James Cotton
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James Cotton est un chanteur harmoniciste de blues américain, né à Tunica, Mississippi, le 1er juillet 1925.
[modifier] Biographie
Cet excellent harmoniciste a subi très jeune l'influence directe de Sonny Boy Williamson (Rice Miller) qu'il a suivi dans ses pérégrinations à tavers le Sud des États-Unis.
Il se retrouve au début des années 50 dans le bouillon de culture qu'est alors Memphis. Il participe aux orchestres de Howlin' Wolf, Junior Parker, Rufus Thomas, Joe Hill Louis et effectue, comme tout le monde, des débuts discographiques prometteurs sur le label « Sun » de Sam Phillips (Cotton crop blues, Hold me in your arms).
Il gagne Chicago au milieu des années 50. Lorsque Muddy Waters licencie Big Walter Horton de son orchestre à la suite de ses nombreuses inconséquences, James Cotton devient l'harmoniciste du groupe, une fonction qu'il va conserver une dizaine d'années. Cotton enregistre abondamment avec Muddy Waters. Au début, il semble quelque peu gêné par la présence occulte de ses grands prédécesseurs (Little Walter notamment, au style très différent). Mais il développe peu à peu un jeu d'harmonica, bien plus terrien que celu des Walters, swinguant, tout en puissance et extrêmement efficace.
Il se lance dans une carrière personnelle vers 1964. Sa voix chaude, graseyante se marie merveilleusement à son harmonica et ses accompagnateurs, souvent des transfuges de l'orchestre de Muddy Waters comme le pianiste Otis Spann, assurent la réussite des microsillons qu'il grave à cette époque : The blues never die (OBC) ; Chicago / The blues today vol. 2 (Vanguard). Cotton, qui avait été un des premiers professeurs de Paul Butterfield, devient vite un favori des festivals et des concerts universitaires. Il enregistre abondamment dans différents styles et avec des ensembles plus ou moins cohérents : accompagné de l'excellent Luther Tucker pour « Verve » (James Cotton : Best of the Verve years (Verve) ou Dealing with the devil (King Bee), de Todd Rundgren sur « Capitol » ou au sein d'un bel orchestre californien dans l'excellent Cut you loose (Vanguard).
Dans les années 70 et 80, Cotton change encore de style et réalise une fusion, finalement très réussie, entre soul, rock, Chicago blues, funk et une touche de jazz. Son orchestre (avec les guitaristes MT Murphy et Micahel Coleman) est certainement un des plus dynamiques de cette époque, comme en témoignent les albums live Live at Electric Ladyland (Sequel) et le superbe Live and on the move (Buddah). De la même époque, High energy (Sequel) et 100% Cotton (Sequel) produit par Allen Toussaint, sont aussi très réussis.
Cotton retourne à un blues plus pur chez « Alligator », gravant encore quelques excellents disques, telHigh compression ( Alligator ). Ses excès sont aussi légendaires que son passé et on le signale régulièrement fini et mourant.
Mais Cotton, à la voix de plus en plus rauque, resurgit toujours le temps d'un album, généralement de premier plan comme le grandiose Mighty long time (Antone's) ou le tout acoustique Deep in the blues (Verve) dans lequel James rappelle son mentor, Sonny Boy Williamson (Rice Miller).
[modifier] Discographie
- 1999 : Superharps (Telarc) avec Charlie Musselwhite et Billy Branch