Louis de Bourbon (1974-)

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Louis Alphonse de Bourbon, Duc d'Anjou.

Louis Alphonse Gonzalve Victor Emmanuel Marc de Bourbon, (Clinique Saint-François-d'Assise, Madrid, Espagne, 25 avril 1974). Il porte le titre de courtoisie de « duc d'Anjou ».

Il est, pour les légitimistes français, chef de la Maison de France, de par sa position d'aîné des descendants en primogéniture mâle d'Hugues Capet et successeur de la dixième génération de Louis XIV. Il possède la double nationalité française (héritée de son père) et espagnole (héritée de son père et de sa mère).

Son père a été reconnu par la justice française, en 1988, comme ayant le droit de porter les pleines armes de France (« d'azur à trois fleurs de lis d'or »). En tant que seul héritier d'Alphonse de Bourbon, il est depuis lors détenteur de ces pleines armes, dont sont également détentrices son épouse, María Margarita Vargas, et sa grand-mère paternelle, Emmanuelle de Dampierre.

Sommaire

1 Biographie
2 Querelle dynastique
3 Voir aussi
- 3.1 Liens internes
- 3.2 Liens externes

[modifier] Biographie

À sa naissance il est déclaré à l'état civil espagnol (acte de naissance n° 4191, en date du 24 mai 1974) comme « S.A.R. Don Luis-Alfonso de Borbón y Martínez-Bordiú », puis son acte de naissance fut transcrit le 16 mars 1994 à l'état civil français comme « Louis Alphonse de Borbon » (sic), tandis que l'administration française lui a délivré une carte nationale d'identité au nom de « S.A.R. Louis Alphonse de Bourbon, duc d'Anjou ».

Louis de Bourbon est le second fils d'Alphonse de Bourbon (1936-1989) et de son épouse Carmen Martínez-Bordiú (née en 1951), fille de Cristóbal Martínez-Bordiú, Marquis de Villaverde, et de Carmen Franco Polo, Duchesse de Franco, Grand d'Espagne.

Il est baptisé dans la religion catholique romaine le 3 mai 1974 au palais royal du Pardo, près de Madrid, avec comme parrain son grand-père paternel (absent à la cérémonie et représenté par Gonzalve de Bourbon) et comme marraine son arrière grand-mère maternelle Carmen Polo y Martínez-Valdés, l'épouse de Francisco Franco).

D'abord titré par son père « duc de Touraine » le 19 septembre 1981, Louis Alphonse de Bourbon fut ensuite titré « duc de Bourbon » le 27 septembre 1984, suite au décès accidentel de son frère aîné François de Bourbon (1972-1984).

Après son baccalauréat obtenu au lycée français de Madrid, il poursuit des études universitaires en sciences économiques et financières et obtient un Master en Finance au Cunef. Récemment, il a participé au programme MBA d'une université. Il parle couramment plusieurs langues, pratique plusieurs disciplines sportives, en particulier l'équitation, le hockey sur glace, la natation et le polo. Il participe régulièrement à des régates.

Après la mort de son père dans un accident de ski aux États-Unis le 30 janvier 1989, il devient l'aîné des descendants légitimes (donc en excluant la branche illégitime de « Bourbon Busset ») d'Hugues Capet, de saint Louis, d'Henri IV et de Louis XIV, prétendant, dans une déclaration du 19 avril 2000, être « le successeur des rois de France ». Il prend désormais comme prénom usuel « Louis » tout court et le 2 février 1989, le titre de courtoisie de « duc d'Anjou », comme l'avaient fait son père en 1975 et son grand-père en 1946.

Il se marie le samedi 6 novembre 2004 à 19 heures (heure locale), en l'église Saint-Stanislas, à La Romana (République dominicaine) avec María Margarita Vargas y Santaella, issue d'une riche famille vénézuélienne. La presse people retient surtout qu'il porte l'uniforme de bailli grand-croix de dévotion de l'ordre de Malte et le cordon et la plaque de l'ordre du Saint-Esprit, dont il se dit « 19^e souverain grand-maître » (l'Ordre du Saint-Esprit a été supprimé en 1830). Il s'installe avec sa femme à Caracas, où il travaille dans la banque que dirige son beau-père.

Depuis le décès le 27 mai 2000 de son oncle Gonzalve de Bourbon (1937-2000) et en l'absence d'un descendant de Louis de Bourbon, l'actuel héritier présomptif de la maison de France n'est autre que Juan Carlos I^er d'Espagne (né en 1938), son oncle à la mode de Bretagne. Cette situation étonnante n'est pas nouvelle puisque déjà en 1715 l'héritier présomptif de Louis XV de France (1710-1774) n'était autre que son oncle Philippe V d'Espagne (1683-1746) et ce, jusqu'à la naissance de Louis de France (1729-1765). Par contre, il faut souligner que Louis de Bourbon et son épouse attendent un enfant prévu au printemps 2007. Si l'enfant est de sexe masculin, Juan Carlos I^er d'Espagne va automatiquement perdre son titre d'héritier présomptif de la maison de France.

Louis de Bourbon est depuis le 16 juin 1994 membre titulaire de la Société des Cincinnati de France, où il représente Louis XVI de France, chef suprême des armées françaises lors de la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique, Louis étant le plus proche parent actuel de Louis XVI par les mâles. La Société des Cincinnati de France regroupe les descendants en primogéniture mâle des officiers français ayant combattu aux côtés des Insurgents.

Son grand-père, Jacques Henri de Bourbon (1908-1975), avait renoncé au trône d'Espagne le 19 juillet 1969, au profit de son neveu l'actuel Juan Carlos I^er. Cette renonciation a été acceptée par ses deux fils le 23 juillet 1969, mais non formellement ratifiée par son petit-fils Louis de Bourbon, qui n'était pas né à l'époque.

Il compte deux chefs d'État espagnols parmi ses quatre arrière-grands-pères : Alphonse XIII d'Espagne dans son ascendance paternelle et Francisco Franco dans son ascendance maternelle.

[modifier] Querelle dynastique

Louis de Bourbon est contesté comme successeur légitime des rois de France et de Navarre par les orléanistes, partisans d'Henri d'Orléans (1933-). Ceux-ci arguent notamment des renonciations faites lors des traités d'Utrecht (1713) par Philippe de France, ancêtre direct de Louis de Bourbon, ainsi que d'une « fusion » qui serait intervenue en 1883 à la mort du comte de Chambord entre les orléanistes et les légitimistes de l'époque.

Aux yeux des orléanistes et du roi d'Espagne, Louis de Bourbon n'est « que » don Luis Alfonso de Borbón y Martínez-Bordíu, le roi d'Espagne Juan Carlos I^er ne lui reconnaissant aucun titre nobiliaire ou de courtoisie ni la qualification d'Altesse Royale (qualification qui figure néanmoins sur son acte de naissance espagnol ainsi que sur sa carte d'identité française).

Les légitimistes rétorquent que Juan Carlos étant un cadet par rapport à Louis de Bourbon qui est son aîné, c'est donc à Louis de Bourbon de reconnaître ou de ne pas reconnaître les titres et qualifications de Juan Carlos, et non pas l'inverse. Quant aux orléanistes, ils dénient à Louis de Bourbon son droit d'utiliser les pleines armes de France ainsi que le titre de duc d'Anjou, allant ainsi à l'encontre des décisions de la justice française.