Guerre lamiaque
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Vous avez de La guerre lamiaque est un conflit qui se déclenche en Grèce à la mort d'Alexandre le Grand en juin 323 av .J.-C..
Les motifs au déclenchement de ce conflit sont les suivants : un édit d'Alexandre, pris à Suse peu avant sa mort, ordonnait le retour des bannis dans toutes les cités grecques. Cet édit avait été lu par Nicanor de Stagire, l'envoyé du roi aux Jeux Olympiques. Seule Athènes, ainsi que les Étoliens, avait refusé car cela signifiait pour elle de rendre la clérouquie de Samos dont elle avait chassé les habitants. Les Étoliens redoutent d'être contraints de rendre Œniades aux bouches de l'Achéloos dont ils s'étaient emparés vers 330 av. J.-C..
La nouvelle de la mort d'Alexandre n'est pas admise au départ. L'orateur Démade s'exclame « le monde serait plein de l'odeur de son cadavre ». Mais à peine la nouvelle confirmée, les Athéniens se soulèvent, malgré l'hostilité de Phocion et des classes possédantes, contre la domination macédonienne avec à leur tête Hypéride, Démosthène étant exilé suite au scandale de l'affaire Harpale. Ils appellent les autres Grecs à secouer le joug du régent Antipater. Une armée se forme, constituée des Athéniens (environ 8000 hommes) mais aussi des Étoliens et a laquelle se joignent la Locride et la Phocide. Plus tard les cités de Leucade, Messène, Argos, Élis, Carystos et une partie de l'Épire rejoignent la révolte. Au total sans doute 25 000 à 30 000 hommes dirigés par Léosthène dont un grand nombre de mercenaires qu'Alexandre avait congédiés. C'est alors que Démosthène est rappelé d'exil car il avait tenté de rallier les cités du Péloponèse.
Le régent de Macédoine, Antipater, ne dispose que de troupes assez réduites sans doute 13 000 fantassins et 600 cavaliers. Il est battu en Béotie, perd les Thermopyles et s'enferme dans la ville de Lamia, en Phtiotide, d'ou le nom donné à ce conflit. Il refuse cependant de se rendre sans condition comme l'exige Léosthène. Acte courageux car les renforts de Cratère sont encore loin, en Cilicie, et Lysimaque, le satrape de Thrace confronté à des révoltes.
C'est le gouverneur de la Phrygie, un hétaïre parmi les plus nobles, Léonnat, qui vient au secours d'Antipater. Léosthène le stratège grec vient de mourir dans une escarmouche lors de l'hiver 323/322. Il est remplacé par Antiphile. Léonnat, trahi par les cavaliers thessaliens qui font défection, est vaincu et tué par les Grecs mais la phalange macédonienne est intacte. Antipater réussit à sortir de Lamia et à faire sa jonction avec elle avant de se retirer en Macédoine en évitant les plaines où la cavalerie grecque l'eût poursuivi.
En fait le sort de la guerre se joue en mer. La flotte athénienne est vainqueur dans un premier temps de celle d'Antipater mais une escadre formée de 240 navires phéniciens et chypriotes dirigée par le Macédonien Cleithos écrase à deux reprise la flotte de l'amiral athénien Évétion, dans l'Hellespont puis près d'Amorgos.
L'arrivée de Cratère, ramenant près de 50 000 fantassins et 5000 cavaliers vétérans des campagnes d'Alexandre, permet à Antipater de reprendre l'initiative. Il remporte une victoire à Crannon en août -322 qui bien que non décisive va voir la dislocation des coalisés grecs. En effet Antipater ne consentant à traiter que séparement avec les villes de la coalition, celle-ci s'effiloche donc et Athènes doit se soumettre. La démocratie est renversée. Plus de 12 000 citoyens perdent leurs droits politiques lesquels ne sont réservés qu'à ceux qui possèdent au moins 2000 drachmes (soit 9000 personnes). De nombreux Athéniens parmi les plus pauvres partent en exil, en Thrace par exemple où Antipater leur accorde des terres. Athènes perd aussi Samos, Oropos qui revient à la Béotie, et une garnison macédonienne s'installe dans la ville. Démade, sur les ordres d'Antipater, fait voter le décret condamnant à mort les orateurs patriotes. Hypéride est pris à Égine puis est torturé cruellement avant d'être exécuté à Cléonées. Quand à Démosthène il est traqué jusque dans le temple de Poséidon à Calaurie où il s'empoisonne avant de tomber entre les mains des sbires d'Antipater.
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