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Jacques de Molay, né en 1243, fut le 23e et dernier maître de l'ordre des Templiers.
Il est aujourd'hui communément admis que le lieu de naissance de Jacques de Molay se situe dans le canton de Vitrey-sur-Mance (Haute-Saône), à la limite de la Haute-Marne; pendant longtemps, on pensait qu'il était peut-être né sur le territoire de l'ancien comté de Bourgogne. Le dernier maître des Templiers s'est distingué par sa valeur au combat en Terre Sainte. Mais, en France, il se montrera piètre politique face à Philippe IV le Bel et à Enguerrand de Marigny, et il ne pourra empêcher la chute de son Ordre.
Arrêté le 13 octobre 1307, en même temps que la plupart des templiers de France, il est brûlé vif sur l'île de la Cité à Paris le 11 ou 18 mars 1314 en compagnie de Geoffroy de Charnay, qui portait le titre de "précepteur de Normandie" (en quelque sorte, le responsable de l'ordre pour la Normandie).
Selon le témoignage du chroniqueur Geoffroy de Paris, Jacques de Molay est mort dignement; voici ce qu'il écrit : « Le maître, qui vit le feu prêt, s'est dépouillé immédiatement, et se mit tout nu en sa chemise... Il ne trembla à aucun moment, bien qu'on le tire et bouscule. Ils l'ont pris pour le lier au poteau, et lui, souriant et joyeux, se laisse faire. Ils lui attachent les mains, mais il leur dit : « Dieu sait qui a tort et a péché, et le malheur s'abattra bientôt sur ceux qui nous condamnent à tort. Dieu vengera notre mort. Seigneur sachez que, en vérité, tous ceux qui nous sont contraires par nous auront à souffrir »[2]
- ↑ Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Alain Demurger, 2005, Seuil, page 611
- ↑ Cette dernière phrase peut être considérée comme la vraie malédiction - sur laquelle les romanciers comme Maurice Druon extrapoleront pour en faire le célèbre appel à comparaître dans les six mois devant le tribunal de Dieu lancé par le condamné au roi de France, au pape et à quelques autres notables impliqués dans le procès des Templiers. Les morts successives du pape Clément V et du roi Philippe, peu après la fin de l'ordre du Temple, auraient contribué à renforcer la légende de la malédiction, mais il ne faut pas oublier que Guillaume de Nogaret était mort un an plus tôt, en mars 1313.
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