Luthier
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L'acception classique du terme de « luthier » désigne celui qui fabrique, répare et restaure les instruments de musique à cordes pincées ou frottées (violon, alto, violoncelle, guitare, cistre, bouzouki...). Le terme dérive de « luth. »
L'art de ces professionnels commence avec le choix des bois employés, déterminant pour la qualité sonore et surtout l'esthétique de l'instrument, et se poursuit avec la fabrication de l'instrument proprement dit, phase en grande partie artisanale. Toute une gamme d'outils spécifiques au métier est utilisée pour travailler les pièces qui composent l'instrument – à titre d'exemple, pour le violon, il y en a environ 80 – les assembler et les coller. Le luthier a également un rôle d'entretien des instruments et archets, de réparation voire de restauration du patrimoine instrumental.
Le luthier numérique a aussi fait son apparition depuis les années 70. Par cette appellation, le luthier (fabricant de son) revient vers la définition originelle de la lutherie : la fabrication de l'inoui. Dès lors, il s'agit d'utiliser en composition contemporaine (ou de mélanger avec des instruments classiques) des instruments apparus avec l'ère électronique : boite à rythmes, scratch, vocoder et autre échantillonneur...
En France, les grands centres historiques de lutherie classique sont Mirecourt, Paris, Lyon et quelques autres villes.
Sommaire |
[modifier] Lutherie des instruments à cordes frottées
[modifier] Histoire
[modifier] Les origines
[modifier] L'école de Crémone
Il est d'usage de personnifier l'invention du violon, de l'alto et du violoncelle par Andrea Amati (1511-1580). Cet usage, s'il est probable qu'il réduise l'image que l'on peut avoir de l'histoire de la lutherie, n'est pas sans justification: il faut savoir que Andrea, au travers de la formation de ses fils, et jusqu'à Niccolò Amati, donne naissance à une quasi dynastie, celle des luthiers de Crémone. En effet, l'atelier de Niccolò Amati verra se succéder des élèves aussi célèbres que Antonio Stradivari (1644-1737), Jakobus Stainer (1621-1683) ou Andrea Guarneri (1626-1698).
[modifier] Quelques luthiers
- En France :
- Jean Frédéric Schmitt
- Jean Bauer
- Louis Guersan (1713-1781)
- Jean Baptiste Vuillaume
- Étienne Vatelot
- Philippe Dubreuille
- les familles Médard, Lupot, Jacquot, Pajot (Pageot), Gand, Bernadel
- Mario Maccaferri
- Benoit de Bretagne
- Vincent Vandenbruwaene
- Sylvain Guyot
- Xénia Friez
- Christophe Leduc
- En Angleterre:
- la famille Hill, Dodd,
- Benjamin Banks
- Barak Norman
- Henry Jaye
- En Allemagne et en Autriche:
- Jakobus Stainer
- de:Matthias Klotz, de:Leopold Widhalm, les familles Hornsteiner, Hopf, Meinel, Neuner, Dörffel, Fichtel, Pfretschner
- En Italie:
- la famille Amati
- Gasparo da Salò (1540-1609)
- Giovanni Paolo Maggini (1580-1632)
- Antonio Stradivari
- les familles Testore, Guarneri, Guadagnini...
- Domenico Montagnana
- Stefano Scarampella
- En République Tchèque:
- Johann Kulik
- Karel Vavra (1...-1973)
- Premysl Otakar Ŝpidlen (1896-1958)
- Au Brésil:
- Sergio Campos Pires
Certains appellent également « luthier », par abus de langage, un facteur de cornemuses, et par extension, du facteur d'instruments de musique traditionnelle.
[modifier] Divers
- Le film Un cœur en hiver de Claude Sautet se déroule dans le milieu de la lutherie.
- Pour entretenir et nettoyer les instruments à cordes, les luthiers utilisent généralement un produit appelé popote.
[modifier] Bibliographie
- René Vannes Dictionnaire Universel des Luthiers
- Manuel pratique de lutherie, Roger et Max Millant.
- Jean Diwo Les Violons du Roi, roman
[modifier] Voir aussi
[modifier] Liens internes
[modifier] Liens externes
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