Kémi Séba
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Stellio Gilles Robert Capochichi, dit Kémi Séba est un militant afrocentriste et communautariste noir de France, fondateur de la Tribu Ka.
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Biographie
Il est né à Strasbourg le 9 décembre 1981. Ses parents sont Français d'origine béninoise[1], bien que d'autres origines lui ont été attribuées [2]. Kémi Séba est devenu, en quelques années, l'un des représentants les plus visible du radicalisme noir en France.
Les débuts
Membre de la section parisienne de la Nation of Islam (NOI) au début de sa carrière politique, il prône la « revalorisation de la race noire », ce qui passe selon lui par la « séparation » d'avec les blancs (« leucodermes ») « descendants d'esclavagistes colonisateurs » et qui selon lui, pour beaucoup, pratiquent encore le rejet des noirs.
Il quitte au bout d'un an la Nation of Islam, pour s'intéresser de près au kémitisme, ce qui le mène brièvement en Égypte.
Alliant panafricanisme activiste et kémitisme, il fonde en 2002 le Parti kémite puis, en décembre 2004 la Tribu Ka, cette dernière organisation se voulant être une version finie du parti kémite. Il change de nom à cette occasion en Kémi Séba (qui signifie en égyptien ancien l'étoile noire).
A la suite de certaines de ses prises de positions médiatiques (sur Canal+, France Soir ou RFO), il est mis en examen pour incitation à la haine raciale suite à une plainte de Patrick Karam, originaire du Liban, qu'il aurait stigmatisé comme un « blanc », à la tête du Collectif antillais DOM montré comme « majoritairement noir ». Dieudonné M'bala M'bala, qui, jusque là, mettait son théâtre parisien de la rue de la Main d'Or à sa disposition pour l'organisation de meetings, prend officiellement ses distances avec lui.
L'affaire de la rue des Rosiers
Le dimanche 28 mai 2006, 40 membres de la Tribu Ka allèrent rue des Rosiers à Paris pour y provoquer les membres de la Ligue de défense juive et du Betar dans leur salle d'entrainement au Krav maga. La police ne constata aucun port d'arme[3].
Suite à cet événement, Philippe de Villiers appella à ce que les membres de Tribu Ka fussent déchus de la nationalité française, tandis que l'UEJF et SOS Racisme demandèrent la dissolution du groupe.
De son côté, la Tribu Ka, suite à cette affaire médiatique, semble avoir réussi à élargir son auditoire : ils auraient triplé leur nombre de sympathisants, initialement de 20 à 50 personnes avant l'affaire, suivant différentes sources.
Dissolution de la Tribu Ka
Le 3 juillet 2006, le ministère d'Intérieur lui écrivit pour lui annoncer son intention d'interdire le mouvement. Ce dernier fit alors des déclarations fracassantes au Nouvel observateur : « Le sang va couler » et « L’homme blanc est un détail pour nous », et qu'ils ne tiendront pas compte de cette dissolution.
Le mercredi 26 juillet 2006, durant le conseil des ministres, le gouvernement décida de dissoudre la Tribu Ka s'appuyant sur la loi du 10 janvier 1936 au motif que ce groupement provoquerait à la discrimination envers les juifs. Nicolas Sarkozy justifia cette décision en se déclarant choqué qu'un chimpanzé ait été représenté avec une étoile de David sur le site Internet de la Tribu Ka (fermé depuis mai 2006) suite à la provocation de la LDJ les qualifiant de « singes ».
Polémique avec Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy, lors de cette affaire, affirma : « Le racisme ne passera pas et n’a pas lieu d’être sur le territoire de la République. [...] Je n’ai pas l’intention de tolérer que des gens menacent, intimident, injurient, se comportent de la façon dont ils se sont comportés rue des Rosiers et dans un certain nombre d’autres endroits. »
Kémi Séba indiqua de son côté que ces actions n'étaient pas dirigées contre les Juifs mais envers des membres de la LDJ et du Bétar.
Kémi Séba poursuivit : « La Tribu Ka va transgresser cette décision injuste, on continuera à se réunir, à mener nos actions, mais pas où vous l'attendez. »
Il s'étonna aussi de cette mesure car son mouvement « n'a pas encore de sang sur les mains » (ce qu'il reprocha à la LDJ et au Bétar).
Références
- ↑ les Capochichi sont une grande famille du Bénin
- ↑ Article dans le Figaro
- ↑ Ouverture d'une enquête après le défilé d'un groupe extrémiste rue des Rosiers