Injure raciste

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Une injure raciste est une expression insultante dirigée contre une ethnie en particulier, et dont le caractère offensant est perçu par tous.

En France, l'utilisation de certaines insultes peut entraîner des poursuites judiciaires pour « propos à caractères raciste ».

[modifier] En droit pénal français

L'injure raciste est punie par la loi du 1er juillet 1972. Les associations anti-racistes déclarées depuis au moins 5 ans peuvent se porter partie civile. La repression a été renforcée avec la loi du 13 juillet 1990 (dite loi Gayssot) qui offre un droit de réponse dans les médias.

[modifier] Exemples

« blanbec » (="blanc"; mais le cas est très litigieux, car blanc-bec existe, et désigne simplement un homme très jeune connaissant peu la vie et/ou son métier et ne s'en rendant pas compte), toubab ou face de craie.
« face de citron » ou niaqwé (asiatique),
« youpin » (juif),
« nègre » (noir), excepté dans les expressions culturelles « art nègre », etc. Négro est bien une injure, sauf dans des titres de films comme Orfeu Negro ou la désignation negro spirituals; « Bamboula » Attention : aux Antilles françaises, nègre signifie simplement noir et n'est pas péjoratif.
« bougnoule », crouille, melon, raton, bicot (d'où provient ratonnade) ou raqwé (personne à la peau foncée). Le terme basané n'est pas considéré comme péjoratif.
« face de craie », argot populaire de banlieue française, qui désigne une personne de type caucasien.
« enculé de ta race » , la banalisation de l'injure rend le caractère raciste dépendant du contexte.
« Gwere », designe un individu de type européen.
« Rosbeef », pour une personne de nationalité anglaise.
« Chink », designe péjorativement un Chinois. Le terme « Tong » quant à lui s'adresse aux asiatiques de manière plus générale.
« Boche », fritz, frisou, chleuh pour une personne de nationalité allemande.
« Frouze » pour un Français (helvétisme).

[modifier] Conflit de générations

On vit s'opposer au cours d'un procès concernant des propos tenus lors d'une émission nommée Loft Story deux organismes agissant plus souvent de concert : le MRAP et la LICRA, l'une de ces deux associations défendait le point de vue que la phrase « Oh, ça va, sale arabe ! » employée par une jeune femme envers le participant Aziz lui demandant de ranger ses affaires était injurieuse, l'autre plaidant qu'il s'agissait dans ce cas précis de second degré manifeste (ce que le ton employé suggérait en effet). Le tribunal se rangea à ce second avis - ainsi d'ailleurs que le demandait le principal intéressé lui-même depuis le début même de l'affaire. On trouve dans les attendus du jugement le fait que le mot arabe n'a pas du tout pour les jeunes gens nés dans les années 1980 les connotations négatives qu'il avait pu avoir jadis pour celles nées dans les années 1940, à l'époque où l'éducation secondaire n'était pas généralisée en Afrique du Nord.