Jindřichův Hradec
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jindřichův Hradec | |
---|---|
Blason | |
Pays | République tchèque |
Région | Bohême du Sud |
Province | Bohême |
Code postal | 377 22 |
Latitude | +49° 9' |
Longitude | +15°00' |
Altitude | 475 m |
Population | (2005) 22 666 hab. |
Superficie | 74,27 km² |
Densité | 305,2 h/km² |
Maire | Karel Matoušek |
Site(s) touristique(s) | Site municipal |
Panorama | |
Localisation : | |
Jindřichův Hradec (en allemand : Neuhaus) est une ville de Tchéquie en Bohême du Sud, siège d'un très beau château Renaissance. Par ailleurs, en français, le nom de la ville signifie le « Château d'Henri ».
Sommaire |
[modifier] Histoire
La première mention historique de la ville date de 1220.
Au Xe siècle, Jindřichův Hradec est déjà un centre administratif pour les terres sud des Přemyslides situé entre la Nežárka et le ru Hamerský. Vítek z Prčice (Guillaume de Prčic) obtient la tenure de Bohême du sud en 1185, qu'il colonise et partage entre ses fils qui ont donné naissance aux maisons des von Landštejn, von Stráž, von Rosenberg et aux seigneurs de Hradec.
Entre 1220 et 1237 Jindřich (Henri) fils de Vítek confère le patronage de l'église paroissiale aux chevaliers teutoniques sous conditions qu'ils établissent un hôpital.
1255 Vitek de Hradec, fils de Jindřich, confirme les chevaliers teutoniques dans leurs droits. Le nom du juge de la ville, Kameník, est mentionné dans le document.
1277 Ottokar II Přemysl conquiert le château et y réside pour quelques temps.
1297 mention des premiers citoyens de Hradec.
Durant le règne (1312-1349) d'Oldřich III de Hradec, le centre de la ville prend sa forme actuelle et devient un centre artisanal et commercial de premier plan dans la région. Après sa mort, ses possessions sont partagées entre ses fils.
En 1389, la ville reçoit ses premiers privilèges écrits de la part de Jindřich III de Hradec, tous les citoyens disposent de la liberté de décision et de mouvement, de la liberté de commerce et de possession. Les prélèvements douaniers et autres impôts sont également allégés.
Heřman et Jan der Jungere fondent en 1399. l'hôpital de la ville et la chapelle de Ste Élisabeth.
1410 : première mention de Jindřichův Hradec, nom actuel de la ville.
Les guerres hussites affectent durement la ville entre 1415 et 1434. Ce qui est une guerre civile au niveau du pays l'est au niveau de la ville avec les fractions de Oldřich Vavák, administrateur de la ville, défenseur des hussites et Menhart de Hradec qui les combat et participe à la décisive bataille de Lipany en 1434. Les Franciscains (appelés aussi moines déchaussés) s'établissent dans les faubourgs de la ville en 1457. En 1463, les partisans d'Oldřich Vavák sont écrasés et la ville passe sous le contrôle de Zdeněk von Sternberg, chef de l'opposition au roi protestant Georges de Poděbrady. La même année, Jindřich IV, dévot aux idées catholiques s'oppose au roi protestant Georges de Poděbrady et prend la tête de la « Ligue catholique ».
[modifier] Blason
Les armes des seigneurs de Hradec (aussi connus sous le nom de Vítkovci ou Witkovci selon l'orthographe alors en vigueur, puisque la dynastie est fondée par Vítek (Wilhelm ou Guillaume) de Prčic) sont accordées en 1483 par le roi Vladislav II : la rose d'or sur champ bleu des Vitkovci (et accessoirement des von Rosenberg, Rožmberk en tchèque, branche cadette des Vitkovci) est alors, par privilège royal, entourée de deux lions à queue bifide, symbole du royaume de Bohême et du « W », initiale de la famille. Ces armes sont devenues celles de la ville.
[modifier] Âge d'or
En 1511, Adam I de Hradec prend possession de la ville. Grand chancelier de Bohême, il est mentionné, en 1523 comme l'une des huits plus grandes fortunes du royaume. La Renaissance marque l'âge d'or de la ville qui est un temps (1531-1546) administrée par le régent Krajíč z Krajku na Landštejně avant de passer à Jáchym (Joaquin) de Hradec, fils d'Adam I alors que son frère Zachariáš (Zacarie) hérite de Telč. Les terres de Hluboká (1564) et d'autres manoirs de Bohême du sud sont ajoutées au patrimoine des Hradec.
