Lise Payette

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Lise Payette, O.Q., (29 août 1931 à Verdun - ) est une femme politique, féministe, écrivaine, animatrice de télévision et animatrice de radio québécoise (Canada).

[modifier] Biographie

Fille de Fernand Ouimet et de Cécile Chartier, elle prendra plus tard le nom du journaliste et animateur André Payette, avec qui elle aura trois enfants, Daniel (avocat), Dominique (journaliste) et Sylvie (scénariste). Mariés lorsqu'elle avait vingt ans, ils ont divorcé en 1968. Elle eut ensuite une longue union avec Laurent Bourguignon (décédé en 2002).

Éduquée à Montréal, elle entreprend une carrière à la radio à Rouyn-Noranda, Trois-Rivières, Québec et Montréal. Elle devient aussi relationniste pour le syndicat des Métallurgistes unis d'Amérique. Séjournant à Paris de 1958 à 1964, elle collabore à plusieurs journaux et revues, dont Châtelaine, le Nouveau Journal et le Petit Journal et elle anime l'émission "Est-ce ainsi que les hommes vivent", avec Martine De Barcy. Elle y effectue de nombreuses entrevues avec des personnalités européennes. Elle se lie d'amitié avec d'autres féministes québécoises comme Pauline Julien et Lise Gauvin et étrangères comme Mélina Mercouri.

De retour à Montréal, elle anime l'émission Place aux femmes à la radio de Radio-Canada de 1965 à 1972. De 1972 à 1975, elle est l'animatrice de l'émission télévisée Appelez-moi Lise, qui lui donne une célébrité et la fait porte-parole du mouvement féministe québécois.

De 1967 à 1975, le jour de la Saint-Valentin, elle couronne en ondes le plus bel homme du Canada, accordant alors ce mérite à des hommes comme Jacques Bouchard, Jean-Guy Cardinal, Bernard Derome, Léo Ilial et Pierre Lalonde. Elle préside l'organisation de la Fête nationale du Québec, sur le Mont-Royal, en juin 1975. Elle adhère peu de temps ensuite au mouvement souverainiste québécois et offre ses services au Parti québécois.

D'abord élue en 1976 dans la circonscription de Dorion, elle est ministre à la condition féminine, à la consommation, aux coopératives et institutions financières, puis au développement social sous le gouvernement de René Lévesque. Lise Payette est la première femme à s'appeler «la» ministre au lieu de «le» ministre, lançant dès lors la féminisation des titres. On lui doit la réforme de l'assurance automobile et celle du droit de la famille.

Pendant la campagne du référendum québécois de 1980, elle fait une déclaration controversée sur les femmes qui appuient le fédéralisme canadien qui, selon elle, n'ont pas de vergogne. Le prénom Yvette fait allusion à un livre scolaire discriminatoire et, indirectement, aux allégeances politiques de Madeleine Guay, l'épouse du chef fédéraliste Claude Ryan. Cet événement est appelé l'affaire des Yvettes. La presse québécoise réagit mal à ces propos, cette déclaration étant sévèrement critiquée par les journalistes féministes Lise Bissonnette et Lysiane Gagnon. Bientôt, une « marche des Yvettes » est organiséee pour appuyer le camp du NON, qui remporte la victoire sur la question de la souveraineté-association.

Lise Payette est aux côtés de Lévesque lors de son célèbre discours d' « À la prochaine fois » de 1980, qui préparait le terrain pour le référendum de 1995. Le quotidien Vigile.net conserve certains de ses essais militants sur les besoins de réforme du Parti québécois

Elle ne s'est pas représentée dans l'élection québécoise de 1981, et elle entreprend une carrière prolifique d'auteure pour la télévision avec des feuilletons comme la Bonne Aventure, Des dames de Cœur, "Un signe de feu" et "Les Machos". Elle signe le premier feuilleton quotidien, "Marylin". Elle fonde ensuite la société de production télévisuelle Point de mire, avec qui elle concevra d'abord la série documentaire "Femmes", puis d'autres séries de fiction, à titre de productrice ou d'auteur.

Elle rédige une chronique dans le Journal de Montréal depuis le 13 mars 2004.

[modifier] Scénarios pour la télévision

1995 : Les Machos
1996 : Les Machos
1997 : Les Machos
1998 : Les Machos
1999 : Les Machos
Montréal, ville ouverte
1989 : Chambres en ville
1990 : Chambres en ville
1991 : Chambres en ville
1992 : Chambres en ville
1993 : Chambres en ville
1994 : Chambres en ville
1995 : Chambres en ville
1996 : Chambres en ville
1991 : Marilyn
1992 : Marilyn
1993 : Marilyn
1989 : Un signe de feu
1990 : Un signe de feu
1991 : Un signe de feu

[modifier] Honneurs

1997 - Prix Florence-Bird
1998 - Prix Gémeaux hommage
2000 - Médaille d'or du Mouvement national des Québécois
2001 - Officier de l'Ordre national du Québec

[modifier] Bibliographie

1971: Recettes pour un homme libre [Éditions du Jour] (épuisé)

1971:"Témoins de notre temps" [Éditions du Jour] (épuisé)

1975 : On l'appelle toujours... Lise, Éditions La Presse (épuisé)
1981 : Le Pouvoir ? Connais pas!, Québec/Amérique (épuisé)
1986 "La bonne aventure" [Québec/Amérique] (épuisé)
1996 : Le chemin de l'égalité, Fides.
Préface de L'enjeu, publié par Ken Dryden aux Éditions du Trécarré.
1997 : Des femmes d'honneur: une vie privée 1931-1968, Libre expression.
1997 : Des femmes d'honneur: une vie publique 1968-1976, Libre expression.
1999 : Des femmes d'honneur: Une vie engagée, 1976-2000' Libre expression.

[modifier] Citations

« C'est justement le genre d'homme que je hais, ...des Yvettes, oui, il va vouloir qu'il y en ait plein le Québec...il est marié avec une Yvette. »
« On a besoin de femmes candidates. Aucun parti ne pourrait se présenter à une élection sans avoir un nombre « convenable » de femmes sur ses rangs. C’est acquis. »
« C’est un phénomène culturel inné à la maison. Il existe vraiment à la Société d’État un Club des gars qui croient encore qu’une femme a besoin de moins gagner d’argent qu’un homme. » (À propos du traitement des femmes à Radio-Canada)
« Le Barreau devrait être le premier à revendiquer que les avocates travailleuses autonomes puissent contribuer au régime d'assurance emploi pour bénéficier d'un congé parental. C'est une urgence. »