Josias Rantzau

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Josias Rantzau, seigneur de Bothkamp, (* 18 octobre 1609 à Bothkamp près de Kiel; † 14 septembre 1650 à Paris) fut un homme de guerre allemand qui devint maréchal de France, l'un des personnages les plus aventureux de la guerre de Trente Ans ainsi que de la guerre simultanée que se livraient l'Espagne et la Hollande (guerre de Quatre-Vingts Ans). On rapporte qu'il fut blessé soixante fois au cours de sa carrière militaire et qu'il avait perdu un œil, une oreille, un bras et une jambe.

Josias était le petit-fils de Paul, plus jeune fils de Johann, et naquit au domaine familial de Bothkamp. Il y reçoit une bonne éducation et aurait appris près de 8 langues. Il épousa Hedwig Margarethe Elisabeth, la fille cadette du gouverneur danois Gerhard Rantzau. Les deux époux s'installèrent en France, se convertirent au catholicisme, et furent déshérités. Le couple resta sans enfants.

Pendant sa jeunesse, Josias avait successivement servi dans les armées du prince Maurice d'Orange, de Christian IV de Danemark. du roi de Suède, de l'Empereur puis à nouveau de la Suède jusq'en 1635, date à laquelle il entra su service de la France et fut remarqué à la Cour par se prestance et sa blondeur.

Il reçut un commandement en Franche-Comté puis dans les opérations en Rhénanie et dans les Flandres. Cependant, il semble qu'il ait plus brillé par une témérité indomptable - souvent couronnée de succès - que par de vrais talents de stratège militaire.

Il fut fait prisonnier par les Espagnols à Hoonécourt le 18 mai 1642, puis par les Impériaux lors de la bataille de Tuttlingen le 28 novembre 1643. Il fut nommé Maréchal de France le 30 juin 1645 et gouverneur de Dunkerque après la prise de cette place-forte en 1646.

Lors des troubles de la Fronde, il fut embastillé sur ordre de Mazarin, puis libéré peu de temps avant sa mort à Paris.

Voici son épitaphe :

« Du corps du grand Rantzau, tu n'es qu'une des parts,

L'autre moitié reste dans les places de Mars

Il dispersa partout ses membres et sa gloire,

Tout abattu qu'il fut, il demeura vainqueur

Son sang fut en cent lieux le prix de la victoire

Et Mars ne lui laissa rien d'entier que le cœur. »