Avec Adam II qui prend possession de son héritage en 1568, commence une période de séparation d'avec la haute politique et de déclin relatif. Les dettes sont énormes et la situation financière de la maison de Hradec précaire. Sur insistance de sa dévote épouse, Catherine de Montfort, l'école jésuite (1595) et la chapelle de sainte-Marie-Madeleine est édifiée. Les Jésuites se voient confiés le patronage de toutes les écoles.
En 1604, la lignée des seigneurs de Hradec s'éteint. De par le mariage de Lucie Otilie de Hradec avec Vilém Slavata von Chlum und Koschumberg en 1602, elle passe aux Slavata. Vilém (Wilhelm) Slavata est grand chancelier du royaume de 1628 à 1652. La guerre de Trente Ans qui fait suite à la défenestration de Prague affecte durement la ville passée sous contrôle protestant : les armées impériales, menées par Bucquoy et Dampierre mettent le siège à trois reprises. La ville ne se rend qu'après la défaite des armées protestantes à la bataille de la Montagne Blanche. Vilém Slavata et les Jésuites reviennent en ville. Vingt-quatre condamnations à mort sont prononcées contre les chefs protestants, annulées suite à la conversion au catholicisme des-dits meneurs.
Entre 1622 et 1625, les privilèges de la ville sont drastiquement réduits et l'auto-administration de la ville supprimée. En 1654 Jindřichův Hradec est la seconde ville du royaume de Bohême avec 405 foyers.
La lignée des Slavata s'éteint en 1693. Marie Josefa Slavatová, qui avait épousé Heřman Jakub Černín, hérite de la fortune familiale. Comme la noblesse tchèque, ils partagent leur temps entre leurs palais de Prague ou Vienne et construisent le château rococo de Jemrin.
[modifier] Déclin
La guerre de succession d'Autriche met à mal la ville en 1741. Les armées françaises et bavaroises l'occupent tour à tour. Un hôpital militaire est construit dans la ville au cours de la guerre de Sept Ans. Les Černín ne résident plus qu'épisodiquement au château.
L'industrie textile y est florissante. En 1757, la ville n'est dépassée que par Liberec en quantités produites.
En 1773, le feu se déclare et détruit plusieures maisons, une banlieue et une partie du château. L'école des Jésuites est fermée suite à dissolution de leur ordre.
Une fois de plus, un incendie provoque la destruction presque générale de la ville en 1801. Les murs de la ville sont, par la suite, détruits ainsi que les portes fortifiées pour faire place à l'extension urbaine.
Entre 1871 et 1887, la ville perd son influence économique et politique. Ce n'est qu'en 1887 que le chemin de fer l'atteint.
La reconstruction du palais est achevée en 1914 sur les plans de H. Watcher.
De 1938 à 1945, suite aux Accords de Munich, tout comme Jihlava dont elle dépend alors, la ville est rattachée au Reich et séparée du protectorat de Bohême-Moravie. En 1939, un commissaire du gouvernement allemand est nommé à la tête de la ville. Les écoles tchèques sont distancées de la ville.
En 1945, le maréchal Rodion Malinovsky délivre la ville.
[modifier] Monuments
Le château est le troisième plus important en Bohême après celui de Prague et celui de Český Krumlov. Il couvre trois hectares, comprend 320 pièces d'habitation, 10 000 œuvres d'art ou de mobilier et autant de livres.
Le musée de Jindřichův Hradec est situé dans les bâtiments Renaissance de ce qui a été le collège jésuite. Fondé en 1882, c'est l'un des plus anciens musées régionaux de Bohême. Il renferme la Kryza, une crèche de Noël mécanique, la plus grande en son genre selon le Livre Guinness des records.
- église de l'Ascension
- chapelle de sainte Marie Madeleine
- église Saint-Jean-Baptiste et monastère attenant autrefois occupé par l'Ordre des frères mineurs et plus tard transformé en hôpital des invalides.
- église de la Trinité
- église Sainte-Catherine
- église Saint-Jacques
- église Saint-Venceslas
Certaines maisons de la place principale (Friendensplatz) sont un pur exemple d'architecture gothique, en particulier l'hôtel de ville.
[modifier] Personalités
- Leoš Friedl, joueur de tennis
- Vladimír Špidla a commencé sa carrière politique à Jindřichův Hradec
- Karel Berman, compositeur et chanteur d’opéra
[modifier] Voir aussi
L'astéroïde 21783 Jindřichůvhradec est baptisé en l'honneur de la ville.
Portail de la Tchéquie et de la culture tchèque – Accédez aux articles de Wikipédia concernant la Tchéquie. |