque ville a un ou plusieurs restaurants macrobiotiques, des centres d’enseignements se créent dans tous les pays d’Europe. De nombreux malades retrouvent la santé et d’autres encore plus nombreux donnent un nouveau sens à leur vie en la changeant.
Après des siècles dans l’ombre, en deux décennies, cet art de vivre selon “l’Ordre de l’Univers“ s’épanouit sur presque toute la planète, certains partisans se prennent à croire qu’il pourrait être la prémisse d’un nouvel âge d’or pour l’humanité.
À part de courtes périodes d’expansion, au IIIe siècle, à la Renaissance et au XXe siècle siècle avec G. Ohsawa, la macrobiotique et toutes les disciplines adjacentes prônant des règles naturelles de santé, de rajeunissement et de longévité ont toujours été combattues par les pouvoirs en place.
Selon ses défenseurs, ces règles (qui ne sont en fait que des recommandations) relèvent du bon sens et seraient parfaitement inoffensives pour les États, si elles ne s’inscrivaient pas dans une société où la surconsommation et le profit sont les principaux piliers de l’économie et l’économie l’unique baromètre (PNB) des gouvernements en places. Les lobbies de l’agroalimentaire (viande industrielle, produits laitiers, céréaliers et meuniers, etc.) associés aux grands groupes chimiques veillent à ce que personne ne vienne mettre un frein à leur expansion.
Certains partisans de l’art de vivre macrobiotique pensent que dans un temps proche (une génération au maximum), si les conditions de dégradation de la planète continuent à ce rythme-là, ce sera peut-être la seule issue possible pour les survivants d’une humanité laminée par les cataclysmes naturels, la faim, la soif, la régression des systèmes immunitaires et la pollution des 4 éléments indispensables à la vie : la terre, l’eau, l’air et les aliments. Heureusement le fondateur même, de cette macrobiotique, Oshawa a prévu que cette dernière disparaîtrait,il était bien plus positif que tous ces suiveurs...
[modifier] Références
- « Le zen macrobiotique » de Georges Ohsawa
- « La philosophie de la médecine d'extrême orient » de Georges Ohsawa
- « Le Principe Unique » de Georges Ohsawa
- « Introduction à la macrobiotique » de Jacque Mittler aux éditions Dangles
- « Le sucre, cet ami qui vous veut du mal » de William Dufty aux éditions Trédaniel
- « Le livre de la macrobiotique » de Michio Kuchi chez Trédaniel
- « La macrobiotique pour une nouvelle vie » de Gérard Wenker en auto-édition
- lamacrobiotique.com
- « Histoire de la macrobiotique, de Platon à Ohsawa ». de Gérard Wenker. Auto-édition 2006
