Joseph Duvet
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Vous avez de Il se marie en 1720 à Marie Cornélie Vandaele, fille du premier échevin d'Ebblinghem. Il devient bourgeois de Cassel à peu près au même moment. Doté d'une fortune importante au décès de son père en 1729 et par héritage de sa mère en 1704, il bénéficie également en 1773 de la succession de son parrain. Après le décès de son épouse en 1773, il entre en conflit avec son beau-fils pour un problème d'héritage semble-t-il.
L'annuaire statistique du département du Nord de l'An XII nous apprend d'intéressants renseignements quant à sa santé et à sa longévité exceptionnelle. ainsi, on sait qu'il est d'une taille médiocre et d'une humeur gaie, s'affectant peu des traverses de la vie, il est sobre, usant avec modération du tabac, du café, des liqueurs fortes...
Au terme d'une ascension sociale réussie, il devient à 36 ans le nouveau propriétaire de la seigneurie de la Tour. Avec l'achat de cette seigneurie, Joseph Duvet se comporte rapidement comme le véritable maître de Noordpeene, n'hésitant pas à entrer en procès avec quiconque s'oppose à lui. La question qui se pose alors est de savoir si l'acquisition de cette seigneurie l'élève au rang nobiliaire. Si Joseph Duvet a des prétentions à la noblesse, c'est par l'usurpation qu'il ambitionne de le devenir. En effet, la seigneurie de la Tour ne conférant pas la noblesse à son possesseur, c'est la seule voie qui s'offre à lui pour y accéder.
Joseph Duvet est le plus imposé des Noordpeenois. Cette richesse se concrétise notamment par une politique de charité. Donner pour en être redevable; voilà bien une façon de tenir le pays. Il est le directeur de l'assemblée villageoise au détriment du bailli de la paroisse; il dirige réellement le village. En position de supériorité, Joseph Duvet jouit ainsi à la veille de la Révolution d'une audience inhérente à sa considérable fortune. Preuve en est qu'en 1790 il est élu comme le premier maire de la commune, et cela à plus de 90 ans!
Cette primauté ne se fait cependant pas sans conflits, et ceux-ci iront crescendo. L'incroyable série de procès qui rythme sa vie prouve qu'il est homme de caractère n'hésitant pas à attaquer en justice...et sa fortune le lui permet! Ainsi, en 1778, il est condamné à payer à la fabrique de l'église d'Arnèke 14324 livres, soit 40% du montant d'achat de sa seigneurie!
