Heinz-Harald Frentzen

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Heinz-Harald Frentzen est un pilote automobile allemand né le 18 mai 1967 à Mönchengladbach (Allemagne). Présent en Formule 1 de 1994 à 2003, il y a notamment remporté 3 GP et terminé 2e du championnat du monde 1997.

[modifier] Biographie

Né d'un père allemand et d'une mère espagnole, Frentzen a débuté de manière classique par le karting, avant d'entamer à 18 ans sa carrière en sport automobile. Après deux saisons dans le championnat allemand de Formule Ford 2000, il rejoint en 1988 les rangs de la Formule Opel (il remporte le championnat d'Allemagne et termine 6e du championnat d'Europe, gagné par Mika Hakkinen) puis ceux de la Formule 3 allemande en 1989, championnat qu'il termine 2e ex-aequo avec Michael Schumacher derrière l'Autrichien Karl Wendlinger. En 1990, les trois hommes (ainsi que Fritz Kreuzpointer) sont incorporés au Junior Team Sauber-Mercedes dans le championnat du monde des sport-prototype, avec la perspective d'une accession rapide en Formule 1. Mais début 1991, Frentzen préfère reprendre sa liberté et quitte le giron Mercedes. Il dispute le championnat de Formule 3000 internationale en 1991, avant de devoir s'exiler en F3000 japonaise, faute d'opportunités interessantes en Europe.

Oublié des observateurs, Frentzen effectue pourtant un retour par la grande porte début 1994, lorsqu'il est appelé par l'écurie Sauber-Mercedes pour courrir en Formule 1. Frentzen effectue des débuts si impressionnants dans la discipline reine que au bout de seulement trois courses, il est appelé par l'écurie Williams pour remplacer Ayrton Senna qui vient de se tuer. Mais par loyauté vis vis de Peter Sauber, il décline l'offre. Au terme de trois saisons durant lesquelles il aura multiplié les coups d'éclat au volant d'une voiture moyennement performante, Frentzen rejoint finalement Williams-Renault début 1997. Mais l'Allemand va rapidement décevoir. Malgré la chance de disposer de la voiture la plus compétitive du plateau, il ne remporte qu'une seule course (le GP de Saint-Marin) et termine loin de son coéquipier Jacques Villeneuve au championnat. Le déclassement en fin de saison de Michael Schumacher lui permet néanmoins de décrocher le titre officieux de "vice-champion du monde" 1997. En 1998, Williams étant privé du soutien officiel de Renault, Frentzen n'est guère en mesure de se rattraper, même si comparativement à Villeneuve, son niveau de performance semble légèrement à la hausse.

Non retenu par l'écurie Williams, Frentzen trouve refuge en 1999 chez Jordan-Mugen Honda. Très régulier, Frentzen donne l'apparence de retrouver l'aisance de ses années Sauber, et grâce à deux victoires (en France sous la pluie, et en Italie), il parvient même un temps à se glisser de manière surprise dans la lutte pour le titre mondial. Frentzen termine finalement ce qui restera comme la plus belle saison de sa carrière à la troisième place du championnat. En 2000 et 2001, Frentzen apparait plus en difficulté et peine à rééditer ses exploits de 1999, la faute à une voiture au comportement plus capricieux. Il souffre également de la concurrence interne du véloce pilote italien Jarno Trulli. En disgrace au sein de sa propre écurie, il est limogé au beau milieu de la saison 2001 et remplacé par Ricardo Zonta puis par Jean Alesi. Frentzen fait alors le chemin inverse et part finir la saison chez Prost Grand Prix à la place du pilote avignonnais.

L'écurie Prost ayant fait faillite début 2002, Frentzen rejoint alors Arrows-Cosworth. Mais malgré quelques jolies prestations du pilote allemand, Arrows ferme ses portes au milieu de l'été, laissant à nouveau Frentzen sans volant. Il effectue un retour surprise au GP des États-Unis chez Sauber (en remplacement de Felipe Massa, sous le coup d'une pénalité), retour qui préfigure son engagement à temps plein en 2003 dans l'écurie de ses débuts. Au terme d'une ultime saison de qualité (marqué notamment par un podium à Indianapolis sur une piste humide), il quitte la Formule 1, en l'absence d'offres sérieuses pour l'année suivante.

Dès 2004, Frentzen entame sa reconversion dans le très populaire championnat DTM. Mais après trois saisons globalement décevantes chez Opel puis Audi (pas la moindre victoire et une présence irrégulière aux avant-postes), il annonce fin 2006 qu'il quitte la discipline.