La Femme du boulanger
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La Femme du boulanger est un film français réalisé par Marcel Pagnol, sorti sur les écrans en 1938.
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[modifier] Synopsis
Dans un village de haute Provence, un boulanger récemment installé découvre un matin que sa jeune femme est partie avec un berger. Il décide de faire la grève du pain tant que sa femme n'est pas revenue. Le village se mobilise pour pouvoir retrouver sa boulange.
[modifier] Fiche technique
- Réalisateur : Marcel Pagnol
- Scénario et dialogues : Marcel Pagnol (d'après un extrait de Jean le Bleu de Jean Giono)
- Production : Les Films Marcel Pagnol
- Musique : Vincent Scotto
- Photographie : Georges Benoît
- Film français
- Format : Noir et blanc - 1,37:1 - 35 mm
- Date de sortie : 7 septembre 1938
- Durée : 130 minutes (2h10)
- Genre : mélodrame
[modifier] Distribution
- Raimu : Aimable Castanier, le boulanger
- Ginette Leclerc : Aurélie, la femme du boulanger
- Charles Moulin : Dominique, le berger
- Fernand Charpin : le marquis Castan de Venelles
- Robert Vattier : le curé
- Alida Rouffe : Céleste, la bonne du curé
- Maximillienne : Mlle Angèle
- Robert Bassac : l'instituteur
- Édouard Delmont : Maillefer
- Charles Blavette : Antonin
- Odette Roger
- Paul Dullac
- Julien Maffre
- Marcel Maupi
- Jean Castan
- Charblay
[modifier] Autour du film
- Raimu y interprète un boulanger tout en couleurs méridionales. La scène finale où il s'adresse à Pomponnette, sa chatte volage, en lieu et place de son épouse à ses côtés, appartient à l'anthologie du cinéma.
[modifier] Histoire du texte
Marcel Pagnol avait écrit une historiette destinée au cinéma sous le titre « Le boulanger Amable » . Amable est un boulanger ivrogne sauvé de la déchéance par l’amour d’une servante d’auberge qui devient sa boulangère.
Ce récit devait devenir un film mais Pagnol lut une nouvelle de Jean Giono, La femme du boulanger, et décida de tourner plutôt l’histoire de ce « pauvre homme habité par un grand amour et qui ne faisait plus de pain parce que sa femme était partie ». C’est le fameux film de 1938 avec Raimu dans le rôle titre, qui fit l’admiration d’Orson Welles.
Le scénario est assez différent du beau récit violent que Giono insérera dans Jean le Bleu . Les bergers de Giono sont des mâles fiers et sauvages qui dansent autour de grands brasiers ; les villageois en viennent aux poings ; le marquis est un seigneur mystérieux accompagné de créatures sensuelles ; la boulangère ne revient pas. Pagnol avait déjà adapté trois œuvres de Giono : Jofroi de la Maussan donna le film Jofroy en 1933, Un de Baumugnes devint Angèle en 1934 et Regain fut porté à l’écran sous ce même nom en 1937. La femme du boulanger est donc le dernier film de la « période Giono ».
En 1943, Giono, en bisbille avec Pagnol, adapta sa nouvelle pour le théâtre . Le boulanger, abandonné par sa femme, tente au départ de se faire passer pour mort afin « d’effacer la vie » et il en profite pour dire ses quatre vérités à tout le village.
Après la guerre, c’est Pagnol qui adapta son propre film pour la scène et une troupe de jeunes comédiens en donna une unique représentation. En 1985, sa pièce fut reprise par Jérôme Savary avec Michel Galabru dans le rôle du boulanger. En 1998 une nouvelle version du film de Pagnol fut tournée pour la télévision par Nicolas Ribowski avec Roger Hanin.
[modifier] Bibliographie
- Marcel Pagnol, La femme du boulanger, Collection « Fortunio, Editions de Fallois, 2002, p. 18. Film à lire.
- Jean Giono, Jean le Bleu, Collection « Le livre de poche », LGF, 1995
- Jean Giono, La femme du boulanger, Collection « Folio », Editions Gallimard, 1979.
- Marcel Pagnol, La femme du boulanger, L’Avant-scène théâtre, 1985.
- Marcel Pagnol, La femme du boulanger , Collection Fortunio, Edition de fallois
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