Gouvernement de transition de 1839
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Le ministère de transition de 1839, douzième ministère de la monarchie de Juillet, est constitué le 31 mars 1839. Il compte 7 ministres et ne comporte pas de président du Conseil. Il cesse ses fonctions le 12 mai 1839
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[modifier] Constitution
La coalition qui s'est formée pour renverser le deuxième ministère Molé s'avère incapable de faire émerger en son sein une majorité de gouvernement. Louis-Philippe Ier songe d'emblée au maréchal Soult, qu'il avait vainement tenté d'associer à Louis-Mathieu Molé pour sauver le cabinet de ce dernier, et dont la plasticité politique lui permettrait tout aussi bien d'être associé à ceux qui l'ont renversé. Il essaie de constituer un gouvernement associant les trois piliers de la coalition : Adolphe Thiers (centre gauche), François Guizot (centre droit) et Odilon Barrot (gauche dynastique). Des négociations interminables se prolongent jusqu'au 15 mars 1839 et débouchent sur un constat d'échec : Thiers veut cantonner étroitement Guizot, Guizot ne veut pas « devenir ministre en sous-ordre, par la grâce de la gauche »[1], et Barrot préfère rester à l'écart du gouvernement faute d'obtenir l'assurance de faire passer la réforme du cens électoral et l'abrogation au moins partielle des lois de septembre.
Soult cherche ensuite à constituer un cabinet de centre gauche, dont Thiers serait l'homme fort. Mais Thiers, en dictant ses conditions, au nombre de huit, en formule une concernant l'Espagne qu'il sait inacceptable pour le roi[2], ce qui provoque l'échec des négociations le 24 mars, alors que la session parlementaire doit ouvrir le 26 mars. Louis-Philippe signe donc une ordonnance reportant au 4 avril l'ouverture de la session.
Le 25 mars, le roi fait appel au duc de Broglie pour essayer de reconstituer la combinaison du 11 octobre 1832 avec Guizot et Thiers. Là encore, Thiers fait échouer la combinaison en posant des conditions inacceptables pour Guizot (notamment l'élection de Barrot à la présidence de la Chambre des députés).
Le 29 mars, le roi convoque Thiers, qui vient de faire échouer toutes les tentatives, pour lui proposer de s'éloigner en acceptant une grande ambassade. Mais Thiers se pose en victime et ses troupes rejettent la responsabilité de la crise sur Louis-Philippe.
Le 31 mars, Louis-Philippe doit donc se résoudre à constituer un ministère de transition, formé de personnages relativement incolores politiquement, pour pouvoir ouvrir la session parlementaire et laisser la situation se décanter. Les nouveaux ministres n'ont accepté leurs portefeuilles que « sous la condition expresse de cesser leurs fonctions aussitôt qu'un ministère définitif serait formé »[3].
Le roi nomme ainsi le duc de Montebello aux Affaires étrangères, Gasparin à l'Intérieur, au Commerce et aux Travaux publics, Girod de l'Ain à la Justice et aux Cultes, le général Despans-Cubières à la Guerre, Tupinier à la Marine, Parant à l'Instruction publique et Gautier aux Finances.
[modifier] Composition
[modifier] Fin
Voir : Gouvernement Soult (2), Constitution.
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[modifier] Références
[modifier] Sources
- Guy Antonetti, Louis-Philippe, Paris, Fayard, 1994 - ISBN 2-213-59222-7
- Benoît Yvert (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil depuis 1815. Histoire et dictionnaire raisonné, Paris, Perrin, 2002 - ISBN 2-262-01354-3