Discuter:Jonathan Littell
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Après dix années de réflexions qui vont s'intensifiant en l'espace germanophone sur l'expérience collective et individuelle du national-socialisme, je ne croyais plus qu'un livre décrivant la conscience des événements tel que se le propose l'auteur de Les Bienveillantes puisse être écrit par un non-allemand ou du moins par quelqu'un n'ayant manifestement fait que très peu d'efforts pour se familiariser avec la langue, la philosophie et la culture qui soutendaient l'idéologie nazie. Sans parler de l'invraissemblance de la carrière d'Aue, le récit est ainsi frappé d'un important et malheureusement impardonable manque d'authenticité qui loin d'être camouflé par la soi-disante culture française du narrateur, en ressort d'autant plus parce qu'il laisse le lecteur devant un indisoluble mystère qui commençait pourtant à se dissiper grâce aux recents efforts des allemands à s'expliquer cette troublante période de leur histoire. Un élégant divertissement qui ne sert à rien dans le fond. Patrick