Fétichisme du pied
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Vous avez de Selon le dictionnaire, le fétichisme désigne l'adoration d'objets fétiches censés être dotés d'un pouvoir. Depuis Freud, on appelle aussi fétichisme la recherche de l'orgasme sexuel par le biais d'objets ou de parties du corps, et ce indépendamment du coït. Il y a donc fétichisme chaque fois qu'une partie du corps ou un objet vient prendre la place de l'organe sexuel du partenaire et se substitue entièrement à lui.
On appelle donc fétichisme du pied l'attirance très forte éprouvée par un individu pour les pieds d'une autre personne, leur beauté ou toute autre spécificité sujette à provoquer le désir. Ce fétichisme particulier se retrouve particulièrement chez les hommes, mais pas toujours. Il peut être, dans certain cas, de nature totalement exclusive, en ce sens que les pieds se substituent totalement au sexe du partenaire.
De nombreux réalisateurs de cinéma tel Luis Buñuel (voir notamment l'Âge d'or, 1930) ont illustré leur fascination pour le pied féminin. D'autres encore, comme Quentin Tarantino, y font régulièrement allusion dans leurs films.
[modifier] Fétichisme & tendance fétichiste
Il ne faut pas confondre le fétichisme avec les tendances fétichistes. Les tendances fétichistes (ou encore zones érogènes) regroupent l'ensemble des attirances éprouvées par les hommes vis-à-vis des parties du corps de la femme ou de leurs vêtements. Les tendances fétichistes masculines les plus répandues sont celles qui concernent l'attrait pour les seins, les fesses et le sexe de la femme.
[modifier] Son origine
Pour Freud, l'origine du fétichisme renvoie au déni de la castration, le fétiche constituant ainsi un substitut du phallus manquant de la femme. Or, cela reste peu probable, car quel que soit le degré de fétichisme (véritable fétichisme ou tendances fétichistes), la partie du corps adorée renvoie toujours et nécessairement à l'identité sexuée de la femme, soit à la femme elle-même, si on part du principe que tout dans le corps de la femme est différent du corps de l'homme. Il est par conséquent peu probable que la théorie freudienne du déni de la castration soit plausible, car dans l'adoration des parties du corps, il y a souvent l'adoration de la femme elle-même. Cette théorie de l'adoration de la femme ne s'appliquant bien entendu pas dans le cadre de l'homosexualité.
D'aucuns cherchent encore des explications à ce qui paraît relativement simple : la beauté précède l'attirance qui elle-même précède l'excitation, d'où les tendances fétichistes et le fétichisme lui-même. Le fétichisme des objets (chaussures, vêtements, gants, etc.) relève du même processus. Dans le fétichisme des objets, l'objet-fétiche renvoie souvent à la femme elle-même dans le cadre de l'hétérosexualité.
Par ailleurs, l'attirance à d'autres parties du corps est conditionnée culturellement. Dans certains pays, il n'est pas tabou pour une femme de montrer ses seins, mais elle doit cacher ses jambes, etc. L'attirance pour les pieds signifie simplement que l'individu a été conditionné très tôt, sans doute durant la jeune enfance, à associer le pied au sexe avant que la société ne l'ait "rejoint" avec les autres parties du corps plus souvent associées au plaisir.
Chez les homosexuels, le fétichisme des pieds peut être à rapprocher d'un certain manque d'affection durant l'enfance. En effet, certains psychologues pensent qu'un homosexuel fétichiste des pieds chercherait du reconfort auprès des formes douces et arrondies des orteils.
