Kémitisme

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Le kémitisme ou encore khémitisme est une résurgence de la religion de l'Égypte ancienne. Cette croyance s'inscrit dans le mouvement néo-païen.

La trinité du kémitisme constitue une résurgence des dieux tutélaires de l'Égypte antique : Isis, Osiris et leur fils Horus, engendré pour abattre le Mal et le Chaos. Les trois figures correspondent à une cosmogonie symbolique, reprise dans cette forme contemporaine de culte du néo-paganisme.

Les kémites français d'aujourd'hui n'ont aucune structure ou temple officiel. Le plus souvent isolés, ils recherchent à travers l'égyptologie des pistes historiques et théologiques pour les mettre en pratique dans leur mode de vie actuel et dans leur espace géographique. En cela, le kémitisme est une re-création. Ils ne croient pas pour beaucoup d'entre eux dans l'origine de leurs cultes à des théories comme les extraterrestres ou les Atlantes. Leur mouvement est bien distinct de la Wicca. Kémitisme vient de khemet ou encore Kemet (kmt) qui en ancien égyptien désignait la terre d'Égypte et plus exactement la « terre noire » (ta kemet).

Il existe aux États-Unis un organisme khémite The House of Netjer structuré en clergé et se présentant comme une orthodoxie khémite, possèdant son temple et une chef spirituelle équivalente au pharaon d'autrefois Hekatawuy Ier (Tamara L. Siuda), diplômée en égyptologie de l'université de Mundelein et de l'institut oriental de Chicago. Elle a notamment participé au parlement des religions organisé par l'UNESCO. La plupart du temps, les khémites sont indépendants et ne présentent pas ce type de structure ou se retrouvent au sein de groupes de plus petite envergure, non structurés en « Église ». Certains groupes, plus discrets ou fermés, cachés, adoptent la forme d'un groupe initiatique ou école des mystères, ou bien encore se rapprochent par leur structure à des loges de type franc-maçonnerie, des sociétés secrètes ou encore inspirés de l'hermétisme.

Enfin, en tant qu'héritage culturel du continent africain, la religion des anciens égyptiens est âprement défendue et étudiée, voir débattue par les groupes pro-africain ou pan-africain, notamment des groupuscules extremistes noirs comme le Parti kémite ou la Tribu Ka. Les historiens d'origine africaine, comme l'historien et anthropologue sénégalais Cheikh Anta Diop ou encore l'ingénieur Mustafa Gadalla et son institut, contestent certaines conclusions de leurs homologues occidentaux et proposent une nouvelle étude de la religion khémite replacée dans un cadre culturel africain.

[modifier] Typologie

Forme particulière : le khémitisme atonien

Au sein du khémitisme existe également une spiritualité inspirée du règne d'Akhénathon et du culte atonnien qui caractérise son règne. Kémi séba et la Tribu Ka se revendiquent notamment de cette branche, ainsi que le site web kamitik.com.

Dans la pratique :

Le plus souvent la pratique contemporaine s'inspire de la pratique ancienne, avec quelques nuances d'un groupe à l'autre. Il y a :

- un culte d'état tenu par un clergé de prêtres ( hem netjer) avec à sa tête pharaon (ou un prêtre supérieur dit Heri Tep)

- un culte privé (autel entretenu dans les maisons et un rituel quotidien le Senut)

- et un culte voué aux ancêtres (Akhu)

Dieu se dit neter ou netjer, déesse neteret ou netjeret et aux pluriel neterou ou netjeru.